Tahiti, le 22 septembre 2023 – Le tribunal correctionnel a jugé jeudi un primodélinquant de 18 ans poursuivi pour avoir revendu de l'ice durant plusieurs mois. Le jeune homme, issu d'une famille stable et encadrante, a été condamné à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis avec maintien en détention.
Le visage encore poupon, mais déjà poursuivi pour trafic d'ice. Un jeune homme de 18 ans, jusque-là inconnu de la justice, a été présenté en comparution immédiate, jeudi, pour répondre d'un trafic de méthamphétamines commis de décembre 2022 au 28 août dernier. C'est à la suite d'un témoignage anonyme survenu en 2022 que les gendarmes avaient commencé à s'intéresser au jeune homme qui vit au domicile de ses parents, dans le quartier Setil à Faa'a. Les écoutes effectuées dans le cadre de l'enquête avaient permis de démontrer que le jeune homme, déscolarisé depuis deux ans, se livrait à du trafic de paka et d'ice.
Comme souvent en matière de trafic de stupéfiants, le prévenu s'était tout d'abord lancé dans le trafic de paka. Avec les bénéfices, il s'était ensuite mis à acheter des grammes d'ice à 200 000 francs l'unité qu'il revendait 300 000 francs. Les enquêteurs avaient établi que durant plusieurs mois, il avait tiré un bénéfice mensuel de 500 000 francs. À la barre du tribunal, jeudi, le jeune homme a reconnu l'intégralité des faits en expliquant qu'il avait eu de “mauvaises fréquentations”, qu'il était “complètement tombé” dans l'ice et qu'il avait alors commencé à en vendre. Quant à l'argent issu du trafic ? Dilapidé dans des soirées, des vêtements... Une manière, selon le président du tribunal, de mener la “grande vie”.
Une “reconversion plus rentable”
Après que le magistrat a rappelé que le prévenu était issu d'une famille “stable sans problèmes” et que ses frères menaient de bonnes études en métropole, le procureur de la République a pris la parole pour ses réquisitions. “Ce jeune homme a démarré avec le trafic de paka pour amorcer une reconversion plus rentable. Il a tenté de contester les faits, mais a été mis en cause par certains de ses clients et par les écoutes téléphoniques.” Rappelant malheureusement, si cela est encore nécessaire, que l'ice est un “fléau”, le représentant du ministère public a requis quatre ans de prison dont deux avec sursis à l'encontre du jeune trafiquant.
“Un trafic d'ice commis par un gosse”, pour l'avocat du prévenu, Me Loris Peytavit, qui a assuré lors de sa plaidoirie qu'il n'était pas plus mal que le jeune homme ait été “rattrapé par cette enquête”. Face aux deux ans de prison ferme requis, l'avocat a demandé au tribunal de le condamner à une peine comprenant une obligation de travail en rappelant qu'il avait une famille “cadrante” qui pourrait “l'accompagner” sur un nouveau chemin de vie. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis avec maintien en détention.
Le visage encore poupon, mais déjà poursuivi pour trafic d'ice. Un jeune homme de 18 ans, jusque-là inconnu de la justice, a été présenté en comparution immédiate, jeudi, pour répondre d'un trafic de méthamphétamines commis de décembre 2022 au 28 août dernier. C'est à la suite d'un témoignage anonyme survenu en 2022 que les gendarmes avaient commencé à s'intéresser au jeune homme qui vit au domicile de ses parents, dans le quartier Setil à Faa'a. Les écoutes effectuées dans le cadre de l'enquête avaient permis de démontrer que le jeune homme, déscolarisé depuis deux ans, se livrait à du trafic de paka et d'ice.
Comme souvent en matière de trafic de stupéfiants, le prévenu s'était tout d'abord lancé dans le trafic de paka. Avec les bénéfices, il s'était ensuite mis à acheter des grammes d'ice à 200 000 francs l'unité qu'il revendait 300 000 francs. Les enquêteurs avaient établi que durant plusieurs mois, il avait tiré un bénéfice mensuel de 500 000 francs. À la barre du tribunal, jeudi, le jeune homme a reconnu l'intégralité des faits en expliquant qu'il avait eu de “mauvaises fréquentations”, qu'il était “complètement tombé” dans l'ice et qu'il avait alors commencé à en vendre. Quant à l'argent issu du trafic ? Dilapidé dans des soirées, des vêtements... Une manière, selon le président du tribunal, de mener la “grande vie”.
Une “reconversion plus rentable”
Après que le magistrat a rappelé que le prévenu était issu d'une famille “stable sans problèmes” et que ses frères menaient de bonnes études en métropole, le procureur de la République a pris la parole pour ses réquisitions. “Ce jeune homme a démarré avec le trafic de paka pour amorcer une reconversion plus rentable. Il a tenté de contester les faits, mais a été mis en cause par certains de ses clients et par les écoutes téléphoniques.” Rappelant malheureusement, si cela est encore nécessaire, que l'ice est un “fléau”, le représentant du ministère public a requis quatre ans de prison dont deux avec sursis à l'encontre du jeune trafiquant.
“Un trafic d'ice commis par un gosse”, pour l'avocat du prévenu, Me Loris Peytavit, qui a assuré lors de sa plaidoirie qu'il n'était pas plus mal que le jeune homme ait été “rattrapé par cette enquête”. Face aux deux ans de prison ferme requis, l'avocat a demandé au tribunal de le condamner à une peine comprenant une obligation de travail en rappelant qu'il avait une famille “cadrante” qui pourrait “l'accompagner” sur un nouveau chemin de vie. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis avec maintien en détention.