TAHITI, le 6 juillet 2021 - Permettre à un (une) auteur(e) de se concentrer sur son seul projet d’écriture : tel est l’objectif d’une résidence d’écriture. Pour la première fois en Polynésie, une telle initiative est lancée. Portée par l’Association des éditeurs de Tahiti et des îles, elle est soutenue par le Pays et l’État.
"Nous mettons en place une résidence d’écriture pour qu’un auteur puisse, dégagé de toute contingence matérielle, se consacrer seulement à l’écriture", annonce Christian Robert. Il est président de l’association des Éditeurs de Tahiti et des îles (AETI), l’association qui porte le projet soutenu par le ministère de la Culture et de l’Environnement, la Direction générale de l’éducation et des enseignements et le haut-commissariat. Cette résidence devrait ouvrir dès septembre.
Concrètement cela consiste, comme pour une résidence d’artiste, à prendre en charge le logement, les frais de bouche et les déplacements de l’auteur. Une indemnisation est également prévue pour lui permettre de s’extraire de sa vie quelques semaines durant, l’esprit tranquille. Pour le candidat retenu, aucune obligation de production. "On n’écrit pas un livre en deux mois", rappelle Christian Robert. Il aura tout de même un compte-rendu détaillé à fournir sur son expérience. Il aura aussi à nouer des liens sur place, en particulier avec les scolaires de l’île ou des îles qu’il aura choisie(s). En effet, dans le cadre de son projet, l’auteur peut décider d’être en résidence dans différents lieux.
Thierry Delmas, le directeur de cabinet du ministère de l’Éducation détaille la construction du réseau attendue. "Nous sommes partenaires de l’opération car, dans le cadre de la résidence, des ponts pourront être construits avec les élèves. Il pourra être question du processus de création en particulier ou de la littérature en général. La résidence associera les élèves à la création." Plus les élèves sont en contact avec les artistes, auteurs, créateurs, plus l’apprentissage à de chance de réussir, plus les vocations augmentent.
Pour Gaëtan Deso, conseiller technique du ministre de la Culture, cette initiative permet aux artistes de "se repositionner sur leur territoire et à la Polynésie française de s’inscrire en tant que bassin d’attractivité".
Pour qui ?
À terme, deux résidences d’écriture sont prévues. L’une pour un auteur polynésien, résident ou non sur le territoire. Une autre pour un auteur du bassin océanien. En attendant la réouverture des frontières, seuls les candidats de Polynésie française sont attendus.
La résidence est ouverte aux candidats qui ont déjà publié un ouvrage dans une maison d’édition (qu’elle soit locale ou non) et qui ont un projet abouti d’écriture en littérature, poésie, théâtre ou et/ou littérature jeunesse. Le projet peut être en langue française ou bien en langue polynésienne. Cela reste au choix du candidat.
Les dossiers de candidature seront examinés par un comité de sélection composé d’un représentant du ministère de la Culture, un représentant du ministère de l’Éducation, d’un représentant des affaires culturelles du haut-commissariat, du président de l’association des Éditeurs de Tahiti et des îles (ou un représentant), de la directrice du pôle médiathèque de la Maison de la culture et de l’auteure Chantal Spitz.
Quand ?
L’appel à candidature est lancé ce jour. Les candidats ont jusqu’au 16 août pour se faire connaître. Ensuite, le comité de sélection se réunira le 23 août. Il annoncera le nom du lauréat le lendemain. En fonction des disponibilités de l’auteur, la résidence pourra se faire entre le 20 septembre 2021 et le 20 septembre 2022. Une résidence de jour, pour ceux qui souhaitent rentrer chez eux, pourra se mettre en place. Sinon, une résidence continue pourra exister. La durée totale de la résidence est annoncée pour deux mois. "On espère que c’est un début et que cette initiative survivra dans le temps", conclue Christian Robert.
"Nous mettons en place une résidence d’écriture pour qu’un auteur puisse, dégagé de toute contingence matérielle, se consacrer seulement à l’écriture", annonce Christian Robert. Il est président de l’association des Éditeurs de Tahiti et des îles (AETI), l’association qui porte le projet soutenu par le ministère de la Culture et de l’Environnement, la Direction générale de l’éducation et des enseignements et le haut-commissariat. Cette résidence devrait ouvrir dès septembre.
Concrètement cela consiste, comme pour une résidence d’artiste, à prendre en charge le logement, les frais de bouche et les déplacements de l’auteur. Une indemnisation est également prévue pour lui permettre de s’extraire de sa vie quelques semaines durant, l’esprit tranquille. Pour le candidat retenu, aucune obligation de production. "On n’écrit pas un livre en deux mois", rappelle Christian Robert. Il aura tout de même un compte-rendu détaillé à fournir sur son expérience. Il aura aussi à nouer des liens sur place, en particulier avec les scolaires de l’île ou des îles qu’il aura choisie(s). En effet, dans le cadre de son projet, l’auteur peut décider d’être en résidence dans différents lieux.
Thierry Delmas, le directeur de cabinet du ministère de l’Éducation détaille la construction du réseau attendue. "Nous sommes partenaires de l’opération car, dans le cadre de la résidence, des ponts pourront être construits avec les élèves. Il pourra être question du processus de création en particulier ou de la littérature en général. La résidence associera les élèves à la création." Plus les élèves sont en contact avec les artistes, auteurs, créateurs, plus l’apprentissage à de chance de réussir, plus les vocations augmentent.
Pour Gaëtan Deso, conseiller technique du ministre de la Culture, cette initiative permet aux artistes de "se repositionner sur leur territoire et à la Polynésie française de s’inscrire en tant que bassin d’attractivité".
Pour qui ?
À terme, deux résidences d’écriture sont prévues. L’une pour un auteur polynésien, résident ou non sur le territoire. Une autre pour un auteur du bassin océanien. En attendant la réouverture des frontières, seuls les candidats de Polynésie française sont attendus.
La résidence est ouverte aux candidats qui ont déjà publié un ouvrage dans une maison d’édition (qu’elle soit locale ou non) et qui ont un projet abouti d’écriture en littérature, poésie, théâtre ou et/ou littérature jeunesse. Le projet peut être en langue française ou bien en langue polynésienne. Cela reste au choix du candidat.
Les dossiers de candidature seront examinés par un comité de sélection composé d’un représentant du ministère de la Culture, un représentant du ministère de l’Éducation, d’un représentant des affaires culturelles du haut-commissariat, du président de l’association des Éditeurs de Tahiti et des îles (ou un représentant), de la directrice du pôle médiathèque de la Maison de la culture et de l’auteure Chantal Spitz.
Quand ?
L’appel à candidature est lancé ce jour. Les candidats ont jusqu’au 16 août pour se faire connaître. Ensuite, le comité de sélection se réunira le 23 août. Il annoncera le nom du lauréat le lendemain. En fonction des disponibilités de l’auteur, la résidence pourra se faire entre le 20 septembre 2021 et le 20 septembre 2022. Une résidence de jour, pour ceux qui souhaitent rentrer chez eux, pourra se mettre en place. Sinon, une résidence continue pourra exister. La durée totale de la résidence est annoncée pour deux mois. "On espère que c’est un début et que cette initiative survivra dans le temps", conclue Christian Robert.
Une initiative éprouvée
Les résidences d’artistes en général, d’auteurs en particulier, donnent lieu à de riches créations à plus ou moins long terme. En Nouvelle-Zélande par exemple, il existe la résidence du Randell Cottage. Elle accueille alternativement chaque année un auteur français et un auteur néo-zélandais. Fondée en 2001, elle permet à un écrivain de séjourner à Wellington dans une résidence historique, le Randell Cottage. Pierre Furlan en a profité en 2004, Nicolas Kurtovitch en 2007, Than-Van Tran-Nhut en 2014 ou bien encore David Fauquemberg en 2015. Tous ont signé des ouvrages qui, depuis, ont trouvé leur public.
Les résidences d’écrivains apparaissent selon les organisateurs comme "de formidables outils permettant le soutien à la création et à la diffusion de la littérature contemporaine". Elles sont un "élément essentiel de soutien à la création, à la vie littéraire". Elles entretiennent le goût de la lecture, participent au développement culturel autour de la littérature.
Les résidences d’artistes en général, d’auteurs en particulier, donnent lieu à de riches créations à plus ou moins long terme. En Nouvelle-Zélande par exemple, il existe la résidence du Randell Cottage. Elle accueille alternativement chaque année un auteur français et un auteur néo-zélandais. Fondée en 2001, elle permet à un écrivain de séjourner à Wellington dans une résidence historique, le Randell Cottage. Pierre Furlan en a profité en 2004, Nicolas Kurtovitch en 2007, Than-Van Tran-Nhut en 2014 ou bien encore David Fauquemberg en 2015. Tous ont signé des ouvrages qui, depuis, ont trouvé leur public.
Les résidences d’écrivains apparaissent selon les organisateurs comme "de formidables outils permettant le soutien à la création et à la diffusion de la littérature contemporaine". Elles sont un "élément essentiel de soutien à la création, à la vie littéraire". Elles entretiennent le goût de la lecture, participent au développement culturel autour de la littérature.