TAHITI, le 12 mai 2021 - Elle assure pour la première fois une exposition personnelle et individuelle sur le territoire. Avec ses acryliques, ses encres sur papiers ou encore ses pastels gras, elle démystifie la vahine. Elle appelle les femmes à embrasser leur féminité comme elles l’entendent et non comme les codes leur imposent.
"On ne présente plus le mythe de la vahine, composant indispensable à la réputation de nos îles", selon Yling Changues. Elle écrit : Trois siècles plus tard le mythe se porte bien, il a même évolué au gré des technologies et mœurs actuelles. Instagram et Miss Tahiti sont les vitrines de la beauté indéniable de nos îliennes, qui ont ce petit quelque chose d’exotique en plus. Il est palpable, ce petit quelque chose. Dans la lumière qui baigne leur visage. Dans le bleu du lagon qui se reflète sur leur peau. Dans la forme de la feuille avec laquelle elles posent.
Si nous remontions ce petit quelque chose jusqu’à sa source, nous nous retrouverions en pleine forêt. Au milieu des coraux. Au cœur des arbres. Là où nos tupuna donnèrent naissance à leurs filles. Là même où elles puisent leur beauté. Beauté naturelle, nature profonde, essence de la beauté polynésienne. Femme polynésienne, ce n’est pas parce que tu es belle que tu es vahine. C’est parce que tu es vahine que tu es belle.
S’affranchir du cadre
C’est ainsi que l’artiste introduit son travail. Elle réalise des acryliques, des encres sur papiers, des pastels gras pour dire ce qui l’anime. "L’idée de base est le woman empowerment. J’encourage les femmes à embrasser leur féminité comme elles l’entendent." Yling Changues lutte contre l’avalanche de messages de la femme parfaite de peau et de corps. Pour elle, les femmes sont belles par essence, par nature. "Nous ne sommes pas sensées gommer nos aspérités." Yling Changues veut à tout prix fuir le mythe de la vahine en particulier, de la femme en général.
L’artiste pointe du doigt les injonctions. Pour soutenir son message, elle puise dans l’exubérance végétale et environnementale de la Polynésie. "Quand on grandit dans nos îles, on est la nature, la nature est nous." Ses œuvres montrent le mariage des corps et de la nature, elle dessine ou peint leur union. Les 'ape camouflent ou tatouent peau et linge, c’est selon.
Ses premières œuvres ont été présentées à l’occasion d'une exposition collective à la galerie Winkler, "Art-Hine", en mars dernier, et elles s’intitulaient Sous ma peau la forêt. "Iho Vahine", actuellement en cours chez Winkler, est une exposition individuelle. La première pour Yling Changues.
Le public peut y découvrir des dessins originaux, des toiles, mais également des impressions à encres pigmentaires. C’est une technique d’impression réalisée à l’aide d’imprimante professionnelle sur du papier haute qualité. Les impressions sont limitées à une série de 100 exemplaires, numérotées, signées et reprises par l’artiste.
Un concept innovant
Pour Vaiana Drollet de la galerie Winkler, c’est tout un concept. C’est une reproduction, sans en être. "Yling, et c’est très innovant, propose des reproductions qui ne sont finalement pas exactement identiques à l’œuvre originales !" Elle y ajoute de la couleur par exemple, certains motifs. Ce qui donne, en quelque sorte naissance à une nouvelle œuvre. "Comme si l’original n’était pas fini en soi, comme s’il y avait une continuité, comme une plante qui grandit. Le travail se développe comme une racine."
"On ne présente plus le mythe de la vahine, composant indispensable à la réputation de nos îles", selon Yling Changues. Elle écrit : Trois siècles plus tard le mythe se porte bien, il a même évolué au gré des technologies et mœurs actuelles. Instagram et Miss Tahiti sont les vitrines de la beauté indéniable de nos îliennes, qui ont ce petit quelque chose d’exotique en plus. Il est palpable, ce petit quelque chose. Dans la lumière qui baigne leur visage. Dans le bleu du lagon qui se reflète sur leur peau. Dans la forme de la feuille avec laquelle elles posent.
Si nous remontions ce petit quelque chose jusqu’à sa source, nous nous retrouverions en pleine forêt. Au milieu des coraux. Au cœur des arbres. Là où nos tupuna donnèrent naissance à leurs filles. Là même où elles puisent leur beauté. Beauté naturelle, nature profonde, essence de la beauté polynésienne. Femme polynésienne, ce n’est pas parce que tu es belle que tu es vahine. C’est parce que tu es vahine que tu es belle.
S’affranchir du cadre
C’est ainsi que l’artiste introduit son travail. Elle réalise des acryliques, des encres sur papiers, des pastels gras pour dire ce qui l’anime. "L’idée de base est le woman empowerment. J’encourage les femmes à embrasser leur féminité comme elles l’entendent." Yling Changues lutte contre l’avalanche de messages de la femme parfaite de peau et de corps. Pour elle, les femmes sont belles par essence, par nature. "Nous ne sommes pas sensées gommer nos aspérités." Yling Changues veut à tout prix fuir le mythe de la vahine en particulier, de la femme en général.
L’artiste pointe du doigt les injonctions. Pour soutenir son message, elle puise dans l’exubérance végétale et environnementale de la Polynésie. "Quand on grandit dans nos îles, on est la nature, la nature est nous." Ses œuvres montrent le mariage des corps et de la nature, elle dessine ou peint leur union. Les 'ape camouflent ou tatouent peau et linge, c’est selon.
Ses premières œuvres ont été présentées à l’occasion d'une exposition collective à la galerie Winkler, "Art-Hine", en mars dernier, et elles s’intitulaient Sous ma peau la forêt. "Iho Vahine", actuellement en cours chez Winkler, est une exposition individuelle. La première pour Yling Changues.
Le public peut y découvrir des dessins originaux, des toiles, mais également des impressions à encres pigmentaires. C’est une technique d’impression réalisée à l’aide d’imprimante professionnelle sur du papier haute qualité. Les impressions sont limitées à une série de 100 exemplaires, numérotées, signées et reprises par l’artiste.
Un concept innovant
Pour Vaiana Drollet de la galerie Winkler, c’est tout un concept. C’est une reproduction, sans en être. "Yling, et c’est très innovant, propose des reproductions qui ne sont finalement pas exactement identiques à l’œuvre originales !" Elle y ajoute de la couleur par exemple, certains motifs. Ce qui donne, en quelque sorte naissance à une nouvelle œuvre. "Comme si l’original n’était pas fini en soi, comme s’il y avait une continuité, comme une plante qui grandit. Le travail se développe comme une racine."
Pratique
Jusqu’au 18 mai à la galerie Winkler.
Entrée libre.
Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.
Jusqu’au 18 mai à la galerie Winkler.
Entrée libre.
Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.