TAHITI, le 23 octobre 2021 - Elle a ouvert quartier du Commerce en avril. La galerie Walk of Arts n’a de cesse, depuis, de débusquer des artistes, les exposer et rendre l’art accessible au plus grand nombre. Ce lundi démarre une nouvelle exposition, celle de Patricia Jouve. L’occasion de découvrir, derrière les œuvres, une femme au parcours singulier.
L’objectif de Walk of Arts est de “représenter les artistes locaux contemporains” mais aussi de jouer le rôle de “passeur entre collectionneurs”. Enfin, la galerie qui vend des œuvres originales, des reproductions et affiches créer des événements. Elle a été fondée par Steeve Chin, a ouvert en avril, quartier du Commerce. Pascale assure la mission de directrice artistique.
Lundi, les visiteurs pourront découvrir les tableaux de Patricia Jouve. Une artiste à “l’histoire très forte”. Trente-cinq œuvres seront visibles. Elles sont restées à l’abri des regards pendant 25 ans. Patricia Jouve a exposé à la Maison de la culture des toiles. Elle propose “le travail le plus abouti de tout ce que j’ai pu voir jusqu’alors”, selon Pascale. Elle a quitté la Polynésie pour la métropole en laissant ses œuvres au fenua. “Elles étaient stockées chez son ex-mari.” Sachant qu’elle ne peindra plus, les œuvres ont atterri dans la galerie du quartier du Commerce.
Expositions en cours
D’autres artistes sont actuellement mis en avant aux côtés de Patricia Jouve. Les photographies, en noir et blanc, d’Éric Raffis sont accrochées dans un recoin de la galerie. Elles ont trouvé leur place dans une extension tout en longueur, minuscule et intime.
À l’étage, dans un autre recoin équivalent, c’est l’univers de LeNa qui attend le visiteur. Il s’agit de peintures naïves, très colorées, d’inspiration insulaire et tropicale. Il y a par ailleurs Yohann Barlafante, alias Thode. Il avait présenté une petite partie de ses travaux en septembre 2019 à la galerie des Tropiques lors d’un rendez-vous intitulé Cosmic Love. Il a déjà créé des centaines de tableaux très grands formats. Enfin, Vali a elle aussi les honneurs.
“Celui qui marche très bien en ce moment”, constate Pascale, “c’est Thomas Pidou, un adepte du dripping”. Le dripping est une technique qui consiste à laisser couler ou goutter de la peinture, voire à projeter celle-ci sur des toiles ou surfaces horizontales de façon à obtenir des superpositions de couleurs d’un même spectre. Il a fait une toute première exposition en mai, salle Muriāvai. Ses tableaux sont au premier plan.
Un lieu accueillant
Walk of Arts est un endroit très “hétéroclite” qui se veut “très accueillant”, “pas intimidant”. “Nous voulons donner une chance à tous”, résume Pascale. Elle pense là aux artistes, à qui elle ne dit jamais non, mais ajoute vouloir aussi attirer tous les visiteurs. Qu’ils soient ou non clients, ils sont les bienvenus. Le lieu est convivial pour cette raison-là. Walk of Arts ouvre ses portes aux timides, à ceux qui n’osent enter dans un lieu consacré à l’art. Il est conçu comme un cabinet de curiosité où s’amoncèlent des trésors et se cachent des pépites. De nombreux artistes se sont déjà fait connaître. Et les appels continuent. Ils disent avoir besoin de sortir de leur zone de confort.
La galerie est aussi un lieu de confidences où l’art prend tout son sens. “Chaque tableau a un message, une histoire, une promesse”, affirme Pascale. Récemment un couple est entré. Il est tombé sous le charme d’une toile, “un véritable coup de foudre”. Ils se sont livrés, détaillant leurs frustrations et mal-être engendré par le Covid et le confinement. Certains visiteurs racontent des choses qu’ils ne disent nulle part ailleurs. Des propos difficiles, parfois douloureux. L’art fonctionne alors comme une thérapie, apporte du bien-être, apaise. “Le couple, qui finalement a acheté le tableau, a dit y mettre tous ses espoirs.”
Walk of Arts encourage par ailleurs les collectionneurs à “faire tourner leurs œuvres”. Ceux-ci se rendent à la galerie à rythme régulier pour faire estimer leur bien par exemple, pour les faire restaurer, leur donner une seconde vie. Exposer ou vendre certains de ces tableaux permettraient, selon Pascale, de faire connaître les peintres inspirés par Tahiti à la jeune génération. Il est des grands noms en Polynésie dont les tableaux ne sont plus visibles car répartis dans les fare de Tahiti, des îles mais aussi parfois du monde. Il reste des reproductions, des lithographies, des affiches, de souvenirs. Mais, si la copie d’une œuvre peut provoquer un choc esthétique selon certains professionnels de la culture, rien ne vaut d’éprouver la sensation de ressentir l’âme du tableau et de son créateur, de les rencontrer tous deux pour de vrai.
L’objectif de Walk of Arts est de “représenter les artistes locaux contemporains” mais aussi de jouer le rôle de “passeur entre collectionneurs”. Enfin, la galerie qui vend des œuvres originales, des reproductions et affiches créer des événements. Elle a été fondée par Steeve Chin, a ouvert en avril, quartier du Commerce. Pascale assure la mission de directrice artistique.
Lundi, les visiteurs pourront découvrir les tableaux de Patricia Jouve. Une artiste à “l’histoire très forte”. Trente-cinq œuvres seront visibles. Elles sont restées à l’abri des regards pendant 25 ans. Patricia Jouve a exposé à la Maison de la culture des toiles. Elle propose “le travail le plus abouti de tout ce que j’ai pu voir jusqu’alors”, selon Pascale. Elle a quitté la Polynésie pour la métropole en laissant ses œuvres au fenua. “Elles étaient stockées chez son ex-mari.” Sachant qu’elle ne peindra plus, les œuvres ont atterri dans la galerie du quartier du Commerce.
Expositions en cours
D’autres artistes sont actuellement mis en avant aux côtés de Patricia Jouve. Les photographies, en noir et blanc, d’Éric Raffis sont accrochées dans un recoin de la galerie. Elles ont trouvé leur place dans une extension tout en longueur, minuscule et intime.
À l’étage, dans un autre recoin équivalent, c’est l’univers de LeNa qui attend le visiteur. Il s’agit de peintures naïves, très colorées, d’inspiration insulaire et tropicale. Il y a par ailleurs Yohann Barlafante, alias Thode. Il avait présenté une petite partie de ses travaux en septembre 2019 à la galerie des Tropiques lors d’un rendez-vous intitulé Cosmic Love. Il a déjà créé des centaines de tableaux très grands formats. Enfin, Vali a elle aussi les honneurs.
“Celui qui marche très bien en ce moment”, constate Pascale, “c’est Thomas Pidou, un adepte du dripping”. Le dripping est une technique qui consiste à laisser couler ou goutter de la peinture, voire à projeter celle-ci sur des toiles ou surfaces horizontales de façon à obtenir des superpositions de couleurs d’un même spectre. Il a fait une toute première exposition en mai, salle Muriāvai. Ses tableaux sont au premier plan.
Un lieu accueillant
Walk of Arts est un endroit très “hétéroclite” qui se veut “très accueillant”, “pas intimidant”. “Nous voulons donner une chance à tous”, résume Pascale. Elle pense là aux artistes, à qui elle ne dit jamais non, mais ajoute vouloir aussi attirer tous les visiteurs. Qu’ils soient ou non clients, ils sont les bienvenus. Le lieu est convivial pour cette raison-là. Walk of Arts ouvre ses portes aux timides, à ceux qui n’osent enter dans un lieu consacré à l’art. Il est conçu comme un cabinet de curiosité où s’amoncèlent des trésors et se cachent des pépites. De nombreux artistes se sont déjà fait connaître. Et les appels continuent. Ils disent avoir besoin de sortir de leur zone de confort.
La galerie est aussi un lieu de confidences où l’art prend tout son sens. “Chaque tableau a un message, une histoire, une promesse”, affirme Pascale. Récemment un couple est entré. Il est tombé sous le charme d’une toile, “un véritable coup de foudre”. Ils se sont livrés, détaillant leurs frustrations et mal-être engendré par le Covid et le confinement. Certains visiteurs racontent des choses qu’ils ne disent nulle part ailleurs. Des propos difficiles, parfois douloureux. L’art fonctionne alors comme une thérapie, apporte du bien-être, apaise. “Le couple, qui finalement a acheté le tableau, a dit y mettre tous ses espoirs.”
Walk of Arts encourage par ailleurs les collectionneurs à “faire tourner leurs œuvres”. Ceux-ci se rendent à la galerie à rythme régulier pour faire estimer leur bien par exemple, pour les faire restaurer, leur donner une seconde vie. Exposer ou vendre certains de ces tableaux permettraient, selon Pascale, de faire connaître les peintres inspirés par Tahiti à la jeune génération. Il est des grands noms en Polynésie dont les tableaux ne sont plus visibles car répartis dans les fare de Tahiti, des îles mais aussi parfois du monde. Il reste des reproductions, des lithographies, des affiches, de souvenirs. Mais, si la copie d’une œuvre peut provoquer un choc esthétique selon certains professionnels de la culture, rien ne vaut d’éprouver la sensation de ressentir l’âme du tableau et de son créateur, de les rencontrer tous deux pour de vrai.