Compte rendu du Conseil des Ministres, le 18 mars 2015 18/03/2015Atoll de Hao : point de situation sur les actions en cours La déconstruction et la réhabilitation des anciens sites du Centre d’expérimentations du Pacifique de l’atoll de Hao sont engagées depuis 2009. Le comité de pilotage du projet, réunissant la commune, le Haut-commissariat, les Forces armées et le Pays, s’est réuni pour la première fois le 8 décembre dernier, marquant une étape de la démarche et validant les orientations. Le prochain comité de pilotage est envisagé pour septembre 2015. L’objectif stratégique de reconversion est de faire de Hao un pôle secondaire de développement insulaire durable, ce pôle ayant vocation à rayonner sur les Tuamotu-Est et les Gambier. En amont, doivent s’engager la reconversion économique de l’atoll, notamment au travers de la mise en œuvre du projet aquacole, et la reconstruction humaine de la population. Un point d’avancement a été présenté au Conseil des ministres et concerne quatre volets : le contrat de site à mettre en place, l’étude sanitaire, le relogement des habitants de l’ancienne base vie et la gestion des pollutions industrielles. Ce dernier point retient particulièrement l’attention car des travaux de terrassement ont été réalisés sur place fin février, sans information préalable de la population, ce qui a suscité un émoi légitime, relayé par les réseaux sociaux et les médias. Ces travaux concernent le retrait, prévu, de 21 000 tonnes de terres, polluées aux résidus industriels, de la zone d’implantation du projet aquacole, et leur stockage temporaire sur une parcelle louée par le détachement militaire. Ils ont été suspendus, d’autant que les autorisations administratives requises n’étaient pas encore obtenues. Le gouvernement a rappelé à l’Etat et aux forces armées les engagements pris lors du comité de pilotage en matière de communication et de transparence des actions à mener. Il est rappelé qu’une tierce expertise doit être engagée afin de confirmer ou non l’innocuité durable des méthodes proposées pour la gestion des terres polluées. A défaut, ces terres devront être évacuées hors de l’atoll pour leur traitement. Fin de l’épidémie de chikungunya L'épidémie de chikungunya qui a touché l’ensemble des archipels de la Polynésie française depuis le mois d’octobre 2014 est désormais terminée. Depuis trois semaines, le nombre de nouveaux cas de malades observé est inférieur à 5 personnes pour 10 000. Ce critère est admis comme seuil de fin d’épidémie. Le virus reste toutefois toujours présent en Polynésie française. Aux îles Australes et aux îles Marquises, si l’épidémie tend vers sa fin, des personnes sont encore touchées mais leur nombre est désormais très faible et en diminution rapide. Le ministère de la Santé rappelle que les mesures de protection individuelle contre les moustiques et la lutte contre les gîtes sont toujours nécessaires et doivent être poursuivies, notamment pour éviter la survenue de nouvelles épidémies véhiculées par les moustiques (comme la dengue en particulier). Chacun doit continuer d’éliminer les gîtes chaque semaine. Les responsables des lieux collectifs, accueillant ou regroupant du public, doivent continuer à organiser de façon périodique le dégîtage. Grâce à la mobilisation de tous les professionnels de santé des secteurs public et privé et dans les communes, en tous points de la Polynésie française, l’épidémie a été franchie sans devoir recourir à des mesures exceptionnelles ou de renfort extérieur. Après la phase initiale de la maladie, de nombreux malades connaissent une persistance ou une réapparition de symptômes douloureux. Ce phénomène est connu et survient chez environ la moitié des personnes atteintes, et, dans certains cas, une prise en charge médicale sera nécessaire. En cas de survenue de douleurs accompagnées à nouveau de fièvre, les personnes ne doivent pas hésiter à consulter leur médecin. Les professionnels de santé sont sensibilisés à cette phase post-épidémique qui va générer une demande de prise en charge des formes persistantes et chroniques du chikungunya pendant plusieurs mois. Une synthèse des recommandations de bonne pratique à ce sujet a été diffusée à l’ensemble des professionnels concernés. Des enquêtes vont également être réalisées auprès d’un échantillon de personnes pour évaluer ces formes chroniques. Au cours du second trimestre, une sensibilisation large de la population sur les arboviroses et leur impact sera mise en place au moyen d’une exposition itinérante et de débats publics. Désignation des représentants de la Polynésie au CA d’Aéroport de Tahiti La société Aéroport de Tahiti (ADT), créée en 2010, est détenue à 49% par le groupe Caisse des dépôts et consignations (CDC, dont Egis Project), 49% par la Polynésie française et 2% par l’Agence française de développement (AFD). Conformément à ses statuts, le conseil d’administration de la société est composé de 7 membres, dont 3 membres représentant la Polynésie française. Or, jusqu’à ce jour, aucun représentant de la Polynésie n’avait été désigné. Le conseil des ministres a décidé de pallier cette lacune en désignant Messieurs Edouard Fritch, Jean-Christophe Bouissou et Albert Solia pour représenter la Polynésie française au sein d’ADT. Programme de vols des compagnies aériennes Le Conseil des ministres a approuvé les programmes de vols réguliers des compagnies internationales desservant la Polynésie française pour la saison IATA Eté 2015 courant du 28 mars au 31 octobre 2015. Ces programmes se déclinent comme suit : - vers Los Angeles : 5 à 7 fréquences hebdomadaires opérées par Air Tahiti Nui, - vers Auckland : 3 vols hebdomadaires d’Air Tahiti Nui et 2 à 3 vols hebdomadaires d’Air New Zealand, - vers Tokyo : 2 fréquences hebdomadaires (Air Tahiti Nui), - vers Honolulu : 1 vol hebdomadaire (Hawaiian Airlines), - vers Santiago via l’Ile de Pâques : 1 vol hebdomadaire (Lan), - vers Rarotonga : 1 à 2 vols hebdomadaires (Air Tahiti). Le Conseil des ministres a également rendu un avis favorable concernant les programmes de cabotage suivants : - entre Papeete et Paris, via Los Angeles : 5 à 7 vols hebdomadaires d’Air Tahiti Nui et 3 vols hebdomadaires d’Air France, - entre Papeete et Nouméa, 1 vol hebdomadaire d’Air Calédonie International et 2 vols hebdomadaires opérés via Auckland en partage de code entre Air Calédonie International et Air Tahiti Nui. Commercialisation de la farine de froment panifiable Faisant suite à l’appel d’offre lancé pour l’approvisionnement et la distribution en Polynésie française de la farine type 55 et après réunion de la commission de répartition des contingents des produits de première nécessité (CRCPPN) le Conseil des ministres a acté le nouveau prix moyen de soumission de la farine d’appel d’offres, soit 57,35 Fcfp/Kg. Cette farine est uniquement réservée à la fabrication de la baguette à prix réglementé. En effet, afin de maintenir le prix de la baguette à 53 Fcfp, l’arrêté n°1264 CM du 19 septembre 2013 a fixé le prix de gros de la farine d’appel d’offre à 19,30 Fcfp/Kg. Le montant de l’écart du prix de gros de la farine d’appel d’offre (19,30 Fcfp/kg) et le prix moyen de soumission de la farine d’appel d’offre tel qu’acté par le conseil des ministres (57,30 Fcfp/kg) est pris en charge par le budget général du Pays et représente un soutien de 251,13 millions Fcfp pour 6 mois. Indice des prix à la consommation pour le mois de février L'indice des prix à la consommation est resté stable au mois de février et s'établit à 108,15. La hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,0 %) est compensée par la baisse des prix des prix dans la division transports (- 0,8 %). En effet, en février, les prix des produits alimentaires augmentent de 1,1 % essentiellement sous l'impulsion des légumes (+ 6,7 %), des viandes (+ 1,3 %), des sucres, confitures, miels, chocolats et confiseries (+ 0,6 %) et des laits, fromages et œufs (+ 0,1 %). Dans la même division, les prix des produits de la mer diminuent de 0,5 %. En glissement annuel, les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées sont en hausse de 2,5 %. Dans la division transports, les prix sont globalement en recul de 0,8 % en raison des baisses de 3,8 % des tarifs de transports de voyageurs par air et de 4,8 % des prix des motocycles. En glissement annuel, les tarifs des transports de voyageurs par air reculent de 2,4 %. Rapport sur la qualité des eaux de consommation Dans le cadre de ses missions de protection et de promotion de la santé de la population, le Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique (CHSP) a poursuivi en 2014, le contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine distribuées par les réseaux et fontaines publics à Tahiti et dans les îles. Sur 130 points de contrôle, 355 prélèvements ont ainsi été effectués en 2014 par le CHSP. Parallèlement, les communes et exploitants privés doivent réaliser un programme de contrôle de la qualité de l’eau qu’ils distribuent conformément à la réglementation en vigueur. Comme en 2013, seuls 20 communes et le syndicat intercommunal Te Oropaa ont réalisé en 2014 des autocontrôles, ce qui représente un total de 1428 prélèvements (réseaux et fontaines). Chaque année, le CHSP établit et diffuse auprès des communes un rapport de synthèse faisant état de la qualité de l’eau qu’elles distribuent. Pour l’année 2014, ce rapport fait apparaître que seules 5 communes (Papeete, Arue, Mahina, Faa’a et Bora Bora) contre 7 en 2013, ont obtenu 100% de résultats conformes. Elles sont suivies par la commune de Pirae (97% de conformité) et la commune de Punaauia (95% de conformité). Ces 7 communes représentent tout de même 49% de la population. Les raisons de la mauvaise qualité de l’eau distribuée sont connues : absence d’installations de traitement adaptées et efficaces des ressources en eau, mauvaise exploitation des installations liée à une carence en personnel technique qualifié, vétusté des ouvrages existants, utilisation exclusive de captages d’eaux superficielles, etc. S’agissant des fontaines publiques, seules les fontaines de Temae et Nuuroa à Moorea ont continué à fournir une eau d’excellente qualité. Aucune fontaine de Tahiti n’a délivré une eau de qualité conforme en permanence. A ce jour, 11 atolls des Tuamotu possèdent une centrale de production d’eau potable en fonctionnement, en cours de travaux ou en projet au titre du contrat de projet. La qualité des eaux distribuées par les communes de Polynésie française est encore très disparate et il est relevé une baisse de la qualité des eaux distribuées entre 2013 et 2014. La réalisation de travaux contribue à une amélioration de la qualité des eaux de consommation mais les efforts et les investissements doivent se poursuivre. Le recours à des outils d’aide peut également s’avérer nécessaire, tels que le projet PAPE proposé par le syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française et les Plans de Sécurité Sanitaire des Eaux (PSSE), outil préconisé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) depuis 2004, présenté par la Direction de la Santé - Centre d’hygiène et de salubrité publique aux communes équipées de réseaux de distribution d’eau en août 2014 dans le cadre d’un forum. Salon du tifaifai du 27 mars au 9 avril La 17ème édition du salon du tifaifai ouvrira ses portes du 27 mars au 9 avril dans le hall de l’Assemblée de Polynésie. Cette manifestation, organisée par l’association « Te Api Nui O Te Tifaifai » présidée par Madame Béatrice Legayic, est soutenue par le ministère du Développement des activités du secteur primaire et le service de l’artisanat traditionnel. Le thème retenu cette année est tiré de la bible et concerne « Les songes de Joseph », « Te moemoea a Iotefa », un thème travaillé autrefois par les artisanes et sur lequel l’association organisatrice a souhaité revenir. Seront mises en compétition 27 mamas, qui présenteront leurs plus belles créations auprès d’un public souvent enthousiaste et connaisseur. La finesse des points réalisés, la perfection des motifs et l’explosion des couleurs sont autant de témoignages de leur savoir-faire et de leur habileté dans la confection d’un tifaifai. Durant le salon, les visiteurs pourront admirer les mamas coudre un tifaifai dans leur quotidien. Ce sera l’occasion d’acquérir des chemins de tables et, pour les plus téméraires, des tifaifai bâtis qui leur permettront de réaliser leur propre ouvrage. Une remise des prix du concours du plus beau tifaifai sur le thème retenu, aura lieu le mercredi 8 avril dans le hall de l’Assemblée de Polynésie. L’inauguration officielle du 17e salon du Tifaifai se déroulera le vendredi 27 mars à 10 heures. Point sur les autorisations de travail octroyées à des étrangers Le Conseil des ministres a pris acte d’une communication du ministre du Travail, Tea Frogier, présentant l’activité de délivrance des autorisations de travail octroyées aux étrangers en 2014 et organisées par le code du travail en ses articles LP. 5321-1 et suivants et A. 5321-1 et suivants. Il existe plusieurs catégories d’autorisation selon la durée des missions ou des contrats : - les autorisations de travail de courte durée (6 mois maximum), non renouvelables, pour les travailleurs étrangers dont l’employeur est établi hors de la Polynésie française ; - les autorisations de travail renouvelables délivrées pour une durée maximale d'un an (cas le plus commun), ou pour une durée de cinq ans s’agissant de personnes établies durablement en Polynésie française (par exemple les étrangers parents d’un enfant né sur le territoire ou conjoint d’un français). L’octroi de ces autorisations repose principalement sur une analyse de la situation de l’emploi présente ou prévisible à court terme. Ainsi, par principe, une autorisation de travail n’est accordée que lorsqu’il est démontré qu’il n’existe pas de demandeur d’emploi disponible localement. Sont également vérifiées les conditions de régularité de l’employeur vis-à-vis de la réglementation relative au travail et à la protection sociale. En 2014, 561 autorisations de travail ont été délivrées (- 15,7 % par rapport à 2013) dont : - 171 pour des missions ponctuelles ; - 383 pour des durées maximales d’un an à des étrangers employés par des employeurs polynésiens ; - 7 d’une durée de 5 ans pour des étrangers durablement établis en Polynésie française. 21 refus d’autorisation ont été prononcés en 2014 contre 8 l’année précédente. Sur les 390 autorisations d’un an et plus délivrées en 2014, on observe 73 % de renouvellements. Avec 350 autorisations de travail en cours de validité pour un effectif salarié déclaré à la CPS de 60 335, le ratio de travailleurs étrangers est de 0,58 % (à titre de comparaison, il est de 6 % en métropole). Les secteurs d’activité qui emploient le plus d’étrangers sont le secteur primaire (perliculture), l’hôtellerie/restauration, les activités de services (agents de voyage). Les ressortissants chinois (251) et japonais (61) sont les nationalités les plus représentées. Journée mondiale de l’eau Le dimanche 22 mars, dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau, le ministère en charge de l’Environnement et la Direction de l’environnement proposeront au public une journée de sensibilisation axée sur la gestion durable des ressources en eau. Ce village de l’eau, implanté dans les jardins de Paofai, réunira plusieurs partenaires professionnels, privés et institutionnels, parmi lesquels des associations (association Colibri, Ta’ata Ti’a), Marama Nui, le syndicat pour la promotion des communes, la Polynésienne des Eaux, la Brasserie de Tahiti, les communes de Punaauia et Papeete, le service de la culture et du patrimoine, la direction de l’environnement et la direction de l'équipement. La journée sera récréative et pédagogique avec animations, ateliers et démonstrations de 9h à 17h. Cette manifestation a pour objectif de sensibiliser les visiteurs aux éco-gestes (économie de l'eau, l'usage raisonnée de l'eau et le respect des milieux aquatiques). Le public est attendu nombreux pour cette journée récréative et ludique. |
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