Berlin, Allemagne | AFP | mardi 07/01/2020 - Jean Patry "peut nous emmener aux JO!" Laurent Tillie, le sélectionneur de l'équipe de France de volley, savoure l'éclosion au poste de pointu du jeune joueur de Latina (Italie), qui a remplacé au dernier moment l'habituel titulaire Stephen Boyer.
Meilleur marqueur bleu des deux premiers matches de la France au tournoi de qualification olympique cette semaine à Berlin, Patry sera encore sollicité mercredi, pour un premier match couperet: contre les Pays-Bas (20h45), une victoire avant le tie-break qualifierait automatiquement les Français pour les demi-finales. Une défaite pourrait les éliminer.
Il restera ensuite deux matches pour atteindre le Nirvana, puisque seul le vainqueur de la finale vendredi décrochera un ticket pour les Jeux de Tokyo.
Ce ballottage favorable, la France l'a arraché en battant les favoris serbes, champions d'Europe il y a trois mois, 3-0 dès le premier match, puis en contraignant les Bulgares au tie-break: un défaite 3-2 qui lui a néanmoins permis de marquer un point précieux.
Contre la Serbie, Patry a marqué 22 points, et 20 encore contre la Bulgarie. Lui qui n'avait jamais été titulaire au poste crucial de pointu lors d'un grand tournoi avec l'équipe de France! Et qui doit sa place à l'absence de Stephen Boyer, révélation et meilleur marqueur de l'Euro-2019, pour raisons personnelles.
L'attaquant de 23 ans peut-il emmener la France aux JO? "S'il continue comme ça, oui. Ce qui n'était pas du tout évident il y a trois jours", sourit Laurent Tillie, heureux d'avoir fait confiance à un joueur qui a connu un passage à vide la saison dernière à Montpellier, avant de se régénérer en partant jouer à Latina, un grand club italien.
"Cet été, ça allait mal pour lui, on lui a fait confiance, on n'a pas mis de pression", explique le coach, "et là il se prend en charge. Il a une hygiène de vie remarquable, il a pris un préparateur mental, il est allé se mettre dans un championnat difficile, se mettre en situation difficile, et ses deux premiers matches ici à Berlin sont vraiment très concluants".
Tillie voit même "une métamorphose" dans les progrès de son pointu: "Il est plus serein, plus agressif, alors qu'il était parfois trop timide, trop gentil. Et il a progressé aussi dans la régularité. La qualité d'entraînement est bien meilleure en Italie, comme la qualité des oppositions".
Pour son expérimenté capitaine Benjamin Toniutti, qui a dépassé la barre des 300 sélections lors de l'Euro-2019, le début de tournoi réussi de Patry n'est pas une surprise: "On connaissait son potentiel. C'est un joueur qui a beaucoup de qualités, et il fallait juste que mentalement il débloque quelque chose, et il est en train de le faire. Il n'a pas plus de pression à avoir. Nous les anciens, nous allons essayer de prendre toute cette pression, lui n'a qu'à jouer et se régaler".
Patry, lui, reçoit ces compliments avec humilité. "J'avais un peu de pression avant le premier match. Passer pointu titulaire sur un tournoi de qualification aux Jeux olympiques, c'est pas rien!", admet-il.
Mais son expérience italienne l'a fait mûrir très rapidement: "J'ai passé un cap au niveau de mon volley", assure-t-il. "Je me sens plus en confiance, avec plus d'assurance, physiquement je me sens bien".
Il reste maintenant à confirmer sur la durée, et sans joker! Jusqu'à la finale, tous les matches sont désormais des matches couperets. Face à lui mercredi, Patry trouvera l'un des tous meilleurs pointus du monde, le capitaine néerlandais Nimir Abdel-Aziz, qui évolue aussi en Italie, à Milan. De l'issue de leur duel dépendra en partie le sort olympique des Bleus.
Meilleur marqueur bleu des deux premiers matches de la France au tournoi de qualification olympique cette semaine à Berlin, Patry sera encore sollicité mercredi, pour un premier match couperet: contre les Pays-Bas (20h45), une victoire avant le tie-break qualifierait automatiquement les Français pour les demi-finales. Une défaite pourrait les éliminer.
Il restera ensuite deux matches pour atteindre le Nirvana, puisque seul le vainqueur de la finale vendredi décrochera un ticket pour les Jeux de Tokyo.
Ce ballottage favorable, la France l'a arraché en battant les favoris serbes, champions d'Europe il y a trois mois, 3-0 dès le premier match, puis en contraignant les Bulgares au tie-break: un défaite 3-2 qui lui a néanmoins permis de marquer un point précieux.
Contre la Serbie, Patry a marqué 22 points, et 20 encore contre la Bulgarie. Lui qui n'avait jamais été titulaire au poste crucial de pointu lors d'un grand tournoi avec l'équipe de France! Et qui doit sa place à l'absence de Stephen Boyer, révélation et meilleur marqueur de l'Euro-2019, pour raisons personnelles.
- La "métamorphose" de Patry -
L'attaquant de 23 ans peut-il emmener la France aux JO? "S'il continue comme ça, oui. Ce qui n'était pas du tout évident il y a trois jours", sourit Laurent Tillie, heureux d'avoir fait confiance à un joueur qui a connu un passage à vide la saison dernière à Montpellier, avant de se régénérer en partant jouer à Latina, un grand club italien.
"Cet été, ça allait mal pour lui, on lui a fait confiance, on n'a pas mis de pression", explique le coach, "et là il se prend en charge. Il a une hygiène de vie remarquable, il a pris un préparateur mental, il est allé se mettre dans un championnat difficile, se mettre en situation difficile, et ses deux premiers matches ici à Berlin sont vraiment très concluants".
Tillie voit même "une métamorphose" dans les progrès de son pointu: "Il est plus serein, plus agressif, alors qu'il était parfois trop timide, trop gentil. Et il a progressé aussi dans la régularité. La qualité d'entraînement est bien meilleure en Italie, comme la qualité des oppositions".
- Duel de pointus -
Pour son expérimenté capitaine Benjamin Toniutti, qui a dépassé la barre des 300 sélections lors de l'Euro-2019, le début de tournoi réussi de Patry n'est pas une surprise: "On connaissait son potentiel. C'est un joueur qui a beaucoup de qualités, et il fallait juste que mentalement il débloque quelque chose, et il est en train de le faire. Il n'a pas plus de pression à avoir. Nous les anciens, nous allons essayer de prendre toute cette pression, lui n'a qu'à jouer et se régaler".
Patry, lui, reçoit ces compliments avec humilité. "J'avais un peu de pression avant le premier match. Passer pointu titulaire sur un tournoi de qualification aux Jeux olympiques, c'est pas rien!", admet-il.
Mais son expérience italienne l'a fait mûrir très rapidement: "J'ai passé un cap au niveau de mon volley", assure-t-il. "Je me sens plus en confiance, avec plus d'assurance, physiquement je me sens bien".
Il reste maintenant à confirmer sur la durée, et sans joker! Jusqu'à la finale, tous les matches sont désormais des matches couperets. Face à lui mercredi, Patry trouvera l'un des tous meilleurs pointus du monde, le capitaine néerlandais Nimir Abdel-Aziz, qui évolue aussi en Italie, à Milan. De l'issue de leur duel dépendra en partie le sort olympique des Bleus.