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Une seconde chance pour le concubin violent


Tahiti, le 23 octobre 2024 - Lundi, un homme de 38 ans, a été jugé en comparution immédiate pour des faits de violence volontaire, mais aussi de tentative d’incendie et de menace de mort. Sa concubine, qui assistait au procès, espère que ce passage au tribunal lui servira de leçon.

Le prévenu de 38 ans était accusé de violences volontaires et également d’avoir cherché à incendier le fare dans lequel il vit avec ses trois enfants et sa concubine et d’avoir proféré des menaces de mort. Il a reconnu l’ensemble des faits et était jugé en comparution immédiate lundi.

Les gendarmes, appelés par une voisine, ont trouvé le prévenu furieux, une machette à la main, en arrivant sur place. Le sol du fare avait été aspergé d’essence. Le juge a livré, lundi à l’audience, les propos de l’aîné des enfants, 14 ans, témoin de la scène. “Il (le prévenu) a répété cinq fois des menaces de mort et a essayé de mettre le feu avec un briquet, mais il n’a pas réussi, car il ne fonctionnait pas.”

La concubine du prévenu, présente lors de l’audience, a confirmé avoir reçu des claques au visage et des coups sur le ventre. “Ce jour-là, il s’en est pris à son frère. Il n’arrive pas à dire les choses et je ramasse les pots cassés”, explique-t-elle. Pour autant, elle reste persuadée que cette comparution pourra “changer les choses”. Selon elle, le prévenu écoute parfois les bons conseils. “S’il change, je veux qu’on continue et j’espère qu’on rentrera ensemble.” Le prévenu et la victime partagent leur vie depuis 14 ans.

Responsable de ses actes

Le prévenu, avant l’arrivée des enfants, a été suivi psychologiquement. Il a déjà fait plusieurs tentatives de suicide et a toujours l’envie fréquente de se donner la mort. Pour autant, une expertise psychiatrique récente n’a pas relevé d’anomalies. Il n’est atteint d’aucun trouble psychique et reste donc responsable de ses actes.

La procureure a insisté sur la gravité des faits qui, a-t-elle rappelé, auraient pu être sanctionnés de dix ans de prison. “Des faits qui ont, en plus, été commis devant votre adolescent, c’est effrayant, mettez-vous à la place de ce gamin ! a-t-elle ajouté. Elle a requis huit mois de sursis sur une période de deux ans avec obligation de soins, expliquant pour se justifier qu’il n’y avait pas d’antécédents.
Le tribunal a finalement jugé l’homme coupable. Il ressort, libre, mais avec une peine d’un an de prison assortie d’une période probatoire de deux ans, l’obligation de suivre des soins, de suivre une formation ou de trouver un travail et d’effectuer 117 heures de travaux d’intérêts généraux.
 

Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 23 Octobre 2024 à 08:12 | Lu 1104 fois