PAPEETE, le 29-02-16 - Les deux activités, le filage de verre et le raku, sont suffisamment rares sur le territoire pour mériter une présentation. Le premier est un vieux métier français exercé par 127 personnes seulement, le second est né dans le Japon du XVIe siècle de la rencontre entre un maître du thé et un potier. À Tahiti, ils sont pratiqués par une seule et même femme, Sandrine Garcia-Depeyris.
Dans son atelier, installé à Terres d’Arts cours de l’Union sacrée, Sandrine Garcia-Depeyris file et modèle. Elle fabrique des perles de verre et des objets en raku. Ces deux activités, deux passions pour l’artiste, n’ont pas grand-chose à voir. Si ce n’est qu’elles sont peu communes. La pratique du raku est une première sur le territoire.
Le filage de perles est un très vieux métier français, pratiqué par de rares initiés. Ils sont 127 fileurs de perles certifiés dans l’hexagone, dont Sandrine Garcia-Depeyris. Armé d’une baguette de verre et d’une tige en inox, le fileur de perles travaille dans la flamme. "Les températures s’échelonnent entre 500 et 2 000 degrés Celsius environ", précise Sandrine Garcia-Depeyris. Le verre, rigide à température ambiante, fond lorsqu’il est soumis à ces très grosses chaleurs, se laissant façonner à l’envi.
Dans son atelier, installé à Terres d’Arts cours de l’Union sacrée, Sandrine Garcia-Depeyris file et modèle. Elle fabrique des perles de verre et des objets en raku. Ces deux activités, deux passions pour l’artiste, n’ont pas grand-chose à voir. Si ce n’est qu’elles sont peu communes. La pratique du raku est une première sur le territoire.
Le filage de perles est un très vieux métier français, pratiqué par de rares initiés. Ils sont 127 fileurs de perles certifiés dans l’hexagone, dont Sandrine Garcia-Depeyris. Armé d’une baguette de verre et d’une tige en inox, le fileur de perles travaille dans la flamme. "Les températures s’échelonnent entre 500 et 2 000 degrés Celsius environ", précise Sandrine Garcia-Depeyris. Le verre, rigide à température ambiante, fond lorsqu’il est soumis à ces très grosses chaleurs, se laissant façonner à l’envi.
Certification et garantis
Sandrine Garcia-Depeyris est devenue fileuse de verre récemment. "J’ai vécu à Tahiti pendant 12 ans, de 1999 à 2011. J’œuvrais alors dans le domaine des loisirs créatifs, j’animais beaucoup d’ateliers pour adultes et enfants. Pour des raisons de santé, j’ai dû rentrer en France. Je suis restée alitée pendant une année. Cette pratique m’a sauvée. Je m’y suis mise seule, me suis équipée du matériel adapté et me suis lancée. Je suis autodidacte mais j’ai été certifiée par l’association des perliers d’art de France." La certification valide la bonne pratique des artisans prétendants, les outils utilisés et les matériaux manipulés. "Je me fournis chez un verrier de Murano qui ne vend que du verre de Murano. J’ai les garantis", affirme Sandrine Garcia-Depeyris.
Les perles qui naissent dans l’atelier de l’artiste résultent d’une superposition de couches de verre. Certaines sont issues d’un mariage du verre avec une pierre semi-précieuse, du sable volcanique, de l’or ou de l’argent. Toutes finissent montées sur des sautoirs, des bagues, des bracelets, transformées ou non en figurines.
Feu, choc et hasard
La passion de Sandrine Garcia-Depeyris pour le raku est plus ancienne. Elle remonte à une trentaine d’années. "J’ai été initiée à cet art traditionnel japonais dans une communauté hippie en Haute-Garonne." Mis au point par un maître du thé et un potier, le raku est une succession de stress appliqués à une pièce de poterie. Une pièce faite à partir d’une terre particulière que Sandrine Garcia-Depeyris fait venir d’un artisan en France.
"On commence par faire la poterie que l’on cuit au four de façon traditionnelle. La pièce est ensuite recouverte d’émail avant de passer à nouveau au four. Cette deuxième cuisson est rapide, en une heure la température monte à 1 000 degrés Celsius alors que pour des pièces de poteries classiques, on lui donne 24 heures."
Au bout d’une heure la pièce est sortie du four et se retrouve à 30 ou 35 degrés Celsius, l’émail choqué se fend. La pièce est placée dans une sorte de bassine pleine de papier journal. Le papier, sous la chaleur prend feu. Le noir de la fumée teinte les espaces fendus qui ne sont jamais les mêmes d’une pièce à l’autre.
Sandrine Garcia-Depeyris est devenue fileuse de verre récemment. "J’ai vécu à Tahiti pendant 12 ans, de 1999 à 2011. J’œuvrais alors dans le domaine des loisirs créatifs, j’animais beaucoup d’ateliers pour adultes et enfants. Pour des raisons de santé, j’ai dû rentrer en France. Je suis restée alitée pendant une année. Cette pratique m’a sauvée. Je m’y suis mise seule, me suis équipée du matériel adapté et me suis lancée. Je suis autodidacte mais j’ai été certifiée par l’association des perliers d’art de France." La certification valide la bonne pratique des artisans prétendants, les outils utilisés et les matériaux manipulés. "Je me fournis chez un verrier de Murano qui ne vend que du verre de Murano. J’ai les garantis", affirme Sandrine Garcia-Depeyris.
Les perles qui naissent dans l’atelier de l’artiste résultent d’une superposition de couches de verre. Certaines sont issues d’un mariage du verre avec une pierre semi-précieuse, du sable volcanique, de l’or ou de l’argent. Toutes finissent montées sur des sautoirs, des bagues, des bracelets, transformées ou non en figurines.
Feu, choc et hasard
La passion de Sandrine Garcia-Depeyris pour le raku est plus ancienne. Elle remonte à une trentaine d’années. "J’ai été initiée à cet art traditionnel japonais dans une communauté hippie en Haute-Garonne." Mis au point par un maître du thé et un potier, le raku est une succession de stress appliqués à une pièce de poterie. Une pièce faite à partir d’une terre particulière que Sandrine Garcia-Depeyris fait venir d’un artisan en France.
"On commence par faire la poterie que l’on cuit au four de façon traditionnelle. La pièce est ensuite recouverte d’émail avant de passer à nouveau au four. Cette deuxième cuisson est rapide, en une heure la température monte à 1 000 degrés Celsius alors que pour des pièces de poteries classiques, on lui donne 24 heures."
Au bout d’une heure la pièce est sortie du four et se retrouve à 30 ou 35 degrés Celsius, l’émail choqué se fend. La pièce est placée dans une sorte de bassine pleine de papier journal. Le papier, sous la chaleur prend feu. Le noir de la fumée teinte les espaces fendus qui ne sont jamais les mêmes d’une pièce à l’autre.