Tahiti, le 3 février 2020 - Dans le cadre du plan national de lutte contre les stupéfiants lancé en septembre 2019, le Pays et l'État ont présenté mercredi un plan destiné à lutter contre le "fléau" de l'ice en Polynésie. Après de multiples reports liés à la crise sanitaire, ce plan axé sur trois axes "répression, prévention et communication" insiste sur la nécessité d'une forte coopération des acteurs impliqués.
Vingt ans après l'apparition de l'ice en Polynésie et plusieurs mois après l'annonce de la mise en place d'un plan destiné à lutter contre cette drogue qui s'est largement propagée sur le territoire, les autorités de l'État et du Pays se sont réunies mercredi après-midi à la résidence du haut-commissaire à Papeete pour signer ledit plan et en exposer le contenu.
Afin de lutter contre la "colonne vertébrale" de la délinquance au fenua, le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, a annoncé que le plan, dont la signature a été reportée à maintes reprises ces derniers mois en raison de la crise sanitaire, allait se décliner en trois volets. Un premier volet axé sur la répression aura notamment vocation à "améliorer la connaissance des trafics ainsi que le pilotage stratégique à l'échelon territorial". Cet axe du plan a d'ailleurs été concrétisé en novembre dernier par la création d'une cellule de coordination du renseignement (CROSS) qui tend à améliorer la coopération interservices. Tel que l'a expliqué Dominique Sorain, l'installation d'une antenne de l'office anti- stupéfiants (OFAST) va également permettre la coordination de l'action des services répressifs. "D'un côté, ces services auront l'information et de l'autre, l'utilisation de ces informations pour intervenir au quotidien et aller détecter les trafics. Et cela permettra à cette structure de conduire les enquêtes qui visent au démantèlement du réseau."
En matière de répression, l'État et le Pays comptent aussi renforcer les contrôles dans les domaines maritime et aérien et "accroître la lutte contre l'économie souterraine en neutralisant les circuits de blanchiment du trafic de stupéfiants".
Vingt ans après l'apparition de l'ice en Polynésie et plusieurs mois après l'annonce de la mise en place d'un plan destiné à lutter contre cette drogue qui s'est largement propagée sur le territoire, les autorités de l'État et du Pays se sont réunies mercredi après-midi à la résidence du haut-commissaire à Papeete pour signer ledit plan et en exposer le contenu.
Afin de lutter contre la "colonne vertébrale" de la délinquance au fenua, le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, a annoncé que le plan, dont la signature a été reportée à maintes reprises ces derniers mois en raison de la crise sanitaire, allait se décliner en trois volets. Un premier volet axé sur la répression aura notamment vocation à "améliorer la connaissance des trafics ainsi que le pilotage stratégique à l'échelon territorial". Cet axe du plan a d'ailleurs été concrétisé en novembre dernier par la création d'une cellule de coordination du renseignement (CROSS) qui tend à améliorer la coopération interservices. Tel que l'a expliqué Dominique Sorain, l'installation d'une antenne de l'office anti- stupéfiants (OFAST) va également permettre la coordination de l'action des services répressifs. "D'un côté, ces services auront l'information et de l'autre, l'utilisation de ces informations pour intervenir au quotidien et aller détecter les trafics. Et cela permettra à cette structure de conduire les enquêtes qui visent au démantèlement du réseau."
En matière de répression, l'État et le Pays comptent aussi renforcer les contrôles dans les domaines maritime et aérien et "accroître la lutte contre l'économie souterraine en neutralisant les circuits de blanchiment du trafic de stupéfiants".
Campagnes de prévention
Un second volet du plan sera consacré à la prévention et à la sensibilisation avec un développement de campagnes auprès des jeunes générations mais également dans le milieu professionnel. Notons à ce sujet que la tranche des personnes de moins de 20 ans consommant de l'ice a doublé entre 2018 et 2019, passant de 2 à 4% des patients admis au Centre de consultation spécialisé en alcoologie et toxicomanie (CSAT). Concernant la prise en charge des consommateurs, qui ne peuvent actuellement que se tourner vers ce centre, il s'agira de "développer l'offre de prise en charge en ambulatoire" et de soutenir la création d'une post-cure destinée à accompagner les ex-consommateurs après leur désintoxication.
Enfin, le dernier volet de ce programme visera à "organiser la communication autour de la consommation et du trafic d'ice" avec un "renforcement de la diffusion d'informations et de messages en matière de trafic et de consommation d'ice" et une plus grande "information auprès du public des opérations de saisie d'avoirs criminels".
Enfin, le dernier volet de ce programme visera à "organiser la communication autour de la consommation et du trafic d'ice" avec un "renforcement de la diffusion d'informations et de messages en matière de trafic et de consommation d'ice" et une plus grande "information auprès du public des opérations de saisie d'avoirs criminels".
Les saisies, "vraie punition pour les trafiquants"
Terrains, maisons, voitures, bateaux, matériels électroniques et même assurances vie… L'augmentation des saisies des avoirs criminels entre 2017 et 2019, concerne principalement les trafiquants d'ice.
En matière judiciaire, le procureur général, Thomas Pison, a réaffirmé mercredi que la justice serait intraitable avec les trafiquants : "Tous ensemble, il faut absolument que nous réagissions pour que la jeunesse, et pas que la jeunesse, ne sombre pas dans ce produit que j'avais qualifié il y a quelques années de "merde". Terme que je maintiens aujourd'hui. Dans le domaine judiciaire, il s'agit d'une activité quasiment sans fin et quotidienne. Le procureur de la République, Hervé Leroy, et moi-même souhaitons apporter une réponse très ferme en cette matière. Qu'il n'y ait pas de malentendus : ce ne sont pas les usagers qui nous intéressent le plus, sauf au plan sanitaire, mais ce sont bien sûr les trafiquants. Il s'agit de ceux qui font de l'argent sur ce produit. Compte-tenu des retours sur investissement, cela peut aiguiser certains appétits et la politique pénal est simple et ferme. Pour les dossiers en état d'être jugés, grâce aux services de sécurité intérieure, nous utilisons la procédure de comparution immédiate." Le procureur général a par ailleurs rappelé que la justice pouvait taper les trafiquants au portefeuille : "Au-delà des peines de prison qui peuvent être prononcées, ce sont des peines de confiscation. Ça c'est la vraie punition, car on sort toujours de prison. Et si l'on sort de prison, passez-moi l'expression, "à poil", ça devient plus compliqué et ça évite le réinvestissement dans le trafic prochain."