Tautiare Teipoarii est pompier volontaire depuis juillet 2014 à Mahina.
MAHINA, le 1er juin 2016. 605 Polynésiens sont pompiers au fenua, dont 352 sont volontaires. Le travail de ces soldats du feu sera présenté le 11 juin prochain, à l'occasion de la Journée nationale des sapeurs-pompiers. Tautiare Teipoarii est pompier volontaire depuis juillet 2014 à Mahina. Elle nous raconte son parcours.
Dans sa voiture, Tautiare Teipoarii a toujours son paquetage de pompier. Son téléphone peut sonner à n'importe quel moment du jour ou de la nuit pour intervenir sur un accident de la route, un incendie… Elle doit donc être prête à tout moment. Depuis juillet 2014, Tautiare est pompier volontaire. C'est son métier d'agent de sécurité à l'hôpital qui l'a menée à devenir pompier. "J'ai intégré le secourisme en 2002, je travaillais dans une entreprise privée où je vendais du matériel incendie. Mais à ce moment, je ne pensais pas devenir pompier volontaire. Quand j'ai intégré le service sécurité et incendie de l'hôpital, j'ai fait plus de terrain. Ça m'a donné envie de devenir pompier volontaire", explique la jeune trentenaire.
Lorsqu'elle est appelée pour les interventions, Tautiare peut être amenée à quitter son travail. "Je vois alors mon chef de service pour me rendre disponible". Et son responsable comprend bien le travail des pompiers volontaires puisque "c'est un ancien pompier de Marseille", souligne Tautiare.
La jeune femme est toujours très active. Son activité professionnelle et de pompier volontaire laisse très peu de temps mort. "C'est un peu difficile, je ne vais pas vous le cacher, je travaille six jours sur sept avec mon travail et les pompiers", explique-t-elle. "En plus, je suis monitrice de secourisme. J'ai donc parfois aussi des formations en semaine. Cela prend beaucoup de temps."
"ON ÉCHANGE AVEC LES ANCIENS"
Après deux ans de pompier volontaire, Tautiare reste marquée par sa première intervention lors d'un accident sur la voie publique : "Cette intervention m'a donné beaucoup d'adrénaline. Ensuite, on en a parlé avec le groupe."
Le débriefing après intervention est très important pour ne pas être trop affecté, une fois de retour à la maison ou au travail. "On parle beaucoup à la caserne pour ne pas être choqués après une intervention. On échange avec les anciens qui ont de l'expérience. Mais à la maison, je n'en discute jamais. Cela reste professionnel avec les camarades de caserne."
Pour Tautiare, il reste une angoisse, celle d'intervenir sur un feu. "Je redoute l'incendie car je n'en ai pas fait pour l'instant. Je suis surtout intervenue sur des assistances à personne", explique-t-elle. "Pour intervenir sur un feu il faut se donner à 200 %, il ne faut pas se relâcher. C'est mental et physique."
Tautiare a su se faire rapidement sa place dans la caserne de Mahina, qui compte 13 professionnels et 22 volontaires. "On ne traite pas les pompiers femmes différemment que les hommes, chez nous", décrit le lieutenant Richard Haupuni, chef du centre d'incendie et de secours de Mahina. "Tautiare sait se faire respecter. Elle a du caractère et a du potentiel, comme d'autres sapeurs-pompiers volontaires, pour prendre du galon." Être une femme peut aussi devenir un atout. "Elles savent garder leur sang-froid et, sur certaines interventions, c'est un plus d'être une vahine. Quand on intervient pour une femme enceinte par exemple, faire intervenir d'abord une femme, c’est mieux."
Les sapeurs-pompiers sont intervenus 26 500 fois en 2015 en Polynésie française. Cela a représenté une intervention toutes les 19 minutes.
Dans sa voiture, Tautiare Teipoarii a toujours son paquetage de pompier. Son téléphone peut sonner à n'importe quel moment du jour ou de la nuit pour intervenir sur un accident de la route, un incendie… Elle doit donc être prête à tout moment. Depuis juillet 2014, Tautiare est pompier volontaire. C'est son métier d'agent de sécurité à l'hôpital qui l'a menée à devenir pompier. "J'ai intégré le secourisme en 2002, je travaillais dans une entreprise privée où je vendais du matériel incendie. Mais à ce moment, je ne pensais pas devenir pompier volontaire. Quand j'ai intégré le service sécurité et incendie de l'hôpital, j'ai fait plus de terrain. Ça m'a donné envie de devenir pompier volontaire", explique la jeune trentenaire.
Lorsqu'elle est appelée pour les interventions, Tautiare peut être amenée à quitter son travail. "Je vois alors mon chef de service pour me rendre disponible". Et son responsable comprend bien le travail des pompiers volontaires puisque "c'est un ancien pompier de Marseille", souligne Tautiare.
La jeune femme est toujours très active. Son activité professionnelle et de pompier volontaire laisse très peu de temps mort. "C'est un peu difficile, je ne vais pas vous le cacher, je travaille six jours sur sept avec mon travail et les pompiers", explique-t-elle. "En plus, je suis monitrice de secourisme. J'ai donc parfois aussi des formations en semaine. Cela prend beaucoup de temps."
"ON ÉCHANGE AVEC LES ANCIENS"
Après deux ans de pompier volontaire, Tautiare reste marquée par sa première intervention lors d'un accident sur la voie publique : "Cette intervention m'a donné beaucoup d'adrénaline. Ensuite, on en a parlé avec le groupe."
Le débriefing après intervention est très important pour ne pas être trop affecté, une fois de retour à la maison ou au travail. "On parle beaucoup à la caserne pour ne pas être choqués après une intervention. On échange avec les anciens qui ont de l'expérience. Mais à la maison, je n'en discute jamais. Cela reste professionnel avec les camarades de caserne."
Pour Tautiare, il reste une angoisse, celle d'intervenir sur un feu. "Je redoute l'incendie car je n'en ai pas fait pour l'instant. Je suis surtout intervenue sur des assistances à personne", explique-t-elle. "Pour intervenir sur un feu il faut se donner à 200 %, il ne faut pas se relâcher. C'est mental et physique."
Tautiare a su se faire rapidement sa place dans la caserne de Mahina, qui compte 13 professionnels et 22 volontaires. "On ne traite pas les pompiers femmes différemment que les hommes, chez nous", décrit le lieutenant Richard Haupuni, chef du centre d'incendie et de secours de Mahina. "Tautiare sait se faire respecter. Elle a du caractère et a du potentiel, comme d'autres sapeurs-pompiers volontaires, pour prendre du galon." Être une femme peut aussi devenir un atout. "Elles savent garder leur sang-froid et, sur certaines interventions, c'est un plus d'être une vahine. Quand on intervient pour une femme enceinte par exemple, faire intervenir d'abord une femme, c’est mieux."
Les sapeurs-pompiers sont intervenus 26 500 fois en 2015 en Polynésie française. Cela a représenté une intervention toutes les 19 minutes.
Comment devenir pompier volontaire ?
Vous pouvez vous engager à partir de 16 ans quelle que soit votre nationalité, si votre casier judiciaire est vierge. Il faut vous adresser au centre d'incendie et de secours de votre lieu de résidence. Des conditions d'aptitude physique et médicale seront vérifiées. Vous exercerez les mêmes missions de secours que les professionnels.
La formation vous permettra de maîtriser les gestes qui sauvent et la lutte contre les incendies, de vous perfectionner et de vous spécialiser. Devenir pompier volontaire donne droit à des indemnités horaires. Les missions confiées aux sapeurs-pompiers volontaires sont principalement le secours à personne (65 %), la lutte contre les incendies (3 %) et les accidents de la route (5 %).
La formation vous permettra de maîtriser les gestes qui sauvent et la lutte contre les incendies, de vous perfectionner et de vous spécialiser. Devenir pompier volontaire donne droit à des indemnités horaires. Les missions confiées aux sapeurs-pompiers volontaires sont principalement le secours à personne (65 %), la lutte contre les incendies (3 %) et les accidents de la route (5 %).
Une journée pour se glisser dans la peau des pompiers
La Journée nationale des sapeurs-pompiers se tiendra samedi 11 juin place Vaiete, à Papeete, de 9 heures à midi. Plusieurs animations seront installées. L’objectif est de faire découvrir le métier de pompier professionnel et volontaire.
Aujourd’hui, ce sont pas moins de 253 sapeurs-pompiers professionnels et 352 volontaires qui œuvrent jour et nuit en Polynésie. Plusieurs stands d’animation seront installés sur la place de Vaiete et des simulations d'intervention seront aussi organisées (feu de voiture, secours aquatique, hélitreuillage…)
Un parcours pour les enfants sera également mis en place, à l'issue duquel les participants seront récompensés par un diplôme.
Aujourd’hui, ce sont pas moins de 253 sapeurs-pompiers professionnels et 352 volontaires qui œuvrent jour et nuit en Polynésie. Plusieurs stands d’animation seront installés sur la place de Vaiete et des simulations d'intervention seront aussi organisées (feu de voiture, secours aquatique, hélitreuillage…)
Un parcours pour les enfants sera également mis en place, à l'issue duquel les participants seront récompensés par un diplôme.