Ces nouveaux pathogènes sont l'objet de toutes les attentions à la 50e conférence annuelle de l'ICAAC (Interscience conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy), qui réunit depuis dimanche à Boston (Massachusetts, nord-est) environ 12.000 spécialistes des maladies infectieuses.
Ces nouvelles souches ont fait leur apparition il y a une dizaine d'années dans différents lieux communautaires comme les vestiaires des clubs de sport, des lycées, ou encore des prisons.
Apparues en Australie, elles se sont répandues dans le monde, surtout aux Etats-Unis où selon une étude des Instituts nationaux américains de la santé (NIH), la souche principale, appelée "USA300" montre "une vitesse extraordinaire de transmission" à travers tout le pays depuis ces dernières années.
Ces staphylocoques dorés résistants aux antibiotiques, baptisés SARM-C (C pour communautaire) sont différents de ceux prédominants en milieu hospitalier. Le nombre des infections notamment de la peau dont ils sont responsables augmentent rapidement et peuvent dans certains cas entraîner un risque de mortalité.
Mais les SARM-C sont aussi à l'origine d'infections nosocomiales responsables de quelque 19.000 décès par an aux Etats-Unis, davantage qu'avec le sida. Dans l'Union européenne, plus de trois millions de personnes sont touchées annuellement par ces infections et plusieurs dizaines de milliers en meurent.
Les sujets infectés ou colonisés par ces pathogènes contaminent les hôpitaux lorsqu'ils sont hospitalisés. C'est ainsi qu'aux Etats-Unis, plus de 58% des infections graves dues au staphylocoque doré résistant à la méthicilline sont désormais d'origine "communautaire".
"Certaines recherches laissent penser que le SARM-C pourrait bien supplanter le SARM comme principale cause de maladies nosocomiales et ce avec des conséquences potentiellement dévastatrices", a jugé le Dr Matteo Bassetti, de l'Hôpital de San Martino à Gênes en Italie.
"Etant donné la diffusion rapide et la grande virulence du SARM-C, des stratégies mondiales s'imposent", a-t-il estimé. Ce médecin, a noté au cours d'une conférence de presse mardi, en marge de l'ICAAC, que le SARM-C "n'était pas encore un très gros problème en Europe" comme cela était le cas aux Etats-Unis.
Mais a-t-il ajouté, "nous connaîtrons probablement une situation similaire en Europe dans les cinq à dix prochaines années", a-t-il prévenu.
Quoi qu'il en soit, combattre ce nouvel ennemi microbien ne sera pas aisé, ont concédé mardi les infectiologues.
Le SARM-C a de nouvelles caractéristiques génétiques qui ont la propriété d'être changeantes et sont donc difficiles à combattre, a expliqué à la presse le Dr Henry Chambers, de l'Université de Californie à San Francisco.
"Ce n'est pas seulement la souche elle-même qui confère la résistance aux antibiotiques mais c'est le fait que ses caractéristiques génétiques peuvent changer et être partagées par plusieurs autres souches", a-t-il dit.
"On ne fait pas seulement face à un clone ou à une variante du pathogène mais à un répertoire génétique" variable que se partagent ces agents microbiens, a expliqué ce chercheur.
Ces nouvelles souches ont fait leur apparition il y a une dizaine d'années dans différents lieux communautaires comme les vestiaires des clubs de sport, des lycées, ou encore des prisons.
Apparues en Australie, elles se sont répandues dans le monde, surtout aux Etats-Unis où selon une étude des Instituts nationaux américains de la santé (NIH), la souche principale, appelée "USA300" montre "une vitesse extraordinaire de transmission" à travers tout le pays depuis ces dernières années.
Ces staphylocoques dorés résistants aux antibiotiques, baptisés SARM-C (C pour communautaire) sont différents de ceux prédominants en milieu hospitalier. Le nombre des infections notamment de la peau dont ils sont responsables augmentent rapidement et peuvent dans certains cas entraîner un risque de mortalité.
Mais les SARM-C sont aussi à l'origine d'infections nosocomiales responsables de quelque 19.000 décès par an aux Etats-Unis, davantage qu'avec le sida. Dans l'Union européenne, plus de trois millions de personnes sont touchées annuellement par ces infections et plusieurs dizaines de milliers en meurent.
Les sujets infectés ou colonisés par ces pathogènes contaminent les hôpitaux lorsqu'ils sont hospitalisés. C'est ainsi qu'aux Etats-Unis, plus de 58% des infections graves dues au staphylocoque doré résistant à la méthicilline sont désormais d'origine "communautaire".
"Certaines recherches laissent penser que le SARM-C pourrait bien supplanter le SARM comme principale cause de maladies nosocomiales et ce avec des conséquences potentiellement dévastatrices", a jugé le Dr Matteo Bassetti, de l'Hôpital de San Martino à Gênes en Italie.
"Etant donné la diffusion rapide et la grande virulence du SARM-C, des stratégies mondiales s'imposent", a-t-il estimé. Ce médecin, a noté au cours d'une conférence de presse mardi, en marge de l'ICAAC, que le SARM-C "n'était pas encore un très gros problème en Europe" comme cela était le cas aux Etats-Unis.
Mais a-t-il ajouté, "nous connaîtrons probablement une situation similaire en Europe dans les cinq à dix prochaines années", a-t-il prévenu.
Quoi qu'il en soit, combattre ce nouvel ennemi microbien ne sera pas aisé, ont concédé mardi les infectiologues.
Le SARM-C a de nouvelles caractéristiques génétiques qui ont la propriété d'être changeantes et sont donc difficiles à combattre, a expliqué à la presse le Dr Henry Chambers, de l'Université de Californie à San Francisco.
"Ce n'est pas seulement la souche elle-même qui confère la résistance aux antibiotiques mais c'est le fait que ses caractéristiques génétiques peuvent changer et être partagées par plusieurs autres souches", a-t-il dit.
"On ne fait pas seulement face à un clone ou à une variante du pathogène mais à un répertoire génétique" variable que se partagent ces agents microbiens, a expliqué ce chercheur.