Yaren, Nauru | AFP | mardi 03/09/2018 - Le plus important sommet annuel du Pacifique a failli échouer d'emblée en raison d'une querelle de visas entre la Chine et Nauru, la micro nation hôte qui reconnaît le rival de Pékin, Taïwan.
Alors que le Forum des îles du Pacifique (Fip) s'est ouvert lundi, des lettres ayant fuité et dont l'AFP a obtenu une copie ont montré que certains membres avaient menacé de boycotter ses travaux en raison du traitement réservé à la délégation chinoise.
Nauru n'entretient pas de relations diplomatiques avec la Chine mais reconnaît l'île de Taïwan, qui a financé une bonne partie des infrastructures servant à accueillir le sommet.
Depuis des décennies, Pékin et Taipei se livrent à une lutte d'influence dans la région, les deux pays proposant leur aide financière à de petites nations en échange de leur reconnaissance.
Nauru a refusé d'apposer un visa d'entrée sur les passeports diplomatiques des délégués chinois, déclarant que seuls les passeports personnels pouvaient être tamponnés.
Ce qui semble être un détail a provoqué la fureur d'autres membres du Fip, dont beaucoup reçoivent de l'aide au développement et des prêts à taux préférentiel de la part de la Chine.
Le Premier ministre des Samoa, Tuilaepa Sailele Malielegaoi, a envoyé une lettre au président de Nauru, Baron Waqa, pour menacer de boycotter le sommet et prévenir que d'autres suivraient.
"La décision de votre gouvernement remet en cause l'intégrité, la crédibilité et le fondement de notre organisation", écrit-il.
Nauru a finalement proposé un compromis aux termes duquel les lettres d'acceptation de visa des délégués ont été tamponnées plutôt que leur passeport.
La Chine n'appartient pas aux 18 Etats membres du Fip mais participe à la réunion en tant que "partenaire du dialogue".
D'après le cabinet d'études australien Lowy Institute, la Chine a injecté 1,78 milliard d'aide, y compris sous forme de prêts préférentiels, aux nations du Pacifique entre 2006 et 2016.
La Chine revendique la souveraineté sur l'île de Taïwan qui est dirigée par un régime rival depuis 1949. Les relations se sont détériorées depuis l'élection en 2016 à la présidence de taïwanaise de Tsai Ing-wen, qui refuse de reconnaître le "principe de la Chine unique".
Officiellement, la réunion du Fip doit porter sur l'impact dévastateur du changement climatique sur des archipels submergés ou l'influence grandissante de la Chine. Mais dans les faits, le sommet est l'occasion d'un coup de projecteur sur un camp de rétention controversé où l'Australie relègue des centaines de demandeurs d'asile.
Alors que le Forum des îles du Pacifique (Fip) s'est ouvert lundi, des lettres ayant fuité et dont l'AFP a obtenu une copie ont montré que certains membres avaient menacé de boycotter ses travaux en raison du traitement réservé à la délégation chinoise.
Nauru n'entretient pas de relations diplomatiques avec la Chine mais reconnaît l'île de Taïwan, qui a financé une bonne partie des infrastructures servant à accueillir le sommet.
Depuis des décennies, Pékin et Taipei se livrent à une lutte d'influence dans la région, les deux pays proposant leur aide financière à de petites nations en échange de leur reconnaissance.
Nauru a refusé d'apposer un visa d'entrée sur les passeports diplomatiques des délégués chinois, déclarant que seuls les passeports personnels pouvaient être tamponnés.
Ce qui semble être un détail a provoqué la fureur d'autres membres du Fip, dont beaucoup reçoivent de l'aide au développement et des prêts à taux préférentiel de la part de la Chine.
Le Premier ministre des Samoa, Tuilaepa Sailele Malielegaoi, a envoyé une lettre au président de Nauru, Baron Waqa, pour menacer de boycotter le sommet et prévenir que d'autres suivraient.
"La décision de votre gouvernement remet en cause l'intégrité, la crédibilité et le fondement de notre organisation", écrit-il.
Nauru a finalement proposé un compromis aux termes duquel les lettres d'acceptation de visa des délégués ont été tamponnées plutôt que leur passeport.
La Chine n'appartient pas aux 18 Etats membres du Fip mais participe à la réunion en tant que "partenaire du dialogue".
D'après le cabinet d'études australien Lowy Institute, la Chine a injecté 1,78 milliard d'aide, y compris sous forme de prêts préférentiels, aux nations du Pacifique entre 2006 et 2016.
La Chine revendique la souveraineté sur l'île de Taïwan qui est dirigée par un régime rival depuis 1949. Les relations se sont détériorées depuis l'élection en 2016 à la présidence de taïwanaise de Tsai Ing-wen, qui refuse de reconnaître le "principe de la Chine unique".
Officiellement, la réunion du Fip doit porter sur l'impact dévastateur du changement climatique sur des archipels submergés ou l'influence grandissante de la Chine. Mais dans les faits, le sommet est l'occasion d'un coup de projecteur sur un camp de rétention controversé où l'Australie relègue des centaines de demandeurs d'asile.