Nousseirat, Territoires palestiniens | AFP | jeudi 06/06/2024 - "La frappe a touché des civils, des pauvres gens qui n'ont rien à voir avec ce qui se passe", affirme Faisal Thari à l'AFP depuis une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) touchée par une frappe israélienne dans la nuit.
Le jeune homme réfugié dans cette école transformée en abri de fortune pour de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre contemple les dégâts dans la cour où des flaques de sang sont encore visibles.
L'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé jeudi un bilan de 37 morts dans cette frappe israélienne nocturne.
Sur place, l'AFP a vu jeudi matin des dizaines de personnes pleurer au milieu de dépouilles.
Un enfant mort a été allongé dans une couverture de survie posée sur un brancard maculé de sang. Autour de lui, en silence, des adultes bouleversés. Quand la couverture se referme sur l'enfant, une femme tient encore la petite main qui sort des pans brillants de ce premier linceul.
Un correspondant de l'AFP a vu des personnes portant des vestes frappées du sigle de l'Unrwa venues inspecter les bâtiments.
Dans la cour, au milieu de décombres, de nombreux Palestiniens erraient, l'air accablé. Des jeunes aux poignets ou à la tête ceints de bandages blancs étaient accompagnés pour leurs déplacements, tandis qu'une petite fille, au milieu des attroupements, faisait tournoyer un ballon entre ces mains en regardant dans le vide.
Des femmes pleuraient, une autre criait, face aux salles de classe où dormaient encore la veille des dizaines de personnes, et dont le sol est désormais recouvert de morceaux de parpaing.
Selon le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, cette école "abritait 6.000 personnes déplacées lorsqu'elle a été touchée".
Ici ou là, derrière une table renversée ou un faitout en métal cabossé, on devine le dortoir improvisé: des couvertures ou des matelas de mousse, l'un d'entre eux couvert d'un drap-housse estampillé Batman.
- "Où devons-nous aller ? -
Devant des façades éventrées, Faisal Thari explique qu'aucun lieu n'est "sûr" et que l'armée israélienne "n'est pas censée frapper des bâtiments de l'Unrwa".
"Qu'est-ce qu'on a fait pour se faire bombarder?", s'interroge-t-il.
L'armée israélienne a revendiqué cette attaque aérienne, qu'elle a qualifiée de "frappe précise sur une base du Hamas située à l'intérieur d'une école de l'Unrwa dans la région de Nousseirat" (centre) ayant permis d'éliminer "plusieurs terroristes".
De son côté, M. Lazzarini, a accusé sur X Israël d'avoir mené cette frappe "sans avertissement préalable", assurant que l'Unrwa avait partagé les coordonnées de cette école avec l'armée israélienne et les autres parties au conflit.
"Nous dormions, et à 02h00 du matin, nous avons vu le plafond, les murs et les fenêtres nous tomber dessus", raconte Salmane al-Maqdama à l'AFP, affirmant que l'école avait déjà été prise pour cible, et qu'il revenait de l'hôpital où il avait constaté la présence de "martyrs et de blessés".
De très nombreux bâtiments de l'Unrwa ont été transformés en abris et l'agence affirme que la plupart de ses écoles accueillant des déplacés ont été touchées par les combats, certaines entièrement détruites.
"Plus de 180 structures de l'Unrwa ont été touchées et plus de 450 personnes déplacées tuées" depuis le début de la guerre à Gaza, selon M. Lazzarini.
L'armée israélienne accuse les combattants palestiniens de se cacher dans ces bâtiments.
Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis notamment, a nié ces accusations à plusieurs reprises.
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.
Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 120 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes selon l'armée israélienne.
En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive meurtrière dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 36.654 morts, essentiellement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Un médecin de l'hôpital Al-Aqsa a déclaré que six personnes avaient été tuées et plusieurs blessées après une autre frappe israélienne nocturne sur une maison de Nousseirat.
"Nous demandons aux Nations unies de trouver une solution", exhorte Gamal Fnouna, un homme plus âgé qui vivait dans l'école.
"Au bout de huit mois, où devons-nous aller?"
Le jeune homme réfugié dans cette école transformée en abri de fortune pour de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre contemple les dégâts dans la cour où des flaques de sang sont encore visibles.
L'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé jeudi un bilan de 37 morts dans cette frappe israélienne nocturne.
Sur place, l'AFP a vu jeudi matin des dizaines de personnes pleurer au milieu de dépouilles.
Un enfant mort a été allongé dans une couverture de survie posée sur un brancard maculé de sang. Autour de lui, en silence, des adultes bouleversés. Quand la couverture se referme sur l'enfant, une femme tient encore la petite main qui sort des pans brillants de ce premier linceul.
Un correspondant de l'AFP a vu des personnes portant des vestes frappées du sigle de l'Unrwa venues inspecter les bâtiments.
Dans la cour, au milieu de décombres, de nombreux Palestiniens erraient, l'air accablé. Des jeunes aux poignets ou à la tête ceints de bandages blancs étaient accompagnés pour leurs déplacements, tandis qu'une petite fille, au milieu des attroupements, faisait tournoyer un ballon entre ces mains en regardant dans le vide.
Des femmes pleuraient, une autre criait, face aux salles de classe où dormaient encore la veille des dizaines de personnes, et dont le sol est désormais recouvert de morceaux de parpaing.
Selon le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, cette école "abritait 6.000 personnes déplacées lorsqu'elle a été touchée".
Ici ou là, derrière une table renversée ou un faitout en métal cabossé, on devine le dortoir improvisé: des couvertures ou des matelas de mousse, l'un d'entre eux couvert d'un drap-housse estampillé Batman.
- "Où devons-nous aller ? -
Devant des façades éventrées, Faisal Thari explique qu'aucun lieu n'est "sûr" et que l'armée israélienne "n'est pas censée frapper des bâtiments de l'Unrwa".
"Qu'est-ce qu'on a fait pour se faire bombarder?", s'interroge-t-il.
L'armée israélienne a revendiqué cette attaque aérienne, qu'elle a qualifiée de "frappe précise sur une base du Hamas située à l'intérieur d'une école de l'Unrwa dans la région de Nousseirat" (centre) ayant permis d'éliminer "plusieurs terroristes".
De son côté, M. Lazzarini, a accusé sur X Israël d'avoir mené cette frappe "sans avertissement préalable", assurant que l'Unrwa avait partagé les coordonnées de cette école avec l'armée israélienne et les autres parties au conflit.
"Nous dormions, et à 02h00 du matin, nous avons vu le plafond, les murs et les fenêtres nous tomber dessus", raconte Salmane al-Maqdama à l'AFP, affirmant que l'école avait déjà été prise pour cible, et qu'il revenait de l'hôpital où il avait constaté la présence de "martyrs et de blessés".
De très nombreux bâtiments de l'Unrwa ont été transformés en abris et l'agence affirme que la plupart de ses écoles accueillant des déplacés ont été touchées par les combats, certaines entièrement détruites.
"Plus de 180 structures de l'Unrwa ont été touchées et plus de 450 personnes déplacées tuées" depuis le début de la guerre à Gaza, selon M. Lazzarini.
L'armée israélienne accuse les combattants palestiniens de se cacher dans ces bâtiments.
Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis notamment, a nié ces accusations à plusieurs reprises.
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.
Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 120 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes selon l'armée israélienne.
En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive meurtrière dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 36.654 morts, essentiellement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Un médecin de l'hôpital Al-Aqsa a déclaré que six personnes avaient été tuées et plusieurs blessées après une autre frappe israélienne nocturne sur une maison de Nousseirat.
"Nous demandons aux Nations unies de trouver une solution", exhorte Gamal Fnouna, un homme plus âgé qui vivait dans l'école.
"Au bout de huit mois, où devons-nous aller?"