Tahiti le 17 août 202 – Constatant que les travaux sur sa proposition de loi du Pays sur le cannabis thérapeutique n'avancent pas, Nicole Sanquer demande à ce qu'une mission d'information soit mise en place à l'assemblée pour "éclairer les élus sur le sujet" et "dépolitiser" le débat. La présidente du A Here ia Porinetia estime qu'il faut "arrêter de faire l'autruche" sur "l'urgence" d'une réglementation.
S'il est un sujet sur lequel la communication politique est intense mais la concrétisation pratique se fait attendre, c'est bien celui de la législation sur le cannabis au fenua… Mercredi matin, la présidente du parti et du groupe A Here ia Porinatia à l'assemblée, Nicole Sanquer, a organisé une réunion de travail avec le président de l'association Tahiti Herb Culture, Karl Anihia, le président du syndicat polynésien du chanvre, Philippe Cathelain-Tauotaha, et le président de la commission Santé de l'assemblée, John Toromona. La présidente du parti vert et blanc avait déposé une proposition de loi relative à l'expérimentation du cannabis thérapeutique l'an dernier. "Elle est toujours sur la table à l'assemblée. On l'a examinée en commission une première fois, mais l'examen a été reporté." Une proposition de texte qualifiée d'incomplète par la majorité, qui avait annoncé son propre texte sur le sujet. "Le projet de loi de Pays émanant du gouvernement pour la fin du premier trimestre 2022, nous ne l'avons pas vu", constate pourtant Nicole Sanquer.
La présidente du A Here veut donc changer de méthode et propose de faire de la pédagogie. L'élue a ainsi demandé au président de la commission de la santé, John Toromona, la mise en place d'une mission d'information sur le sujet. "Les élus ont besoin d'être éclairés sur ce sujet", estime Nicole Sanquer. Elle se dit persuadée que cette mission d'information va permettre de "voir les différents points bloquants avec les élus" et d'entendre "tous les acteurs potentiels" de la filière. À l'issue, la mission d'information permettra selon elle de "proposer" un texte ou "d'aider à la réflexion" le gouvernement. "Nous allons apporter des arguments et pourquoi pas amender s'il y a des choses qui restent à être éclaircies ou s'il faut reprendre la loi de Pays que nous proposons."
"Arrêter de faire l'autruche"
Selon Nicole Sanquer, c'est parce que le sujet est trop politisé qu'il n'arrive pas à avancer. "Un des points bloquant de la proposition de la loi du Pays, c'est qu'elle vient de moi." Pour autant, il y a selon elle "une vraie urgence" pour les patients polynésiens "qui utilisent cela pour se soulager, apaiser leurs douleurs". Une réglementation doit également amener l'État à accompagner le Pays pour effectuer des analyses des produits déjà en vente au fenua, estime l'élue. Mais au-delà, elle permettra également de protéger juridiquement toutes les personnes qui utilisent le cannabis thérapeutique pour se soulager aujourd'hui. "Car, juridiquement, utiliser ces produits à base de cannabis thérapeutiques reste interdit. C'est hypocrite. Il y a beaucoup de choses qui se font dans notre Pays. Tout le monde est au courant, même les élus et le gouvernement. Le rôle des élus c'est de légiférer. Il faut arrêter de faire l'autruche", s'élève la présidente du A Here. D'où la nécessité pour l'élue que cette mission d'information se mette en place "cela va dépolitiser le sujet puisque les élus de tous bords pourront participer. Il ne faut pas perdre de vue l'objectif qui est de pouvoir se soigner avec des produits à base de cannabis de manière légale".
Reste qu'à quelques mois des territoriales, le débat sur le cannabis, thérapeutique ou récréatif, a néanmoins peu de chances d'être aussi "dépolitisé" qu'espéré par une des candidates à ces échéances électorales…
S'il est un sujet sur lequel la communication politique est intense mais la concrétisation pratique se fait attendre, c'est bien celui de la législation sur le cannabis au fenua… Mercredi matin, la présidente du parti et du groupe A Here ia Porinatia à l'assemblée, Nicole Sanquer, a organisé une réunion de travail avec le président de l'association Tahiti Herb Culture, Karl Anihia, le président du syndicat polynésien du chanvre, Philippe Cathelain-Tauotaha, et le président de la commission Santé de l'assemblée, John Toromona. La présidente du parti vert et blanc avait déposé une proposition de loi relative à l'expérimentation du cannabis thérapeutique l'an dernier. "Elle est toujours sur la table à l'assemblée. On l'a examinée en commission une première fois, mais l'examen a été reporté." Une proposition de texte qualifiée d'incomplète par la majorité, qui avait annoncé son propre texte sur le sujet. "Le projet de loi de Pays émanant du gouvernement pour la fin du premier trimestre 2022, nous ne l'avons pas vu", constate pourtant Nicole Sanquer.
La présidente du A Here veut donc changer de méthode et propose de faire de la pédagogie. L'élue a ainsi demandé au président de la commission de la santé, John Toromona, la mise en place d'une mission d'information sur le sujet. "Les élus ont besoin d'être éclairés sur ce sujet", estime Nicole Sanquer. Elle se dit persuadée que cette mission d'information va permettre de "voir les différents points bloquants avec les élus" et d'entendre "tous les acteurs potentiels" de la filière. À l'issue, la mission d'information permettra selon elle de "proposer" un texte ou "d'aider à la réflexion" le gouvernement. "Nous allons apporter des arguments et pourquoi pas amender s'il y a des choses qui restent à être éclaircies ou s'il faut reprendre la loi de Pays que nous proposons."
"Arrêter de faire l'autruche"
Selon Nicole Sanquer, c'est parce que le sujet est trop politisé qu'il n'arrive pas à avancer. "Un des points bloquant de la proposition de la loi du Pays, c'est qu'elle vient de moi." Pour autant, il y a selon elle "une vraie urgence" pour les patients polynésiens "qui utilisent cela pour se soulager, apaiser leurs douleurs". Une réglementation doit également amener l'État à accompagner le Pays pour effectuer des analyses des produits déjà en vente au fenua, estime l'élue. Mais au-delà, elle permettra également de protéger juridiquement toutes les personnes qui utilisent le cannabis thérapeutique pour se soulager aujourd'hui. "Car, juridiquement, utiliser ces produits à base de cannabis thérapeutiques reste interdit. C'est hypocrite. Il y a beaucoup de choses qui se font dans notre Pays. Tout le monde est au courant, même les élus et le gouvernement. Le rôle des élus c'est de légiférer. Il faut arrêter de faire l'autruche", s'élève la présidente du A Here. D'où la nécessité pour l'élue que cette mission d'information se mette en place "cela va dépolitiser le sujet puisque les élus de tous bords pourront participer. Il ne faut pas perdre de vue l'objectif qui est de pouvoir se soigner avec des produits à base de cannabis de manière légale".
Reste qu'à quelques mois des territoriales, le débat sur le cannabis, thérapeutique ou récréatif, a néanmoins peu de chances d'être aussi "dépolitisé" qu'espéré par une des candidates à ces échéances électorales…
La commission d'enquête Covid se fait désirer…
En avril dernier, les élus du A Here ia Porinetia avaient demandé la mise en place d'une commission d'enquête sur la gestion de la crise Covid, afin de faire "toute la lumière" sur l'organisation sanitaire et la réponse administrative et politique apportée à cette pandémie. Mais quatre mois après le dépôt de cette demande, toujours aucune réaction du président de l'assemblée. "Aucune réponse de l'assemblée, aucune inscription à l'ordre du jour d'une commission", regrette la présidente du groupe, Nicole Sanquer.
L'élue précise avoir abordé ce sujet avec le président de la commission Santé, John Toromona, mercredi matin. "Il nous a dit qu'il va reprendre en main ce dossier", affirme l'élue. Elle dit espérer que ce dossier sera étudié en commission dès la prochaine session budgétaire. Et elle rappelle au passage que le ministre de la Santé, Jacques Raynal, s'était dit favorable à la mise en place d'une telle commission d'enquête. "Il serait bon de faire un bilan d'étape, un état des lieux… Un bilan de ce qui a fonctionné et de ce qui n'a pas fonctionné pour pouvoir mieux appréhender une prochaine pandémie", défend l'élue A Here.
L'élue précise avoir abordé ce sujet avec le président de la commission Santé, John Toromona, mercredi matin. "Il nous a dit qu'il va reprendre en main ce dossier", affirme l'élue. Elle dit espérer que ce dossier sera étudié en commission dès la prochaine session budgétaire. Et elle rappelle au passage que le ministre de la Santé, Jacques Raynal, s'était dit favorable à la mise en place d'une telle commission d'enquête. "Il serait bon de faire un bilan d'étape, un état des lieux… Un bilan de ce qui a fonctionné et de ce qui n'a pas fonctionné pour pouvoir mieux appréhender une prochaine pandémie", défend l'élue A Here.