San Salvador, Salvador | AFP | jeudi 13/12/2017 - Un tribunal du Salvador a confirmé mercredi la condamnation à 30 ans de prison de Teodora Vasquez, victime d'une fausse couche pour laquelle elle a été jugée coupable d'homicide, dans ce pays à la législation anti-avortement parmi les plus strictes au monde.
Lors d'un premier procès en 2008, Teodora Vasquez, aujourd'hui âgée de 34 ans, avait écopé de la même peine.
"Le tribunal a estimé que la (première) condamnation devait être confirmée", a déclaré l'un des juges, qui avait déjà siégé en 2008.
Avant le verdict, l'avocat de la défense, Victor Hugo Mata, avait demandé à la cour de "corriger son erreur en la libérant", plaidant que sa cliente n'a commis "aucune faute".
Le tribunal pouvait décider d'annuler sa condamnation, ordonner un nouveau procès ou confirmer sa peine de 30 ans de réclusion.
Teodora Vasquez s'est bornée mercredi à rappeler aux trois juges ce qui lui est arrivé le jour où elle a perdu sa fille.
La représentante du parquet, qui a requis la confirmation de la peine, a estimé que l'accusée avait "caché" sa grossesse et "qu'elle ne voulait pas d'un bébé".
A l'issue du verdict, la présidente du Centre des droits en matière de procréation, Nancy Northup, a qualifié ce jugement de "gifle", estimant que "l'accusée n'a commis aucun crime".
Teodora Vasquez était enceinte de près de neuf mois quand elle avait appelé les urgences le 14 juillet 2007, depuis les toilettes du collège de San Salvador où elle était employée.
N'obtenant pas de réponse des urgences, elle avait été victime d'une grave hémorragie et son bébé était mort-né.
En découvrant le cadavre de ce dernier, un autre employé du collège avait prévenu la police et la jeune femme, encore inconsciente, avait été arrêtée.
Le code pénal prévoit une peine de deux à huit ans de prison pour les cas d'avortement, mais dans les faits, les juges salvadoriens considèrent l'avortement ou la perte du bébé comme un "homicide aggravé", un délit puni de 30 à 50 ans de réclusion.
Comme Teodora, au moins 26 femmes, souvent de milieux pauvres, ont été arrêtées pour avoir perdu leur bébé, et certaines d'entre elles ont été condamnées, parfois jusqu'à 30 ans.
Plusieurs organismes internationaux, comme Amnesty International, ont apporté leur soutien à Teodora Vasquez, qui clame son innocence mais est emprisonnée depuis près de 10 ans.
"Qu'ils m'accordent ma liberté, car je suis innocente, car j'ai une famille pour laquelle je veux me battre, car j'ai des gens qui m'aiment et j'ai besoin d'être avec eux", avait-t-elle déclaré vendredi, quand la justice devait se prononcer sur son cas mais a finalement reporté l'audience.
Depuis octobre 2016, le Parlement du Salvador étudie une proposition de loi pour dépénaliser l'avortement en cas de viol, de danger de mort pour la mère ou de foetus non-viable.
Lors d'un premier procès en 2008, Teodora Vasquez, aujourd'hui âgée de 34 ans, avait écopé de la même peine.
"Le tribunal a estimé que la (première) condamnation devait être confirmée", a déclaré l'un des juges, qui avait déjà siégé en 2008.
Avant le verdict, l'avocat de la défense, Victor Hugo Mata, avait demandé à la cour de "corriger son erreur en la libérant", plaidant que sa cliente n'a commis "aucune faute".
Le tribunal pouvait décider d'annuler sa condamnation, ordonner un nouveau procès ou confirmer sa peine de 30 ans de réclusion.
Teodora Vasquez s'est bornée mercredi à rappeler aux trois juges ce qui lui est arrivé le jour où elle a perdu sa fille.
La représentante du parquet, qui a requis la confirmation de la peine, a estimé que l'accusée avait "caché" sa grossesse et "qu'elle ne voulait pas d'un bébé".
A l'issue du verdict, la présidente du Centre des droits en matière de procréation, Nancy Northup, a qualifié ce jugement de "gifle", estimant que "l'accusée n'a commis aucun crime".
Teodora Vasquez était enceinte de près de neuf mois quand elle avait appelé les urgences le 14 juillet 2007, depuis les toilettes du collège de San Salvador où elle était employée.
N'obtenant pas de réponse des urgences, elle avait été victime d'une grave hémorragie et son bébé était mort-né.
En découvrant le cadavre de ce dernier, un autre employé du collège avait prévenu la police et la jeune femme, encore inconsciente, avait été arrêtée.
Le code pénal prévoit une peine de deux à huit ans de prison pour les cas d'avortement, mais dans les faits, les juges salvadoriens considèrent l'avortement ou la perte du bébé comme un "homicide aggravé", un délit puni de 30 à 50 ans de réclusion.
Comme Teodora, au moins 26 femmes, souvent de milieux pauvres, ont été arrêtées pour avoir perdu leur bébé, et certaines d'entre elles ont été condamnées, parfois jusqu'à 30 ans.
Plusieurs organismes internationaux, comme Amnesty International, ont apporté leur soutien à Teodora Vasquez, qui clame son innocence mais est emprisonnée depuis près de 10 ans.
"Qu'ils m'accordent ma liberté, car je suis innocente, car j'ai une famille pour laquelle je veux me battre, car j'ai des gens qui m'aiment et j'ai besoin d'être avec eux", avait-t-elle déclaré vendredi, quand la justice devait se prononcer sur son cas mais a finalement reporté l'audience.
Depuis octobre 2016, le Parlement du Salvador étudie une proposition de loi pour dépénaliser l'avortement en cas de viol, de danger de mort pour la mère ou de foetus non-viable.