Tahiti, le 19 novembre 2024 – Le texte relatif à la programmation pluriannuelle de l'Énergie 2022-2030 sera étudié ce mercredi en commission de l'assemblée. Un document qui enfonce des portes ouvertes en prônant notamment une réduction de la dépendance aux hydrocarbures, en particulier au niveau des transports terrestres, pour atteindre en 2030 l'objectif de 75% d'énergies renouvelables dans le mix énergétique.
Le projet de délibération portant approbation de la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) 2022-2030 sera étudié ce mercredi matin par les élus de la commission du logement, des affaires foncières et du développement durable. Un joli document de 81 pages qui enfonce des portes ouvertes rappelant, s'il en était besoin, que notre isolement insulaire nous rend particulièrement vulnérables face au changement climatique.
Réduire l'émission de gaz à effet de serre, tendre vers une énergie plus verte et plus vertueuse en favorisant le mix énergétique, pour laisser à nos enfants une planète à peu près viable : aussi louables soient-ils, ces grands principes sont toujours les mêmes, listés encore une fois sur le mode du “y a qu'à, faut qu'on”.
Pour atteindre l'objectif de 75% d'énergies renouvelables dans le mix énergétique d'ici 2030, la Polynésie doit donc essentiellement concentrer ses efforts sur les transports terrestres, un secteur très énergivore qui consomme “42% des hydrocarbures importés” (160 millions de litres d'hydrocarbures consommés en 2022). Pour inverser la tendance et réduire cette dépendance aux hydrocarbures, la PPE vise donc à renforcer “le développement des transports collectifs pour réduire l'usage des voitures individuelles”, et à encourager “la mobilité douce avec l'intégration du vélo et des modes de transports alternatifs”.
7 milliards de l'État pour la transition énergétique
Notons toutefois la volonté du ministre Jordy Chan de vouloir faire bouger les lignes de ce côté-là avec ses projets d'aménagement de pistes cyclables et de voies réservées aux bus entre Papeete et Arue. Des projets dont il n'est même pas fait mention dans le chapitre dédié aux transports dans la PPE 2022-2030, pas plus que dans le rapport de présentation.
Dans la même veine, le document mise sur “la création de l'agence d'aménagement et de développement durable des territoires (‘Ōpua) en septembre 2020” pour “améliorer la gouvernance sur le sujet de la mobilité durable”. Sauf que, comme le révélait Tahiti Infos ce lundi, cette agence est considérée en état de “mort cérébrale” par certains élus de la majorité qui souhaiteraient sa fermeture. Les élus de la commission seront peut-être bien inspirés de remettre cette PPE 2022-2030 à la page.
Un chiffre pour terminer : 7 milliards de francs. C'est le montant de la participation de l'État au fonds de transition énergétique entre 2023 et 2026 pour financer notamment les ouvrages de production, de transport et d'électricité en Polynésie.
Le projet de délibération portant approbation de la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) 2022-2030 sera étudié ce mercredi matin par les élus de la commission du logement, des affaires foncières et du développement durable. Un joli document de 81 pages qui enfonce des portes ouvertes rappelant, s'il en était besoin, que notre isolement insulaire nous rend particulièrement vulnérables face au changement climatique.
Réduire l'émission de gaz à effet de serre, tendre vers une énergie plus verte et plus vertueuse en favorisant le mix énergétique, pour laisser à nos enfants une planète à peu près viable : aussi louables soient-ils, ces grands principes sont toujours les mêmes, listés encore une fois sur le mode du “y a qu'à, faut qu'on”.
Pour atteindre l'objectif de 75% d'énergies renouvelables dans le mix énergétique d'ici 2030, la Polynésie doit donc essentiellement concentrer ses efforts sur les transports terrestres, un secteur très énergivore qui consomme “42% des hydrocarbures importés” (160 millions de litres d'hydrocarbures consommés en 2022). Pour inverser la tendance et réduire cette dépendance aux hydrocarbures, la PPE vise donc à renforcer “le développement des transports collectifs pour réduire l'usage des voitures individuelles”, et à encourager “la mobilité douce avec l'intégration du vélo et des modes de transports alternatifs”.
7 milliards de l'État pour la transition énergétique
Notons toutefois la volonté du ministre Jordy Chan de vouloir faire bouger les lignes de ce côté-là avec ses projets d'aménagement de pistes cyclables et de voies réservées aux bus entre Papeete et Arue. Des projets dont il n'est même pas fait mention dans le chapitre dédié aux transports dans la PPE 2022-2030, pas plus que dans le rapport de présentation.
Dans la même veine, le document mise sur “la création de l'agence d'aménagement et de développement durable des territoires (‘Ōpua) en septembre 2020” pour “améliorer la gouvernance sur le sujet de la mobilité durable”. Sauf que, comme le révélait Tahiti Infos ce lundi, cette agence est considérée en état de “mort cérébrale” par certains élus de la majorité qui souhaiteraient sa fermeture. Les élus de la commission seront peut-être bien inspirés de remettre cette PPE 2022-2030 à la page.
Un chiffre pour terminer : 7 milliards de francs. C'est le montant de la participation de l'État au fonds de transition énergétique entre 2023 et 2026 pour financer notamment les ouvrages de production, de transport et d'électricité en Polynésie.