PAPEETE, le 07 juillet 2014 - Suite à la publication au journal officiel de l’arrêté n°952 règlementant la pêche sur l’atoll de Tetiaroa, la majorité des pêcheurs de Arue dénonce une volonté du gouvernement polynésien de privatiser cette zone hôtelière.
Interrogés, les pêcheurs de la « coopérative des pêcheurs de Arue » lesquels en sont également les actionnaires sont indignés. L’un d’eux, Gérard Grand prépare en ce moment même une pétition contre le découpage de la zone qui leur a été attribuée : « Lors de notre toute première réunion avec le ministre, il avait demandé un consensus entre les différentes parties. A ce moment-là, nous les pêcheurs avions fait une proposition qui était de ne pas toucher la zone située aux alentours de l’hôtel (le motu One tahi) ainsi que le motu Honu’ea. Et à ma grande surprise, le découpage tel qu’il existe aujourd’hui n’est pas du tout celui proposé par les pêcheurs. Je déplore franchement que le président de l’association des pêcheurs lagonaires de Arue qui était à la seconde réunion, n’ait pas tenté de bloquer cette dernière décision. »
Il nous explique les conséquences du découpage en question : « Il faut savoir qu’à Tetiaroa, l’accès est difficile. D’habitude, nous mouillons au Sud de Tetiaroa, face au motu Rima Tu. Là, on pouvait facilement pêcher et être à l’abri mais tel que c’est présenté là, nous devrons aller dans la zone Est-Nord-Est, c’est-à-dire là où la houle est la plus forte et où on va devoir naviguer entre les petites passes dangereuses.»
Un autre actionnaire joint par téléphone confirme et complète les propos plus haut : « Il faut arrêter de dire que c’est pour protéger les poissons. Quand on veut protéger un lieu, il faut le faire partout et pas seulement là. Ils se disent « hôtel bio » mais à côté de ça, ils ont creusé un chenal. Tout cela aura des conséquences pour la suite. (…) Nous craignons l’installation de la ciguatera. En plus, quand on va sur place, nous ne pêchons que certaines catégories de poissons destinées à la vente. On ne prend pas les petits poissons Or, ces travaux ont bouleversé l’environnement du site ! Quand on se dit écolo, c’est un prétexte parceque quand on laisse une drague dans la mer pendant six mois et qui pollue l’océan avec son gasoil, on est en droit nous pêcheurs de se poser des questions, non ? »
Les pêcheurs de Arue se défendent de revendiquer la zone : « Nous, on revendique seulement le domaine maritime public, pas les îlots. » ajoute encore Gérard Grand « Ce qu’ils veulent, c’est tout simplement privatiser l’atoll de Tetiaroa. Et c’est le moment de faire encore quelque-chose avant que ça ne passe à l’Assemblée. Là, ce sera fini. » D’ici les prochains jours, tous les membres de la coopérative des pêcheurs de Arue recevront la pétition « pour défendre l’avenir de notre activité. » conclut Gérard Grand déterminé.
TP
Interrogés, les pêcheurs de la « coopérative des pêcheurs de Arue » lesquels en sont également les actionnaires sont indignés. L’un d’eux, Gérard Grand prépare en ce moment même une pétition contre le découpage de la zone qui leur a été attribuée : « Lors de notre toute première réunion avec le ministre, il avait demandé un consensus entre les différentes parties. A ce moment-là, nous les pêcheurs avions fait une proposition qui était de ne pas toucher la zone située aux alentours de l’hôtel (le motu One tahi) ainsi que le motu Honu’ea. Et à ma grande surprise, le découpage tel qu’il existe aujourd’hui n’est pas du tout celui proposé par les pêcheurs. Je déplore franchement que le président de l’association des pêcheurs lagonaires de Arue qui était à la seconde réunion, n’ait pas tenté de bloquer cette dernière décision. »
Il nous explique les conséquences du découpage en question : « Il faut savoir qu’à Tetiaroa, l’accès est difficile. D’habitude, nous mouillons au Sud de Tetiaroa, face au motu Rima Tu. Là, on pouvait facilement pêcher et être à l’abri mais tel que c’est présenté là, nous devrons aller dans la zone Est-Nord-Est, c’est-à-dire là où la houle est la plus forte et où on va devoir naviguer entre les petites passes dangereuses.»
Un autre actionnaire joint par téléphone confirme et complète les propos plus haut : « Il faut arrêter de dire que c’est pour protéger les poissons. Quand on veut protéger un lieu, il faut le faire partout et pas seulement là. Ils se disent « hôtel bio » mais à côté de ça, ils ont creusé un chenal. Tout cela aura des conséquences pour la suite. (…) Nous craignons l’installation de la ciguatera. En plus, quand on va sur place, nous ne pêchons que certaines catégories de poissons destinées à la vente. On ne prend pas les petits poissons Or, ces travaux ont bouleversé l’environnement du site ! Quand on se dit écolo, c’est un prétexte parceque quand on laisse une drague dans la mer pendant six mois et qui pollue l’océan avec son gasoil, on est en droit nous pêcheurs de se poser des questions, non ? »
Les pêcheurs de Arue se défendent de revendiquer la zone : « Nous, on revendique seulement le domaine maritime public, pas les îlots. » ajoute encore Gérard Grand « Ce qu’ils veulent, c’est tout simplement privatiser l’atoll de Tetiaroa. Et c’est le moment de faire encore quelque-chose avant que ça ne passe à l’Assemblée. Là, ce sera fini. » D’ici les prochains jours, tous les membres de la coopérative des pêcheurs de Arue recevront la pétition « pour défendre l’avenir de notre activité. » conclut Gérard Grand déterminé.
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