Paris, France | AFP | lundi 02/03/2020 - Radicalisé sur internet, il avait tiré avec un fusil payé par sa mère sur les policiers venus l'interpeller à son domicile de La Réunion: la cour d'assises spéciale de Paris juge, jusqu'à jeudi, un fils et sa mère pour association de malfaiteurs terroriste.
Le 27 avril 2017 à 06H00, Jérôme Lebeau, alors âgé de 22 ans, ouvre le feu sur des policiers venus l'interpeller pour apologie du terrorisme, dans l'appartement où il vivait avec sa mère à Saint-Benoît de La Réunion. Le jeune homme avait été signalé, via la plateforme spécialisée Pharos, pour des propos pro-jihad sur internet.
Les tirs sont précis, au niveau du sternum, les policiers sauvés par leurs boucliers. Le jeune tireur est blessé par balle et maîtrisé. Dans l'appartement sont découverts plusieurs armes, 400 munitions, des lunettes de visée, un poignard de chasse: un arsenal qu'il justifiera par un "délire survivaliste".
"Quand j'ai tiré, c'était pour tuer, sinon j'aurais utilisé des balles en caoutchouc", dit-il dans un premier temps en garde à vue, avant de nuancer ses déclarations: "Ce n'était pas pour tuer mais pas pour plaisanter non plus", dira-t-il, invoquant une "paranoïa" sévère.
Aux enquêteurs, le jeune métis, fils non reconnu d'un cadre du conseil général local, affirme s'être converti fin 2014 et radicalisé début 2015. Quelque 500 vidéos faisant l'éloge du groupe Etat islamique ou montrant des scènes de décapitation sont saisies chez lui.
Soupçonné d'avoir voulu fomenter un attentat contre les forces de l'ordre, qu'il percevait en 2015 comme des "ennemis des musulmans", il a admis s'être réjoui d'attaques sur le sol français, mais nié avoir un tel projet lui-même.
Mais l'année suivante, il commence à s'entraîner au tir, au fusil de chasse ou au pistolet semi-automatique avec silencieux: sa mère, elle aussi convertie, finance ces achats à hauteur de 1.800 euros et l'accompagne une fois à une séance de tir en pleine nature.
Il tente aussi de fabriquer du TATP, un puissant explosif, en fondant des balles de ping pong, se protégeant des émanations toxiques avec un masque acheté par sa mère.
Renvoyé aux assises pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et pour association de malfaiteurs à visée terroriste, Jérôme Lebeau encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Sa mère Marie-Annick, qui comparaît libre à 59 ans, risque trente ans de prison.
Les tirs sont précis, au niveau du sternum, les policiers sauvés par leurs boucliers. Le jeune tireur est blessé par balle et maîtrisé. Dans l'appartement sont découverts plusieurs armes, 400 munitions, des lunettes de visée, un poignard de chasse: un arsenal qu'il justifiera par un "délire survivaliste".
"Quand j'ai tiré, c'était pour tuer, sinon j'aurais utilisé des balles en caoutchouc", dit-il dans un premier temps en garde à vue, avant de nuancer ses déclarations: "Ce n'était pas pour tuer mais pas pour plaisanter non plus", dira-t-il, invoquant une "paranoïa" sévère.
Aux enquêteurs, le jeune métis, fils non reconnu d'un cadre du conseil général local, affirme s'être converti fin 2014 et radicalisé début 2015. Quelque 500 vidéos faisant l'éloge du groupe Etat islamique ou montrant des scènes de décapitation sont saisies chez lui.
Soupçonné d'avoir voulu fomenter un attentat contre les forces de l'ordre, qu'il percevait en 2015 comme des "ennemis des musulmans", il a admis s'être réjoui d'attaques sur le sol français, mais nié avoir un tel projet lui-même.
Mais l'année suivante, il commence à s'entraîner au tir, au fusil de chasse ou au pistolet semi-automatique avec silencieux: sa mère, elle aussi convertie, finance ces achats à hauteur de 1.800 euros et l'accompagne une fois à une séance de tir en pleine nature.
Il tente aussi de fabriquer du TATP, un puissant explosif, en fondant des balles de ping pong, se protégeant des émanations toxiques avec un masque acheté par sa mère.
Renvoyé aux assises pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et pour association de malfaiteurs à visée terroriste, Jérôme Lebeau encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Sa mère Marie-Annick, qui comparaît libre à 59 ans, risque trente ans de prison.