Avignon, France | AFP | mardi 17/09/2024 - Dominique Pelicot, l'accusé principal du procès des viols de Mazan, a assuré mardi n'avoir "jamais" touché, drogué ni pris de photographies intimes de sa fille Caroline Darian qui, très énervée, l'a accusé à l'audience de mentir.
Longuement questionné par l'un des avocats des parties civiles, Antoine Camus, concernant deux photos dénudées de sa fille trouvées dans son disque dur, le septuagénaire a répondu à plusieurs reprises, mécaniquement, "je n’ai jamais touché ma fille".
Il a nié avoir été l'auteur d'une photo de Caroline Darian, 45 ans, sur laquelle elle apparaît dénudée et allongée sur un lit dans une position "quasi-foetale" rappelant celle de son ex-épouse Gisèle Pelicot, droguée puis violée à son insu par des dizaines d'inconnus entre 2011 et 2020.
"Non, ce n’est pas moi. Cette photo allongée sur le lit, ce n’est pas moi", a-t-il déclaré, suscitant la colère de sa fille, assise à côté de sa mère, à l'autre bout de la salle mais en face de lui: "Tu mens", lui a-t-elle lancé à deux reprises.
Un peu plus tôt, elle avait brièvement quitté la salle, d'un pas décidé, en disant "je vais gerber là".
"Moi ma fille, c’est comme mes petits enfants, ce sont des joyaux, on n’y touche pas", a affirmé Dominique Pelicot qui, semblant énervé des relances des avocats des parties civiles sur le caractère incestueux des photographies intimes de sa fille mais aussi de ses belles-filles, a lancé "Qu’est ce qu’il faut que je fasse, que je dise, que je me coupe un bras?"
A la question de savoir pourquoi il n'avait pas capté des images de ses deux fils, il a toutefois répondu aux magistrats de la cour criminelle de Vaucluse: "Je ne suis pas attiré par les hommes".
Depuis la découverte des faits en 2020, Caroline Darian (NDLR: son nom de plume sous lequel elle a publié un livre en avril, "Et j'ai cessé de t'appeler papa") est persuadée d'avoir elle-même été sexuellement agressée par son père voire des inconnus, selon le même procédé qu'il utilisait sur sa propre épouse qu'il assommait d’anxiolytiques avant de la violer et faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet.
Elle est depuis devenue une figure de la lutte contre la soumission chimique.
Interrogé sur la déclaration choc de Caroline Darian qui, lors de son audition le 5 septembre avait qualifié celui qu'elle appelle désormais "Monsieur Pelicot" ou son "géniteur" d'un "des plus grands criminels sexuels des 20 dernières années", il n'a pas voulu s'épancher: "Elle dit ce qu’elle pense, elle a peut-être raison, peut-être tort. Je suis mal placé."
Au début du procès, Caroline Darian était déjà sortie en larmes de la salle d'audience quand le président de la cour avait fait état de photomontages où elle apparaît dénudée. Les clichés avaient été trouvés dans l'ordinateur de son père, dans un dossier intitulé "Autour de ma fille, à poil".
"Il délivre une partie de la vérité uniquement quand il est mis au pied du mur", avait-elle accusé.
Un aspect rappelé par Me Camus qui, concernant l'éventualité d'agressions sexuelles sur Caroline Darian, a lancé à Dominique Pelicot: "c’est dommage, il n’y a pas de preuve. C’est tout le drame de votre fille".
Longuement questionné par l'un des avocats des parties civiles, Antoine Camus, concernant deux photos dénudées de sa fille trouvées dans son disque dur, le septuagénaire a répondu à plusieurs reprises, mécaniquement, "je n’ai jamais touché ma fille".
Il a nié avoir été l'auteur d'une photo de Caroline Darian, 45 ans, sur laquelle elle apparaît dénudée et allongée sur un lit dans une position "quasi-foetale" rappelant celle de son ex-épouse Gisèle Pelicot, droguée puis violée à son insu par des dizaines d'inconnus entre 2011 et 2020.
"Non, ce n’est pas moi. Cette photo allongée sur le lit, ce n’est pas moi", a-t-il déclaré, suscitant la colère de sa fille, assise à côté de sa mère, à l'autre bout de la salle mais en face de lui: "Tu mens", lui a-t-elle lancé à deux reprises.
Un peu plus tôt, elle avait brièvement quitté la salle, d'un pas décidé, en disant "je vais gerber là".
"Moi ma fille, c’est comme mes petits enfants, ce sont des joyaux, on n’y touche pas", a affirmé Dominique Pelicot qui, semblant énervé des relances des avocats des parties civiles sur le caractère incestueux des photographies intimes de sa fille mais aussi de ses belles-filles, a lancé "Qu’est ce qu’il faut que je fasse, que je dise, que je me coupe un bras?"
A la question de savoir pourquoi il n'avait pas capté des images de ses deux fils, il a toutefois répondu aux magistrats de la cour criminelle de Vaucluse: "Je ne suis pas attiré par les hommes".
Depuis la découverte des faits en 2020, Caroline Darian (NDLR: son nom de plume sous lequel elle a publié un livre en avril, "Et j'ai cessé de t'appeler papa") est persuadée d'avoir elle-même été sexuellement agressée par son père voire des inconnus, selon le même procédé qu'il utilisait sur sa propre épouse qu'il assommait d’anxiolytiques avant de la violer et faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet.
Elle est depuis devenue une figure de la lutte contre la soumission chimique.
Interrogé sur la déclaration choc de Caroline Darian qui, lors de son audition le 5 septembre avait qualifié celui qu'elle appelle désormais "Monsieur Pelicot" ou son "géniteur" d'un "des plus grands criminels sexuels des 20 dernières années", il n'a pas voulu s'épancher: "Elle dit ce qu’elle pense, elle a peut-être raison, peut-être tort. Je suis mal placé."
Au début du procès, Caroline Darian était déjà sortie en larmes de la salle d'audience quand le président de la cour avait fait état de photomontages où elle apparaît dénudée. Les clichés avaient été trouvés dans l'ordinateur de son père, dans un dossier intitulé "Autour de ma fille, à poil".
"Il délivre une partie de la vérité uniquement quand il est mis au pied du mur", avait-elle accusé.
Un aspect rappelé par Me Camus qui, concernant l'éventualité d'agressions sexuelles sur Caroline Darian, a lancé à Dominique Pelicot: "c’est dommage, il n’y a pas de preuve. C’est tout le drame de votre fille".