De gauche à droite : Edouard Fritch, président du Pays, Robert Maker, premier adjoint de Faa'a , Frederic Riveta,ministre de l'agriculture, Yvette Temauri (avec la couronne jaune), présidente de la chambre d'agriculture
FAA'A - 24/09/2015- La foire agricole a ouvert ses portes ce matin. Plus qu'un marché à ciel ouvert, l'objectif est de réussir à intéresser les jeunes au métier d'agriculteur afin que le Pays tende vers l'autosuffisance alimentaire.
"En Polynésie, l'agriculture est une activité en baisse depuis plusieurs années à cause du phosphate dans les années 50 puis du CEP dans les années 60, nous avons beaucoup vécu sur l'importation de Nouvelle-Zélande, de France et des Etats-Unis. Aujourd'hui, nous avons une volonté forte de relancer le secteur primaire pour réduire notre dépendance par rapport à l'extérieur et surtout garder cette richesse dans notre pays. Les difficultés de santé sont essentiellement dues à la mutation des habitudes alimentaires des Polynésiens, nous devons revenir à l'alimentation traditionnelle avec le taro, le 'uru … ", explique Edouard Fritch, le président du Pays en ouverture de la foire agricole à Vaitupa (Faa'a), le 24 septembre.
Pour augmenter la production, il faut installer des agriculteurs. Deux problèmes se posent alors : trouver des terres et des jeunes qui veulent s'installer dessus. " Ce genre de foire ne sert pas uniquement à vendre des produits, cela reste aussi une démonstration forte de ce que nous sommes capables de faire. Il faut redonner aux jeunes le goût de travailler dans le secteur de l'agriculture. Quand on vient à la foire, on se dit que c'est un métier noble d'être agriculteur", continue Edouard Fritch.
Si l'aide à l'installation pour les jeunes agriculteurs ne passera pas par une enveloppe financière, elle se matérialisera "concrètement, par la mise à disposition de terres domaniales avec, des opérations d’aménagement (route de pénétration, alimentation en eau)", indique le communiqué de la Présidence.
Le thème de cette année se tourne donc vers l'avenir, il s'intitule "l'agriculture est notre futur". Yvette Temauri, la présidente de la chambre d'agriculture abonde dans ce sens : " le but c'est de mettre en place, pour les jeunes, des parcelles pour cultiver et des formations qui les intéressent. Souvent, on les oblige à faire des choses qu'ils ne veulent pas faire. Je pense que dans toutes les filières agricoles, nous avons besoin de rénover les choses." Un futur lycée agricole, initié par l'enseignement protestant, devrait d'ailleurs voir le jour à Taravao. Le président du Pays a assuré son soutien à ce projet.
La foire agricole se tient du 24 septembre au 4 octobre à Vaitupa
Heure d'ouverture : 9h à 18h, à l’exception du 24 septembre, ouverture à 10h.
"En Polynésie, l'agriculture est une activité en baisse depuis plusieurs années à cause du phosphate dans les années 50 puis du CEP dans les années 60, nous avons beaucoup vécu sur l'importation de Nouvelle-Zélande, de France et des Etats-Unis. Aujourd'hui, nous avons une volonté forte de relancer le secteur primaire pour réduire notre dépendance par rapport à l'extérieur et surtout garder cette richesse dans notre pays. Les difficultés de santé sont essentiellement dues à la mutation des habitudes alimentaires des Polynésiens, nous devons revenir à l'alimentation traditionnelle avec le taro, le 'uru … ", explique Edouard Fritch, le président du Pays en ouverture de la foire agricole à Vaitupa (Faa'a), le 24 septembre.
Pour augmenter la production, il faut installer des agriculteurs. Deux problèmes se posent alors : trouver des terres et des jeunes qui veulent s'installer dessus. " Ce genre de foire ne sert pas uniquement à vendre des produits, cela reste aussi une démonstration forte de ce que nous sommes capables de faire. Il faut redonner aux jeunes le goût de travailler dans le secteur de l'agriculture. Quand on vient à la foire, on se dit que c'est un métier noble d'être agriculteur", continue Edouard Fritch.
Si l'aide à l'installation pour les jeunes agriculteurs ne passera pas par une enveloppe financière, elle se matérialisera "concrètement, par la mise à disposition de terres domaniales avec, des opérations d’aménagement (route de pénétration, alimentation en eau)", indique le communiqué de la Présidence.
Le thème de cette année se tourne donc vers l'avenir, il s'intitule "l'agriculture est notre futur". Yvette Temauri, la présidente de la chambre d'agriculture abonde dans ce sens : " le but c'est de mettre en place, pour les jeunes, des parcelles pour cultiver et des formations qui les intéressent. Souvent, on les oblige à faire des choses qu'ils ne veulent pas faire. Je pense que dans toutes les filières agricoles, nous avons besoin de rénover les choses." Un futur lycée agricole, initié par l'enseignement protestant, devrait d'ailleurs voir le jour à Taravao. Le président du Pays a assuré son soutien à ce projet.
La foire agricole se tient du 24 septembre au 4 octobre à Vaitupa
Heure d'ouverture : 9h à 18h, à l’exception du 24 septembre, ouverture à 10h.
Elisabeth Ah Scha, président de la coopérative agricole de Ua Pou qui réunit 86 agriculteurs : " Nous faisons des confitures avec tous les fruits de la coopérative, des gelées, des chutneys, de sirop de gingembre, très spécial à Ua Pou, et des gâteaux au coco. Habituellement, nous commercialisons nos produits à chaque arrivée de l'Aranui, 5 à 6 tonnes partent sur le bateau. Le deuxième produit que nous commercialisons beaucoup c'est le Noni. Nous travaillons avec la société Morinda et nous envoyons 25 tonnes par Aranui." D'ici quelques mois, une miellerie sera mis en route et du miel sera vendue à la coopérative de Ua Pou.
Elise du district de Mataiea produit 5 à 6 régimes de bananes par semaine. Elle dispose de plus de 100 pieds de bananes qu'elle revend aux grandes surfaces ou aux particuliers. Elle cultive les bananes de façon naturelle. "La seule chose que je fais, c'est dégager les champs pour que les bananes aient un peu de lumière", indique-t-elle.
Yvette Temauri (en jaune), présidente de la chambre d'agriculture :" le but c'est de mettre en place, pour les jeunes, des parcelles pour cultiver et des formations qui les intéressent."
Beni qui produit de la farine de 'Uru et sa femme tiennent un stand où ils proposent des chips, des frites, du pain, des gaufres et des muffins aux 'uru