Les signataires, dont fait partiel'ancien footballeur Lilian Thuram, "apportent leur soutien à la volonté du peuple kanak (...) d’accéder à leur complète émancipation et en appellent à l’Etat afin qu’il honore sa parole".
Paris, France | AFP | jeudi 09/10/2019 - Une centaine de personnalités, écrivains, réalisateurs, soutiennent, dans une tribune publiée jeudi dans Libération, l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, qui doit "se faire sans violence", au moment où le Premier ministre réunit à Matignon les leaders loyalistes et indépendantistes calédoniens sur l'organisation du prochain référendum d'autodétermination.
Un premier référendum sur l'indépendance de l'archipel, qui s'est tenu le 4 novembre 2018, a vu la victoire du "non" (56,7%). Un deuxième référendum est prévu d'ici le 3 novembre 2020.
"Dans le courant de l’année 2020, le peuple kanak et l’ensemble des citoyens de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie habilités à voter se prononceront sur le transfert des cinq dernières compétences régaliennes (monnaie, justice, police, défense, affaires étrangères), sur l'organisation de la citoyenneté en nationalité et sur l’accès à un statut international de pleine responsabilité. Leur approbation équivaudra à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. Ce choix leur appartient", écrivent les signataires, dont l'ancien footballeur Lilian Thuram, l'écrivain Patrick Chamoiseau, l'historien Benjamin Stora, le philosophe Edgard Morin, ou le journaliste Edwy Plenel.
"Conscients que seule l’indépendance garantira un avenir de paix, de stabilité et de justice sociale", les signataires "apportent leur soutien à la volonté du peuple kanak (...) d’accéder à leur complète émancipation et en appellent à l’Etat afin qu’il honore sa parole", inscrite dans l'accord de Nouméa: "L’Etat reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier, à la fin de cette période, d’une complète émancipation".
"Après l’intervention du président de la République à Alger qualifiant le colonialisme de crime contre l'humanité, après la remise de l’acte de prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France par le chef de l’Etat au gouvernement calédonien le 5 mai 2018, il appartient aujourd’hui à l’Etat de prolonger ces actes symboliques hautement appréciables par des actes en conséquence et de saisir cette opportunité de réussir sa première décolonisation en douceur", poursuivent-ils.
"Il en va de l’honneur et de la grandeur de France, pays de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il en va d’un avenir dans la paix et la sérénité en Kanaky-Nouvelle-Calédonie", ajoutent les signataires, parmi lesquels les écrivains Annie Ernaux, Patrick Raynal et Didier Daeninckx, le dessinateur Jacques Tardi, ou la réalisatrice Dominique Cabrera.
"L'histoire récente des rapports de la France et de la Nouvelle-Calédonie a été marquée par trop d'indécisions, d’occasions manquées et de paroles non tenues", insistent-ils, estimant que "ces errements passés ont conduit à des violences que plus personne ne souhaite revivre aujourd’hui ni en Kanaky-Nouvelle-Calédonie ni en France".
Un premier référendum sur l'indépendance de l'archipel, qui s'est tenu le 4 novembre 2018, a vu la victoire du "non" (56,7%). Un deuxième référendum est prévu d'ici le 3 novembre 2020.
"Dans le courant de l’année 2020, le peuple kanak et l’ensemble des citoyens de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie habilités à voter se prononceront sur le transfert des cinq dernières compétences régaliennes (monnaie, justice, police, défense, affaires étrangères), sur l'organisation de la citoyenneté en nationalité et sur l’accès à un statut international de pleine responsabilité. Leur approbation équivaudra à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. Ce choix leur appartient", écrivent les signataires, dont l'ancien footballeur Lilian Thuram, l'écrivain Patrick Chamoiseau, l'historien Benjamin Stora, le philosophe Edgard Morin, ou le journaliste Edwy Plenel.
"Conscients que seule l’indépendance garantira un avenir de paix, de stabilité et de justice sociale", les signataires "apportent leur soutien à la volonté du peuple kanak (...) d’accéder à leur complète émancipation et en appellent à l’Etat afin qu’il honore sa parole", inscrite dans l'accord de Nouméa: "L’Etat reconnaît la vocation de la Nouvelle-Calédonie à bénéficier, à la fin de cette période, d’une complète émancipation".
"Après l’intervention du président de la République à Alger qualifiant le colonialisme de crime contre l'humanité, après la remise de l’acte de prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France par le chef de l’Etat au gouvernement calédonien le 5 mai 2018, il appartient aujourd’hui à l’Etat de prolonger ces actes symboliques hautement appréciables par des actes en conséquence et de saisir cette opportunité de réussir sa première décolonisation en douceur", poursuivent-ils.
"Il en va de l’honneur et de la grandeur de France, pays de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il en va d’un avenir dans la paix et la sérénité en Kanaky-Nouvelle-Calédonie", ajoutent les signataires, parmi lesquels les écrivains Annie Ernaux, Patrick Raynal et Didier Daeninckx, le dessinateur Jacques Tardi, ou la réalisatrice Dominique Cabrera.
"L'histoire récente des rapports de la France et de la Nouvelle-Calédonie a été marquée par trop d'indécisions, d’occasions manquées et de paroles non tenues", insistent-ils, estimant que "ces errements passés ont conduit à des violences que plus personne ne souhaite revivre aujourd’hui ni en Kanaky-Nouvelle-Calédonie ni en France".