Après le départ de neuf hommes le 21 mars 1915, 27 hommes sont partis le 27 mai 1915. Crédit : Cl.An Fonds R.Ceran-Jerusalemy Collection Commune de Papeete
PAPEETE, le 19 mars 2015. Les premiers Poilus tahitiens sont partis de Papeete, il y a 100 ans. C'était le 21 mars 1915.
Après le bombardement de la ville de Papeete le 22 septembre 1914, de nombreux engagements de volontaires ont lieu. Mais l’administration préfère d'abord les maintenir sur place pour défendre Tahiti. En 1915, les Établissements français d'Océanie (EFO) ne sont plus directement exposés à la guerre.
L’administration locale envisage alors de faire partir vers le front des troupes formées. Les premiers Tahitiens d'origine ou d'adoption sont emmenés à Nouméa par le Saint-François le 21 mars 1915, puis envoyés vers la France sur le Sontay le 23 avril 1915. Ils sont neuf. On compte parmi eux : frère Marcel de l'école des frères de Ploërmel à Papeete, Gaston Largeteau, Joseph Quesnot, Marcel Bonnet, Gaston Verhaeghe, François Vincent, Elie Juventin, Paul Bouzer et Teaue Salmon. Le voyage jusqu'en France est très long. Il dure au total plus de trois mois.
Le deuxième voyage à destination de la France est organisé le 27 mai 1915. Vingt-sept hommes embarquent, dont des réservistes métropolitains et 20 volontaires polynésiens.
Les Poilus tahitiens sur deux fronts
Les Poilus tahitiens ont combattu sur deux fronts différents. Les premiers volontaires sont placés sur le front Ouest, où s'opposent les Français et les Alliés aux Allemands. Ensuite, les Poilus tahitiens des premiers contingents sont rassemblés et expédiés au port grec de Salonique, sur le front d'Orient, où les Alliés se battent contre les Allemands, les Autrichiens, les Hongrois ou les Bulgares.
Parmi les volontaires lors de la Première Guerre mondiale, le plus célèbre d'entre eux est probablement Pouvana'a a Oopa. « L'ambiance de l'époque est plutôt au patriotisme, surtout après le bombardement », indique l'ouvrage Le Bombardement de Papeete du 22 septembre 1914 et la Grande Guerre dans les EFO. Il n'y a pas vraiment de témoignage de refus de la conscription (service militaire obligatoire, NDLR). Il y a, néanmoins, quelques protestations sur l'envoi des soldats vers l'Europe. »
Pour de nombreux Poilus, le retour se fait en juin 1919. Le navire El Kantara ramène à Papeete, dans la liesse populaire, 540 Poilus tahitiens.
Après le bombardement de la ville de Papeete le 22 septembre 1914, de nombreux engagements de volontaires ont lieu. Mais l’administration préfère d'abord les maintenir sur place pour défendre Tahiti. En 1915, les Établissements français d'Océanie (EFO) ne sont plus directement exposés à la guerre.
L’administration locale envisage alors de faire partir vers le front des troupes formées. Les premiers Tahitiens d'origine ou d'adoption sont emmenés à Nouméa par le Saint-François le 21 mars 1915, puis envoyés vers la France sur le Sontay le 23 avril 1915. Ils sont neuf. On compte parmi eux : frère Marcel de l'école des frères de Ploërmel à Papeete, Gaston Largeteau, Joseph Quesnot, Marcel Bonnet, Gaston Verhaeghe, François Vincent, Elie Juventin, Paul Bouzer et Teaue Salmon. Le voyage jusqu'en France est très long. Il dure au total plus de trois mois.
Le deuxième voyage à destination de la France est organisé le 27 mai 1915. Vingt-sept hommes embarquent, dont des réservistes métropolitains et 20 volontaires polynésiens.
Les Poilus tahitiens sur deux fronts
Les Poilus tahitiens ont combattu sur deux fronts différents. Les premiers volontaires sont placés sur le front Ouest, où s'opposent les Français et les Alliés aux Allemands. Ensuite, les Poilus tahitiens des premiers contingents sont rassemblés et expédiés au port grec de Salonique, sur le front d'Orient, où les Alliés se battent contre les Allemands, les Autrichiens, les Hongrois ou les Bulgares.
Parmi les volontaires lors de la Première Guerre mondiale, le plus célèbre d'entre eux est probablement Pouvana'a a Oopa. « L'ambiance de l'époque est plutôt au patriotisme, surtout après le bombardement », indique l'ouvrage Le Bombardement de Papeete du 22 septembre 1914 et la Grande Guerre dans les EFO. Il n'y a pas vraiment de témoignage de refus de la conscription (service militaire obligatoire, NDLR). Il y a, néanmoins, quelques protestations sur l'envoi des soldats vers l'Europe. »
Pour de nombreux Poilus, le retour se fait en juin 1919. Le navire El Kantara ramène à Papeete, dans la liesse populaire, 540 Poilus tahitiens.
Source : Le Bombardement de Papeete du 22 septembre 1914 et la Grande Guerre dans les EFO, ouvrage réalisé par la commune de Papeete en 2014.
