Saint-Pétersbourg, Russie | AFP | jeudi 28/12/2017 - Le président russe Vladimir Poutine a qualifié jeudi d'"acte terroriste" l'explosion d'une bombe artisanale qui a fait 13 blessés dans un supermarché de Saint-Pétersbourg, dans un contexte d'inquiétude concernant le retour des jihadistes partis combattre en Syrie.
Tout en assurant n'écarter aucune piste, les enquêteurs ont ouvert une enquête pour "tentative d'homicide" après l'explosion survenue mercredi soir, à quatre jours du réveillon du Nouvel an, dans la deuxième ville de Russie déjà frappée en avril par un attentat meurtrier.
"Hier, un acte terroriste a été commis à Saint-Pétersbourg", a déclaré M. Poutine, lors d'un discours au Kremlin au début d'une cérémonie de remise de décorations aux militaires russes qui ont participé à l'opération russe en Syrie.
Le président russe a annoncé avoir ordonné aux services de sécurité du pays (FSB) de "liquider les bandits sur place" au moment de leur arrestation en Russie, "en cas de menace à la vie ou à la santé" des forces de l'ordre.
"Il s'agit de ceux qui se préparent à commettre des attentats dans notre pays", a précisé à la presse son porte-parole, Dmitri Peskov.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, le Comité national antiterroriste (NAK) a précisé que la bombe artisanale, d'une puissance équivalent à 200 grammes de TNT, avait explosé dans un casier de la consigne du supermarché situé dans un ancien cinéma soviétique. Il a diffusé des images de l'entrée du magasin avec le plafond en partie effondré près des caisses, entourées de débris.
Les enquêteurs "cherchent les personnes liées à ce crime", a-t-il souligné.
Le site d'informations local Fontanka.ru a diffusé jeudi des images de vidéosurveillance montrant un homme en veste à capuche avec un sac à dos visiblement lourd, qui quitte ensuite les lieux sans sac.
Treize personnes ont été blessées dans cette explosion, selon un nouveau bilan des autorités locales.
La Russie a été menacée à plusieurs reprises par l'organisation Etat islamique (EI) et par la branche syrienne d'Al-Qaïda après le début de son intervention militaire en Syrie, le 30 septembre 2015.
Saint-Pétersbourg a été visée par un attentat dans son métro qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés le 3 avril et qui a été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda.
L'auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale, a également été tué dans l'attentat.
Mi-décembre, les services de sécurité russes avaient annoncé avoir démantelé, à l'aide de renseignements transmis par la CIA, une cellule de l'EI préparant des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan.
Après l'annonce mi-décembre par Vladimir Poutine d'un retrait partiel de ses troupes, les services de sécurité ont dit craindre une arrivée de jihadistes de retour de Syrie et d'Irak maintenant que le groupe Etat islamique a perdu la quasi-totalité de son territoire.
Près de 4.500 citoyens russes sont partis à l'étranger pour combattre "aux côtés des terroristes", selon le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov.
Aux Russes, originaires en majorité des républiques musulmanes instables du Caucase, partis combattre en Irak et en Syrie, s'ajoutent plusieurs milliers de combattants issus des pays d'Asie centrale, qui comptent une importante diaspora en Russie.
Vladimir Poutine a fait l'éloge jeudi du rôle de la Russie, intervenue en soutien au régime de Bachar al-Assad, dans la défaite des jihadistes: l'armée russe, a-t-il affirmé, a fourni "une contribution cruciale dans la défaite des forces criminelles qui avaient défié toute la civilisation, en détruisant l'armée terroriste d'une dictature barbare".
Les déclarations triomphalistes de l'armée russe ces derniers temps ont été accueillies avec un certain agacement au sein de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, qui reproche à Moscou d'avoir combattu les rebelles plus que les jihadistes.
Saint-Pétersbourg fait partie des 11 villes russes qui accueillent du 14 juin au 15 juillet le Mondial-2018 de football pour lequelle d'importantes mesures de sécurité ont été prises.
Le porte-parole du Kremlin a rejeté toute menace particulière visant l'ancienne capitale intérieure, soulignant que le terrorisme constituait un "danger pour n'importe quelle localité dans le monde": "C'est un phénomène contre lequel il faut lutter sans répit et en unissant les efforts de tous les pays".
Tout en assurant n'écarter aucune piste, les enquêteurs ont ouvert une enquête pour "tentative d'homicide" après l'explosion survenue mercredi soir, à quatre jours du réveillon du Nouvel an, dans la deuxième ville de Russie déjà frappée en avril par un attentat meurtrier.
"Hier, un acte terroriste a été commis à Saint-Pétersbourg", a déclaré M. Poutine, lors d'un discours au Kremlin au début d'une cérémonie de remise de décorations aux militaires russes qui ont participé à l'opération russe en Syrie.
Le président russe a annoncé avoir ordonné aux services de sécurité du pays (FSB) de "liquider les bandits sur place" au moment de leur arrestation en Russie, "en cas de menace à la vie ou à la santé" des forces de l'ordre.
"Il s'agit de ceux qui se préparent à commettre des attentats dans notre pays", a précisé à la presse son porte-parole, Dmitri Peskov.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, le Comité national antiterroriste (NAK) a précisé que la bombe artisanale, d'une puissance équivalent à 200 grammes de TNT, avait explosé dans un casier de la consigne du supermarché situé dans un ancien cinéma soviétique. Il a diffusé des images de l'entrée du magasin avec le plafond en partie effondré près des caisses, entourées de débris.
Les enquêteurs "cherchent les personnes liées à ce crime", a-t-il souligné.
- Sac à dos -
Le site d'informations local Fontanka.ru a diffusé jeudi des images de vidéosurveillance montrant un homme en veste à capuche avec un sac à dos visiblement lourd, qui quitte ensuite les lieux sans sac.
Treize personnes ont été blessées dans cette explosion, selon un nouveau bilan des autorités locales.
La Russie a été menacée à plusieurs reprises par l'organisation Etat islamique (EI) et par la branche syrienne d'Al-Qaïda après le début de son intervention militaire en Syrie, le 30 septembre 2015.
Saint-Pétersbourg a été visée par un attentat dans son métro qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés le 3 avril et qui a été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda.
L'auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale, a également été tué dans l'attentat.
Mi-décembre, les services de sécurité russes avaient annoncé avoir démantelé, à l'aide de renseignements transmis par la CIA, une cellule de l'EI préparant des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan.
- 'Dictature barbare' -
Après l'annonce mi-décembre par Vladimir Poutine d'un retrait partiel de ses troupes, les services de sécurité ont dit craindre une arrivée de jihadistes de retour de Syrie et d'Irak maintenant que le groupe Etat islamique a perdu la quasi-totalité de son territoire.
Près de 4.500 citoyens russes sont partis à l'étranger pour combattre "aux côtés des terroristes", selon le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov.
Aux Russes, originaires en majorité des républiques musulmanes instables du Caucase, partis combattre en Irak et en Syrie, s'ajoutent plusieurs milliers de combattants issus des pays d'Asie centrale, qui comptent une importante diaspora en Russie.
Vladimir Poutine a fait l'éloge jeudi du rôle de la Russie, intervenue en soutien au régime de Bachar al-Assad, dans la défaite des jihadistes: l'armée russe, a-t-il affirmé, a fourni "une contribution cruciale dans la défaite des forces criminelles qui avaient défié toute la civilisation, en détruisant l'armée terroriste d'une dictature barbare".
Les déclarations triomphalistes de l'armée russe ces derniers temps ont été accueillies avec un certain agacement au sein de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, qui reproche à Moscou d'avoir combattu les rebelles plus que les jihadistes.
Saint-Pétersbourg fait partie des 11 villes russes qui accueillent du 14 juin au 15 juillet le Mondial-2018 de football pour lequelle d'importantes mesures de sécurité ont été prises.
Le porte-parole du Kremlin a rejeté toute menace particulière visant l'ancienne capitale intérieure, soulignant que le terrorisme constituait un "danger pour n'importe quelle localité dans le monde": "C'est un phénomène contre lequel il faut lutter sans répit et en unissant les efforts de tous les pays".