Les marins grévistes sont réquisitionnés avec obligation de service minimum.
Papeete, mercredi 10 octobre 2012 – Le cargo Cap Tapaga est entré en rade de Papeete sans le secours des remorqueurs. Et ce alors que les marins de ce service du Port Autonome de Papeete se voyaient signifier une obligation de service minimum émanant de l'Etat. Le Haut Commissaire a pris mercredi un arrêté de réquisition individuelle des marins du service, avec obligation de service minimum, pour permettre l'entrée en rade du pétrolier Stena Paris, attendu à Papeete dans la soirée.
Le Cap Tapaga est entré au port vers 16 heures, sous le regard médusé des marins grévistes, en dépit du principe de sécurité dit "des 3.000 tonnes", qui oblige les gros navires à une assistance motrice pour manœuvrer en rade, mais avec l’accord de la direction du Port Autonome, du capitaine du cargo et du représentant de l’armateur.
Le navire s’est garé à quai sans encombre au terme d’une lente manœuvre assurée par un pilote portuaire, avec l’assistance motrice d’une simple pilotine.
Dans la matinée, la direction du port était mise en demeure par le Haut Commissaire de tout mettre en oeuvre pour trouver une issue à cette crise, alors que la Fédération générale du commerce dénonçait la prise en otage d'intérêts commerciaux sur fond d'un conflit social au port.
> Grève des remorqueurs : ça bouchonne à l'entrée du port de Papeete
Après 36 heures d'attente au large de Papeete, le cargo peut donc livrer son chargement de 134 conteneurs, essentiellement des produits alimentaires, pour le groupe Wan et Mac Donald’s, avec des denrées périssables. Il doit charger 50 conteneurs frigorifiques de poisson à destination de Pago Pago.
"La situation est particulière, pour les hydrocarbures"
Vers 16 heures également les forces de l'ordre ont signifié aux grévistes un arrêté du Haut Commissaire, de réquisition au plan général pour le service des remorqueurs et particulier, pour chaque marin. L’ordre est donné, avec obligation de service minimum, pour permettre l’entrée en rade du pétrolier Stena Paris, 189 mètres, qui livre 60.000 tonnes de carburant pour la société Total alors que les stocks d’hydrocarbures ne sont pas suffisants pour répondre à la demande locale, en attendant la prochaine livraison, dans 15 jours.
Vendredi, un butanier, le Victoire doit effectuer une livraison de gaz. Le Stena Paris et le Victoire ne peuvent pas entrer en rade de Papeete sans l'assistance motrice des remorqueurs, compte tenu de leur taille et de leur cargaison.
« La situation est particulière, pour les hydrocarbures, dans la mesure où il a des réserves obligatoires et légales », explique le directeur du Port Autonome, Mario Banner-Martin. « Le Haut Commissaire a accepté de mettre en place une procédure de réquisition. J’ai moi-même été mis en demeure ce matin (10 octobre, ndlr) de tenter tout ce qui est en mon pouvoir pour débloquer la situation. La négociation que j’ai entreprise auprès des grévistes n’a pas abouti, malgrès une bonne volonté de chaque partie. Cette une procédure de réquisition générale et individuelle qui est justifiée. (…) Ces réquisitions sont faites à la demande du gouvernement. »
Une réunion exceptionnelle du Conseil d’administration du Port Autonome est programmée le 19 octobre pour statuer sur les demandes de régularisation salariales qui motivent la grève du service des remorqueurs du port de Papeete. « Le 19, c’est la semaine prochaine », souligne Mario Banner-Martin. « Pour une semaine, on ne va tout de même pas mettre en péril les approvisionnements d’hydrocarbures et la Polynésie. Il y a une porte de sortie dans cette affaire là. A quoi bon s’arc-bouter comme cela ? Ca ne sert strictement en rien et en plus ça peut leur retomber sur la figure : ne pas se soumettre à une réquisition peut être considéré comme une faute grave ; c’est un motif de licenciement »
Le Cap Tapaga est entré au port vers 16 heures, sous le regard médusé des marins grévistes, en dépit du principe de sécurité dit "des 3.000 tonnes", qui oblige les gros navires à une assistance motrice pour manœuvrer en rade, mais avec l’accord de la direction du Port Autonome, du capitaine du cargo et du représentant de l’armateur.
Le navire s’est garé à quai sans encombre au terme d’une lente manœuvre assurée par un pilote portuaire, avec l’assistance motrice d’une simple pilotine.
Dans la matinée, la direction du port était mise en demeure par le Haut Commissaire de tout mettre en oeuvre pour trouver une issue à cette crise, alors que la Fédération générale du commerce dénonçait la prise en otage d'intérêts commerciaux sur fond d'un conflit social au port.
> Grève des remorqueurs : ça bouchonne à l'entrée du port de Papeete
Après 36 heures d'attente au large de Papeete, le cargo peut donc livrer son chargement de 134 conteneurs, essentiellement des produits alimentaires, pour le groupe Wan et Mac Donald’s, avec des denrées périssables. Il doit charger 50 conteneurs frigorifiques de poisson à destination de Pago Pago.
"La situation est particulière, pour les hydrocarbures"
Vers 16 heures également les forces de l'ordre ont signifié aux grévistes un arrêté du Haut Commissaire, de réquisition au plan général pour le service des remorqueurs et particulier, pour chaque marin. L’ordre est donné, avec obligation de service minimum, pour permettre l’entrée en rade du pétrolier Stena Paris, 189 mètres, qui livre 60.000 tonnes de carburant pour la société Total alors que les stocks d’hydrocarbures ne sont pas suffisants pour répondre à la demande locale, en attendant la prochaine livraison, dans 15 jours.
Vendredi, un butanier, le Victoire doit effectuer une livraison de gaz. Le Stena Paris et le Victoire ne peuvent pas entrer en rade de Papeete sans l'assistance motrice des remorqueurs, compte tenu de leur taille et de leur cargaison.
« La situation est particulière, pour les hydrocarbures, dans la mesure où il a des réserves obligatoires et légales », explique le directeur du Port Autonome, Mario Banner-Martin. « Le Haut Commissaire a accepté de mettre en place une procédure de réquisition. J’ai moi-même été mis en demeure ce matin (10 octobre, ndlr) de tenter tout ce qui est en mon pouvoir pour débloquer la situation. La négociation que j’ai entreprise auprès des grévistes n’a pas abouti, malgrès une bonne volonté de chaque partie. Cette une procédure de réquisition générale et individuelle qui est justifiée. (…) Ces réquisitions sont faites à la demande du gouvernement. »
Une réunion exceptionnelle du Conseil d’administration du Port Autonome est programmée le 19 octobre pour statuer sur les demandes de régularisation salariales qui motivent la grève du service des remorqueurs du port de Papeete. « Le 19, c’est la semaine prochaine », souligne Mario Banner-Martin. « Pour une semaine, on ne va tout de même pas mettre en péril les approvisionnements d’hydrocarbures et la Polynésie. Il y a une porte de sortie dans cette affaire là. A quoi bon s’arc-bouter comme cela ? Ca ne sert strictement en rien et en plus ça peut leur retomber sur la figure : ne pas se soumettre à une réquisition peut être considéré comme une faute grave ; c’est un motif de licenciement »
Fort agacement chez les marins qui se voient réquisitionnés alors que le cargo entre en rade : "Faut pas nous prendre pour des cons, là !"
Le Cap Tapaga est entré en rade sans l'assistance des remorqueurs, en dépit du principe des 3.000 tonnes qui les impose pour l'accostage des cargos d'une masse égale ou supérieure.
Le porte conteneurs Cap Tapaga est entré en rade sans l'assistance des remorqueurs, en dépit du principe des 3.000 tonnes qui en impose l'appui pour l'accostage des navires d'une masse égale ou supérieure.