Buenos Aires, Argentine | AFP | vendredi 30/11/2017 - La Marine argentine a abandonné les recherches d'éventuels survivants du sous-marin militaire San Juan, porté disparu depuis le 15 novembre, mais poursuivait les opérations pour retrouver le submersible dans l'Atlantique Sud.
D'après les experts, le sous-marin a sombré à environ 450 kilomètres des côtes de Patagonie, quelques heures après avoir signalé une entrée d'eau, un début d'incendie à bord et une avarie sur le système de batteries, qui propulse le bâtiment équipé de moteurs diesel.
Lors d'une conférence de presse à Buenos Aires, le porte-parole de la Marine Enrique Balbi a annoncé que la phase de "recherche et se secours" était terminée et qu'elle était suivie à présent d'une phase de recherche du sous-marin, probablement à 900 mètres de fond.
"L'espérance de vie est de zéro. Nous sommes au milieu d'une tragédie. L'ambiance au sein de la Marine est à la consternation absolue, angoisse et douleur. Nous avons perdu 44 camarades", a dit à l'AFP un officier de la Marine argentine qui a requis l'anonymat.
Dans la base navale de Mar del Plata où des proches des 44 marins attendaient un miracle, l'annonce de la marine a provoqué l'effondrement, certains refusant toutefois de baisser les bras.
"Ils viennent de jeter par dessus bord le dernier espoir que nous avions", a dit Luis Tagliapietra, père de Damián Tagliapietra, un marin de 27 ans. Avocat, il s'est constitué partie civile en représentation de huit familles dans le cadre de l'instruction de la juge fédérale Marta Yañez.
D'autres ne veulent pas admettre la nouvelle. Jorge Villareal, père du lieutenant Fernando Villareal, 38 ans: "Je continue d'espérer et d'avoir la foi. Notre optimisme est intact indépendamment de ce qui peut se dire".
Le porte-parole de la Marine a souligné que les recherches menées par une coalition internationale n'avaient "pas permis de découvrir le moindre élément de naufrage dans les zones explorées" et qu'elles avaient duré "deux fois plus longtemps" que le temps de survie estimé des marins à bord du submersible.
Un incident semble être survenu lorsque de l'eau de mer est entrée dans le navire par le schnorkel, tube qui permet aux sous-marins équipés de moteurs diesel, comme le San Juan, de renouveler l'oxygène à bord. A la surface, le sous-marin utilise sa motorisation pour recharger les batteries.
Mais ce jour-là, l'Atlantique était déchaînée avec des vagues de huit à neuf mètres, ce qui a pu compliquer la tâche du San Juan.
Peu après la dernière communication entre le submersible et sa base, une explosion sous-marine a retenti, et a été localisée à proximité de la dernière position donnée par le sous-marin.
Le San Juan avait appareillé le dimanche 11 novembre d’Ushuaïa, à l'extrême sud du continent américain, pour regagner la base navale de Mar de Plata, son port d'attache.
En crise de financement après les années fastes de la dictature (1976-1983) l'armée argentine est sous-équipée et la perte du San Juan porte un coup à la capacité opérationnelle de sa Marine. Le San Juan était le fleuron de l'armée argentine dont les équipements sont généralement obsolètes.
D'après lui, la grosse mer le jour de sa disparition peut avoir joué un rôle. "La tempête affecte le sous-marin quand il remonte à la surface, il n'entend pas suffisamment loin avec le sonar car la mer fait beaucoup de bruit, et il ne voit pas loin à cause de la hauteur des vagues".
La Marine salue régulièrement la participation d'une quinzaine de pays aux recherches, notamment les Etats-Unis et la Russie qui ont dépêché sur place des moyens importants et des petit véhicules sous-marins sans équipage, télécommandés, capables de descendre à 6.000 mètres, qui permettront peut-être de retrouver l'épave du San Juan.
"La communauté des sous-mariniers est très solidaire. Il y a tant de risques... En mer, la vie humaine est en danger, toujours. La solidarité des marins est plus forte que les disputes entre les pays", assure-t-il.
D'après les experts, le sous-marin a sombré à environ 450 kilomètres des côtes de Patagonie, quelques heures après avoir signalé une entrée d'eau, un début d'incendie à bord et une avarie sur le système de batteries, qui propulse le bâtiment équipé de moteurs diesel.
Lors d'une conférence de presse à Buenos Aires, le porte-parole de la Marine Enrique Balbi a annoncé que la phase de "recherche et se secours" était terminée et qu'elle était suivie à présent d'une phase de recherche du sous-marin, probablement à 900 mètres de fond.
"L'espérance de vie est de zéro. Nous sommes au milieu d'une tragédie. L'ambiance au sein de la Marine est à la consternation absolue, angoisse et douleur. Nous avons perdu 44 camarades", a dit à l'AFP un officier de la Marine argentine qui a requis l'anonymat.
Dans la base navale de Mar del Plata où des proches des 44 marins attendaient un miracle, l'annonce de la marine a provoqué l'effondrement, certains refusant toutefois de baisser les bras.
"Ils viennent de jeter par dessus bord le dernier espoir que nous avions", a dit Luis Tagliapietra, père de Damián Tagliapietra, un marin de 27 ans. Avocat, il s'est constitué partie civile en représentation de huit familles dans le cadre de l'instruction de la juge fédérale Marta Yañez.
D'autres ne veulent pas admettre la nouvelle. Jorge Villareal, père du lieutenant Fernando Villareal, 38 ans: "Je continue d'espérer et d'avoir la foi. Notre optimisme est intact indépendamment de ce qui peut se dire".
Le porte-parole de la Marine a souligné que les recherches menées par une coalition internationale n'avaient "pas permis de découvrir le moindre élément de naufrage dans les zones explorées" et qu'elles avaient duré "deux fois plus longtemps" que le temps de survie estimé des marins à bord du submersible.
- Explosion -
Un incident semble être survenu lorsque de l'eau de mer est entrée dans le navire par le schnorkel, tube qui permet aux sous-marins équipés de moteurs diesel, comme le San Juan, de renouveler l'oxygène à bord. A la surface, le sous-marin utilise sa motorisation pour recharger les batteries.
Mais ce jour-là, l'Atlantique était déchaînée avec des vagues de huit à neuf mètres, ce qui a pu compliquer la tâche du San Juan.
Peu après la dernière communication entre le submersible et sa base, une explosion sous-marine a retenti, et a été localisée à proximité de la dernière position donnée par le sous-marin.
Le San Juan avait appareillé le dimanche 11 novembre d’Ushuaïa, à l'extrême sud du continent américain, pour regagner la base navale de Mar de Plata, son port d'attache.
En crise de financement après les années fastes de la dictature (1976-1983) l'armée argentine est sous-équipée et la perte du San Juan porte un coup à la capacité opérationnelle de sa Marine. Le San Juan était le fleuron de l'armée argentine dont les équipements sont généralement obsolètes.
- Solidarité -
L'Argentine l'avait intégré à sa flotte en 1985, peu après la Guerre des Malouines (Falkland, 1982), durant laquelle elle avait perdu un sous-marin. "L'Argentine a perdu la moitié de sa capacité sous-marine", estime l'officier argentin.D'après lui, la grosse mer le jour de sa disparition peut avoir joué un rôle. "La tempête affecte le sous-marin quand il remonte à la surface, il n'entend pas suffisamment loin avec le sonar car la mer fait beaucoup de bruit, et il ne voit pas loin à cause de la hauteur des vagues".
La Marine salue régulièrement la participation d'une quinzaine de pays aux recherches, notamment les Etats-Unis et la Russie qui ont dépêché sur place des moyens importants et des petit véhicules sous-marins sans équipage, télécommandés, capables de descendre à 6.000 mètres, qui permettront peut-être de retrouver l'épave du San Juan.
"La communauté des sous-mariniers est très solidaire. Il y a tant de risques... En mer, la vie humaine est en danger, toujours. La solidarité des marins est plus forte que les disputes entre les pays", assure-t-il.