Manille, Philippines | AFP | mercredi 16/08/2017 - Le président philippin Rodrigo Duterte a félicité mercredi la police qui a tué 32 personnes lors d'opérations contre les trafiquants de drogue lundi, l'appelant à en abattre autant "chaque jour".
Depuis son arrivée au pouvoir voici 14 mois, M. Duterte mène une campagne de répression sans précédent contre la drogue. La police et des miliciens ont tué des milliers de personnes, les défenseurs des droits de l'Homme évoquant un possible crime contre l'humanité.
Dans l'une de ses opérations les plus meurtrières, la police a annoncé avoir abattu 32 personnes dans une série de raids contre des trafiquants présumés lundi dans la province de Bulacan, proche de la capitale, Manille.
"Les 32 qui sont morts récemment dans le Bulacan dans un raid massif, c'était bien", s'est réjoui le président Duterte dans une intervention devant une organisation anti-criminalité qui a apporté son soutien à la guerre contre les trafiquants de drogue.
"Si nous pouvions tuer 32 autres personnes par jour, cela pourrait réduire" le fléau qui affecte le pays, a-t-il ajouté.
"Nous voulons semer la stupeur et l'effroi parmi ces personnalités de la drogue", a déclaré de son côté aux journalistes à Manille le commissaire Romeo Caramat, chef de la police de Bulacan. De plus, 109 suspects ont été arrêtés.
"Les autres personnalités de la drogue vont y penser à deux fois avant de continuer avec leur commerce".
Le commissaire Caramat a soutenu que la police avait agi uniquement en état de légitime défense, ajoutant que des grenades et des pistolets avaient été saisis.
"Nous savons que nous n'avons rien fait de mal", a-t-il dit. Mais à la question de savoir pourquoi aucun policier n'avait été blessé alors qu'il s'agissait de légitime défense, il a répondu "ne me demandez pas d'explications".
M. Duterte avait aisément remporté la présidentielle en promettant de faire tuer des dizaines de milliers de trafiquants ou de toxicomanes pour empêcher l'archipel de devenir un narco-Etat.
Il avait promis de gagner la guerre antidrogue en trois ou six mois.
La semaine dernière, le président, qui ne peut exercer qu'un seul mandat de six ans, a expliqué qu'il était possible qu'il ne puisse remplir sa promesse électorale.
"Ecoutez, ces histoires de shabu (méthamphétamine) et de drogue etc, ne peuvent être réglées par un seul homme, par un président en un seul mandat. Les nations sont enlisées par ça", a-t-il dit vendredi à Davao, sa ville natale du sud des Philippines.
Mais dans un autre discours la semaine dernière au quartier général de la police, il a aussi dit qu'il ne dévierait pas de sa ligne. Il a à nouveau promis de gracier les policiers qui seraient reconnus coupables de meurtre dans sa guerre contre la drogue.
Mercredi, il a réaffirmé qu'il n'y avait pas de solutions rapides pour venir à bout du problème. Il a aussi affirmé qu'il n'était pas au courant, avant de devenir président, de l'étendue de la corruption dans les institutions et parmi les forces de police et les douanes.
"Je ne savais pas que les policiers qui étaient supposés être de mon côté étaient du côté adverse", a-t-il déclaré.
"Je n'avais pas réalisé que cette même agence (les douanes) à laquelle je faisais confiance pour nous protéger de l'introduction de drogue de l'étranger, était celle-là même qui importait de la drogue", a-t-il ajouté.
Depuis son arrivée au pouvoir voici 14 mois, M. Duterte mène une campagne de répression sans précédent contre la drogue. La police et des miliciens ont tué des milliers de personnes, les défenseurs des droits de l'Homme évoquant un possible crime contre l'humanité.
Dans l'une de ses opérations les plus meurtrières, la police a annoncé avoir abattu 32 personnes dans une série de raids contre des trafiquants présumés lundi dans la province de Bulacan, proche de la capitale, Manille.
"Les 32 qui sont morts récemment dans le Bulacan dans un raid massif, c'était bien", s'est réjoui le président Duterte dans une intervention devant une organisation anti-criminalité qui a apporté son soutien à la guerre contre les trafiquants de drogue.
"Si nous pouvions tuer 32 autres personnes par jour, cela pourrait réduire" le fléau qui affecte le pays, a-t-il ajouté.
"Nous voulons semer la stupeur et l'effroi parmi ces personnalités de la drogue", a déclaré de son côté aux journalistes à Manille le commissaire Romeo Caramat, chef de la police de Bulacan. De plus, 109 suspects ont été arrêtés.
"Les autres personnalités de la drogue vont y penser à deux fois avant de continuer avec leur commerce".
Le commissaire Caramat a soutenu que la police avait agi uniquement en état de légitime défense, ajoutant que des grenades et des pistolets avaient été saisis.
"Nous savons que nous n'avons rien fait de mal", a-t-il dit. Mais à la question de savoir pourquoi aucun policier n'avait été blessé alors qu'il s'agissait de légitime défense, il a répondu "ne me demandez pas d'explications".
M. Duterte avait aisément remporté la présidentielle en promettant de faire tuer des dizaines de milliers de trafiquants ou de toxicomanes pour empêcher l'archipel de devenir un narco-Etat.
Il avait promis de gagner la guerre antidrogue en trois ou six mois.
La semaine dernière, le président, qui ne peut exercer qu'un seul mandat de six ans, a expliqué qu'il était possible qu'il ne puisse remplir sa promesse électorale.
"Ecoutez, ces histoires de shabu (méthamphétamine) et de drogue etc, ne peuvent être réglées par un seul homme, par un président en un seul mandat. Les nations sont enlisées par ça", a-t-il dit vendredi à Davao, sa ville natale du sud des Philippines.
Mais dans un autre discours la semaine dernière au quartier général de la police, il a aussi dit qu'il ne dévierait pas de sa ligne. Il a à nouveau promis de gracier les policiers qui seraient reconnus coupables de meurtre dans sa guerre contre la drogue.
Mercredi, il a réaffirmé qu'il n'y avait pas de solutions rapides pour venir à bout du problème. Il a aussi affirmé qu'il n'était pas au courant, avant de devenir président, de l'étendue de la corruption dans les institutions et parmi les forces de police et les douanes.
"Je ne savais pas que les policiers qui étaient supposés être de mon côté étaient du côté adverse", a-t-il déclaré.
"Je n'avais pas réalisé que cette même agence (les douanes) à laquelle je faisais confiance pour nous protéger de l'introduction de drogue de l'étranger, était celle-là même qui importait de la drogue", a-t-il ajouté.