PAPEETE, vendredi 1er mars 2013. Amateurs d’Al Dorsey et de sa tribu de personnages, n’hésitez pas et partez à la rencontre de l’auteur ce samedi de 9h à 12h à Odyssey. Patrice Guirao a sorti fin janvier le 3e opus des aventures du détective privé Al Dorsey, une série de polars truculente, publiée Aux Vent des Îles, qui plonge ses lecteurs dans le Tahiti et la ville de Papeete du début des années 1980. Des livres dont les personnages servent essentiellement à peindre le décor et à rendre l’âme de Tahiti des années 1970-1980, durant lesquelles l’auteur était alors un élève du lycée Paul Gauguin. Entre nostalgie et hommage pour une île et les gens qui la peuplent et sur laquelle il a vécu au total une quarantaine d’années. Entretien.
Al Dorsey évolue dans un Tahiti où tout le monde se connaît, comme un grand village. Quand tu reviens ici à Papeete alors que tu vis en Nouvelle Calédonie depuis 7 ans, vois-tu des changements ?
Patrice Guirao : Non tout est encore à sa place et la ville moderne m’intéresse peu. Je n’ai pas besoin de vivre ici pour écrire ces romans, car tout est encore dans ma tête. Même si j’habite ailleurs, ma terre d’attache, d’accueil est là. Je reste viscéralement polynésien. Et puis, ici il y a des gens auxquels je dois énormément. En 3e au collège j’ai eu la chance d’avoir Michèle de Chazeaux comme prof de français. Elle avait l’intelligence de rendre les adolescents bien dans leur peau. Aussi il y a un peu de la générosité de Michèle de Chazeaux dans le personnage de la mère d’Al Dorsey. C’est un hommage aux grandes dames d’ici. Ce que j’aime à Tahiti particulièrement c’est cette grandeur d’âme que l’on retrouve dans la population, c’est sans doute pour cela que la Polynésie apparaît encore comme un paradis sur terre.
Le héros de la série, Al Dorsey se retrouve souvent dans des situations inextricables. Pour lui ce n’est pas vraiment le paradis tous les jours pourtant ?
Il a choisi ce métier de détective privé pour faire quelque chose et c’est vrai qu’il vit des aventures pas toujours agréables. Dans le 3e tome, il est soupçonné de trafic de drogue, sa petite amie chinoise et manchote a perdu la mémoire et il enquête sur une série de meurtres. C’est vrai que ce n’est pas facile. Mais il adore son pays, les gens qu’il rencontre et c’est ça aussi que le fait avancer. C’est vrai qu’à chaque fin de livre, je le laisse dans des situations impossibles. Mais il rebondit au suivant : c’est un coup pour rire, pour rien. Et je rassure les lecteurs, la fin de la série qui se prolongera encore sur quelques tomes, sera heureuse.
La série était prévue pour être une trilogie, finalement tu as indiqué fin janvier que deux autres romans sont en préparation et qu’il pourrait même y en avoir d’autres, pourquoi ?
D’abord parce que je m’amuse beaucoup à écrire cette série avec Al Dorsey. Les personnages me font rire. Parfois je suis entraîné dans l’écriture de situations que je n’avais même pas imaginées. Parfois à cause de ça un personnage peut me plomber tout un chapitre et je suis obligé de tout restructurer. Mais la réaction de mes personnages parfois me fait rigoler, je me laisse porter par eux.
Cette série de polars est très imagée, très visuelle. A la lecture on voit vraiment les situations, as-tu pensé à une adaptation filmée des aventures d’Al Dorsey ?
Il se trouve qu’effectivement des discussions ont démarré avec un producteur de télévision, car le concept même d’un privé à Tahiti l’a séduit. Mais ce projet est encore très embryonnaire. Je crois que c’est le côté ensoleillé, léger aussi des aventures d’Al Dorsey qui ont plu. Donc oui, il y a un projet à l’étude, je ne sais pas si ça aboutira, mais ce serait plutôt une série télévisée que des films.
Patrice Guirao dédicacera son dernier ouvrage : "Si tu nous regardes" samedi 2 mars, à la librairie Odyssey, de 9 h à midi.
Al Dorsey évolue dans un Tahiti où tout le monde se connaît, comme un grand village. Quand tu reviens ici à Papeete alors que tu vis en Nouvelle Calédonie depuis 7 ans, vois-tu des changements ?
Patrice Guirao : Non tout est encore à sa place et la ville moderne m’intéresse peu. Je n’ai pas besoin de vivre ici pour écrire ces romans, car tout est encore dans ma tête. Même si j’habite ailleurs, ma terre d’attache, d’accueil est là. Je reste viscéralement polynésien. Et puis, ici il y a des gens auxquels je dois énormément. En 3e au collège j’ai eu la chance d’avoir Michèle de Chazeaux comme prof de français. Elle avait l’intelligence de rendre les adolescents bien dans leur peau. Aussi il y a un peu de la générosité de Michèle de Chazeaux dans le personnage de la mère d’Al Dorsey. C’est un hommage aux grandes dames d’ici. Ce que j’aime à Tahiti particulièrement c’est cette grandeur d’âme que l’on retrouve dans la population, c’est sans doute pour cela que la Polynésie apparaît encore comme un paradis sur terre.
Le héros de la série, Al Dorsey se retrouve souvent dans des situations inextricables. Pour lui ce n’est pas vraiment le paradis tous les jours pourtant ?
Il a choisi ce métier de détective privé pour faire quelque chose et c’est vrai qu’il vit des aventures pas toujours agréables. Dans le 3e tome, il est soupçonné de trafic de drogue, sa petite amie chinoise et manchote a perdu la mémoire et il enquête sur une série de meurtres. C’est vrai que ce n’est pas facile. Mais il adore son pays, les gens qu’il rencontre et c’est ça aussi que le fait avancer. C’est vrai qu’à chaque fin de livre, je le laisse dans des situations impossibles. Mais il rebondit au suivant : c’est un coup pour rire, pour rien. Et je rassure les lecteurs, la fin de la série qui se prolongera encore sur quelques tomes, sera heureuse.
La série était prévue pour être une trilogie, finalement tu as indiqué fin janvier que deux autres romans sont en préparation et qu’il pourrait même y en avoir d’autres, pourquoi ?
D’abord parce que je m’amuse beaucoup à écrire cette série avec Al Dorsey. Les personnages me font rire. Parfois je suis entraîné dans l’écriture de situations que je n’avais même pas imaginées. Parfois à cause de ça un personnage peut me plomber tout un chapitre et je suis obligé de tout restructurer. Mais la réaction de mes personnages parfois me fait rigoler, je me laisse porter par eux.
Cette série de polars est très imagée, très visuelle. A la lecture on voit vraiment les situations, as-tu pensé à une adaptation filmée des aventures d’Al Dorsey ?
Il se trouve qu’effectivement des discussions ont démarré avec un producteur de télévision, car le concept même d’un privé à Tahiti l’a séduit. Mais ce projet est encore très embryonnaire. Je crois que c’est le côté ensoleillé, léger aussi des aventures d’Al Dorsey qui ont plu. Donc oui, il y a un projet à l’étude, je ne sais pas si ça aboutira, mais ce serait plutôt une série télévisée que des films.
Patrice Guirao dédicacera son dernier ouvrage : "Si tu nous regardes" samedi 2 mars, à la librairie Odyssey, de 9 h à midi.
De la chanson à la comédie musicale et au livre
Parolier de chanteurs célèbres de la variété française (Johnny Halliday, Florent Pagny, Pascal Obispo, Art Mengo entre autres) ou de comédies musicales à succès (Les Dix Commandements, le Roi Soleil, Cléopâtre, Mozart), Patrice Guirao, ancien aiguilleur du ciel à Faa’a s’est mis, sur le tard, à l’écriture de romans : le premier a été publié en 2009. Il continue de mener de front différents travaux d’écriture. Il est ainsi l’auteur des textes des chansons de la prochaine comédie musicale Robin des Bois qui se produira à partir de septembre 2013 au Palais des Congrès de Paris. Au même moment, un autre roman de Patrice Guirao devrait sortir aux éditions Scrineo. «Il s’agit cette fois d’un thriller noir qui se passe à Los Angeles, avec un serial killer qui dépose les corps de ces victimes –congelées- sur le parvis d’églises» détaille Patrice Guirao. Mais il écrit également en parallèle les 4e et 5e prochains tomes des aventures d’Al Dorsey. «L’avantage de faire des choses différentes c’est que chaque activité est la récréation de la précédente ; comme ça je ne travaille jamais sous la pression».
Parolier de chanteurs célèbres de la variété française (Johnny Halliday, Florent Pagny, Pascal Obispo, Art Mengo entre autres) ou de comédies musicales à succès (Les Dix Commandements, le Roi Soleil, Cléopâtre, Mozart), Patrice Guirao, ancien aiguilleur du ciel à Faa’a s’est mis, sur le tard, à l’écriture de romans : le premier a été publié en 2009. Il continue de mener de front différents travaux d’écriture. Il est ainsi l’auteur des textes des chansons de la prochaine comédie musicale Robin des Bois qui se produira à partir de septembre 2013 au Palais des Congrès de Paris. Au même moment, un autre roman de Patrice Guirao devrait sortir aux éditions Scrineo. «Il s’agit cette fois d’un thriller noir qui se passe à Los Angeles, avec un serial killer qui dépose les corps de ces victimes –congelées- sur le parvis d’églises» détaille Patrice Guirao. Mais il écrit également en parallèle les 4e et 5e prochains tomes des aventures d’Al Dorsey. «L’avantage de faire des choses différentes c’est que chaque activité est la récréation de la précédente ; comme ça je ne travaille jamais sous la pression».
