Les danseuses de O Tahiti E en pleine répétition
PAPEETE - 19 juin 2015. Les répétitions pour le Heiva s'enchaînent jusqu'au grand jour du spectacle. Comme chaque année, danseurs, danseuses et musiciens se retrouvent pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Rencontre avec la troupe O Tahiti E.
18h, c'est l'effervescence sur le parking de la mairie de Faa'a. Près de 230 danseurs et musiciens vont répéter pour le Heiva sur le stade municipal. Tee-shirt blanc et pareu noirs pour les femmes, tatouages exhibés sur des cuisses ultra-musclées pour les hommes. "J'ai fini mon tatouage exprès pour le concours. Il va me porter chance", explique l'un d'eux.
Comme tous les soirs depuis deux mois, la troupe O Tahiti E se retrouve pour répéter le spectacle qu'elle donnera le samedi 11 juillet place To'ata. Et le résultat est impressionnant. A 15 jours du grand soir, ils apprennent un nouvel Ote'a, danse rythmée au son des percussions. Filles d'un côté et garçons de l'autre, ils mémorisent les pas. En deux heures, ils maîtrisent parfaitement la danse. Le "Fa'arapu" (déhanché) est net et précis, les bras se lèvent, les pieds se déplacent dans un seul et même ensemble. Certaines danseuses se sont lestées les hanches avec une chambre à air contenant du sable pour être plus légère le jour J. " Nous donnons un sens à chaque geste", explique Maimiti qui danse depuis près de 25 ans. "Le Heiva est avant tout culturel même si cela reste une compétition", ajoute-t-elle.
18h, c'est l'effervescence sur le parking de la mairie de Faa'a. Près de 230 danseurs et musiciens vont répéter pour le Heiva sur le stade municipal. Tee-shirt blanc et pareu noirs pour les femmes, tatouages exhibés sur des cuisses ultra-musclées pour les hommes. "J'ai fini mon tatouage exprès pour le concours. Il va me porter chance", explique l'un d'eux.
Comme tous les soirs depuis deux mois, la troupe O Tahiti E se retrouve pour répéter le spectacle qu'elle donnera le samedi 11 juillet place To'ata. Et le résultat est impressionnant. A 15 jours du grand soir, ils apprennent un nouvel Ote'a, danse rythmée au son des percussions. Filles d'un côté et garçons de l'autre, ils mémorisent les pas. En deux heures, ils maîtrisent parfaitement la danse. Le "Fa'arapu" (déhanché) est net et précis, les bras se lèvent, les pieds se déplacent dans un seul et même ensemble. Certaines danseuses se sont lestées les hanches avec une chambre à air contenant du sable pour être plus légère le jour J. " Nous donnons un sens à chaque geste", explique Maimiti qui danse depuis près de 25 ans. "Le Heiva est avant tout culturel même si cela reste une compétition", ajoute-t-elle.
10 points de pénalité
Cette année, les danseurs d' O Tahiti E seront vêtus de rouge. Les pareu ont été teintés par une substance venue spécialement d'Asie. Près de 200 tenues végétales et grand more (tenue finale) sont en train d'être confectionnés. Tous les trois ans, la troupe O Tahiti E, menée d'une main ferme par Marguerite Lai, participe au Heiva. "C'est un moment excitant et en même temps lourd de conséquence pour nous, chef de groupe, nous devons gérer la conception, la préparation du spectacle, les costumes …", commente celle que tout le monde appelle "chef" avec respect.
Sa troupe part avec 10 points de pénalité. " Nous sommes trop nombreux, ce n'est pas aberrant ça ? Nous sommes victimes de la réglementation du Heiva Nui. Le maximum de danseurs au départ était de 160, nous sommes allés voir le ministre pour pouvoir augmenter à 200. Au final, nous sommes plus de 200, donc on a une pénalité de 10 points", explique-t-elle. Dans le rang des danseurs, on dit que Marguerite a bon cœur car elle veut donner sa chance à tout le monde et faire partager cette culture au maximum de gens. " Nous bosserons deux fois plus pour rattraper ces points de pénalité ", lance une danseuse enthousiaste.
Pour ce Heiva, danseurs et musiciens conteront une légende de Papenoo ; une histoire d'amour impossible, restée figée dans le temps. Un spectacle sensuel et rythmé. Le chant secret des amoureux se matérialisera par des aparimas (danse gestuelle et gracieuse). Tous les participants veulent gagner. Manavarii s'entraîne pour son sixième Heiva. Toujours aussi "motivée", "passionnée"," amoureuse" de sa culture. Chaque soir, elle vient danser avec le même entrain. La quasi-totalité des danseurs travaillent la journée et répètent le soir pendant plus de deux heures. Leurs familles s'installent sur leurs pe'ue, casse-croûte en mains. Les enfants attendent leurs parents-danseurs et imitent leurs pas. " Nous passons trois-quatre mois ensemble. Nous traversons beaucoup de moments de partage, parfois énergique, parfois fatiguant mais tout ça rend encore plus intense le soir du spectacle", commente Maimiti. Pour elle, le Heiva reste avant tout " une aventure humaine "!
Cette année, les danseurs d' O Tahiti E seront vêtus de rouge. Les pareu ont été teintés par une substance venue spécialement d'Asie. Près de 200 tenues végétales et grand more (tenue finale) sont en train d'être confectionnés. Tous les trois ans, la troupe O Tahiti E, menée d'une main ferme par Marguerite Lai, participe au Heiva. "C'est un moment excitant et en même temps lourd de conséquence pour nous, chef de groupe, nous devons gérer la conception, la préparation du spectacle, les costumes …", commente celle que tout le monde appelle "chef" avec respect.
Sa troupe part avec 10 points de pénalité. " Nous sommes trop nombreux, ce n'est pas aberrant ça ? Nous sommes victimes de la réglementation du Heiva Nui. Le maximum de danseurs au départ était de 160, nous sommes allés voir le ministre pour pouvoir augmenter à 200. Au final, nous sommes plus de 200, donc on a une pénalité de 10 points", explique-t-elle. Dans le rang des danseurs, on dit que Marguerite a bon cœur car elle veut donner sa chance à tout le monde et faire partager cette culture au maximum de gens. " Nous bosserons deux fois plus pour rattraper ces points de pénalité ", lance une danseuse enthousiaste.
Pour ce Heiva, danseurs et musiciens conteront une légende de Papenoo ; une histoire d'amour impossible, restée figée dans le temps. Un spectacle sensuel et rythmé. Le chant secret des amoureux se matérialisera par des aparimas (danse gestuelle et gracieuse). Tous les participants veulent gagner. Manavarii s'entraîne pour son sixième Heiva. Toujours aussi "motivée", "passionnée"," amoureuse" de sa culture. Chaque soir, elle vient danser avec le même entrain. La quasi-totalité des danseurs travaillent la journée et répètent le soir pendant plus de deux heures. Leurs familles s'installent sur leurs pe'ue, casse-croûte en mains. Les enfants attendent leurs parents-danseurs et imitent leurs pas. " Nous passons trois-quatre mois ensemble. Nous traversons beaucoup de moments de partage, parfois énergique, parfois fatiguant mais tout ça rend encore plus intense le soir du spectacle", commente Maimiti. Pour elle, le Heiva reste avant tout " une aventure humaine "!
La troupe O Tahiti E se produira le 11 juillet à To'ata avec d'autres groupes.
18h10 - 18h40 : Te Noha No Rotui (Tarava Tahiti)
18h50 - 19h20 : Te Pape Ora No Papofai (Tarava Raromatai)
19h30 - 20h30 : Tamarii Papeari (Hura Ava Tau)
20h40 - 21h10 : Comite Tiona No Pueu (Tarava Tahiti)
21h20 - 21h50 : Tamarii Teahupoo (Tarava Tahiti)
22h00 - 23h00 : O Tahiti E (Hura Tau)
Retrouvez tout le programme du Heiva
18h10 - 18h40 : Te Noha No Rotui (Tarava Tahiti)
18h50 - 19h20 : Te Pape Ora No Papofai (Tarava Raromatai)
19h30 - 20h30 : Tamarii Papeari (Hura Ava Tau)
20h40 - 21h10 : Comite Tiona No Pueu (Tarava Tahiti)
21h20 - 21h50 : Tamarii Teahupoo (Tarava Tahiti)
22h00 - 23h00 : O Tahiti E (Hura Tau)
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