Tahiti, le 6 janvier 2025 - Depuis 2020, les victimes de l’arnaque immobilière orchestrée par le groupe New Nordic en Thaïlande se battent pour obtenir justice. En Polynésie, 350 familles ont vu leurs économies s’envoler. Alors que les indemnisations des constructeurs ont déjà commencé, les investisseurs pourraient être indemnisés dès 2025. Une enquête judiciaire est en cours en France et en Thaïlande, offrant enfin une lueur d’espoir pour ces victimes d’une escroquerie internationale.
La bataille judiciaire des victimes de l'arnaque thaïlandaise de New Nordic avance. Depuis la révélation en 2020 de cette escroquerie orchestrée par le groupe immobilier New Nordic en Thaïlande, les investisseurs floués n’ont cessé de lutter pour obtenir justice et réparation. En Polynésie, 350 familles ont été arnaquées, perdant parfois les économies d’une vie entière.
Trois ans après la fuite du PDG du groupe, le Norvégien Kurt Svendheim, emportant avec lui des milliards de francs Pacifique, l’espoir renaît. Les premières indemnisations pourraient être versées en 2025. En 2024, les constructeurs des immeubles de New Nordic, qui n’avaient pas été entièrement payés, ont été indemnisés conformément à un jugement de la justice thaïlandaise. Un dénouement qui offre une lueur d’espoir aux investisseurs, qui pourraient être les prochains sur la liste. “J’ai obtenu deux jugements favorables en Thaïlande. J’attends désormais l’indemnisation”, confie Sylvain, correspondant local de l’Association de défense des droits des victimes de New Nordic (ADDVNN), à Tahiti Infos. Ce dernier avait acheté deux appartements au promoteur.
La bataille judiciaire des victimes de l'arnaque thaïlandaise de New Nordic avance. Depuis la révélation en 2020 de cette escroquerie orchestrée par le groupe immobilier New Nordic en Thaïlande, les investisseurs floués n’ont cessé de lutter pour obtenir justice et réparation. En Polynésie, 350 familles ont été arnaquées, perdant parfois les économies d’une vie entière.
Trois ans après la fuite du PDG du groupe, le Norvégien Kurt Svendheim, emportant avec lui des milliards de francs Pacifique, l’espoir renaît. Les premières indemnisations pourraient être versées en 2025. En 2024, les constructeurs des immeubles de New Nordic, qui n’avaient pas été entièrement payés, ont été indemnisés conformément à un jugement de la justice thaïlandaise. Un dénouement qui offre une lueur d’espoir aux investisseurs, qui pourraient être les prochains sur la liste. “J’ai obtenu deux jugements favorables en Thaïlande. J’attends désormais l’indemnisation”, confie Sylvain, correspondant local de l’Association de défense des droits des victimes de New Nordic (ADDVNN), à Tahiti Infos. Ce dernier avait acheté deux appartements au promoteur.
Les investigations se terminent en Thaïlande
En Thaïlande, le Department of Special Investigation (DSI) a bouclé son enquête, notamment autour du projet de Phetchaburi, point culminant de l’escroquerie New Nordic. Ce projet immobilier pharaonique dans une province au sud de Bangkok prévoyait la construction de 5 500 appartements, dont 1 100 ont été vendus sur plans. Le hic ? Le site était classé en réserve naturelle et le promoteur n’avait obtenu aucun permis de construire. Au total, 2,275 milliards de bahts, soit 7,5 milliards de francs, ont été engloutis dans ce programme.
“La suite de l’affaire a été confiée à un juge à Bangkok, ce qui pourrait marquer le début d’une instruction criminelle avec l’interrogatoire des dirigeants de New Nordic”, explique Sylvain. De plus, la majorité des actions civiles intentées en Thaïlande pour récupérer des titres de propriété ou exécuter des saisies ont été remportées par les victimes. “New Nordic dispose encore d’importants actifs en Thaïlande, qui peuvent être saisis et mis aux enchères”, précise-t-il. Ces biens immobiliers et ces comptes bancaires identifiés pourraient permettre une restitution des fonds.
Enquête en France : un front judiciaire parallèle
En France, une enquête a été ouverte et est conduite par la Jirs-Junalco, une entité du parquet de Paris spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée financière. Le procureur en charge recommande aux victimes de s’unir sous l’égide de l’ADDVNN pour déposer plainte et faire front commun.
“Il est crucial de rester unis autour de l’association pour que 2025 marque les premières indemnisations en Thaïlande et le lancement d’une instruction judiciaire en France”, insiste Sylvain. “Porter plainte est également essentiel pour se constituer partie civile lors du procès à venir”, ajoute-t-il. L’association travaille avec des cabinets d’avocats de confiance, tant en France qu’en Thaïlande. “Certains revendeurs immobiliers nous avaient conseillé, au départ, un cabinet thaïlandais aux honoraires attractifs, mais il s’est avéré qu’ils étaient complices des promoteurs et tentaient de nous faire patienter”, déplore Sylvain. Aujourd’hui, près d’une centaine de victimes ont porté plainte via les avocats de l’association.
Ne pas baisser les bras
Le correspondant local de l'ADDVNN appelle également les investisseurs floués à ne pas baisser les bras. “Je suis surpris que certains concluent que tout est perdu avant d’avoir tenté. Je ne veux pas avoir de regrets, surtout avec deux jugements déjà favorables.” Parmi les 333 adhérents de l’association, 86 sont polynésiens. “Leur soutien est crucial pour poursuivre nos actions et assurer la pérennité de l’association. D'autant que ces avancées sont le fruit de notre détermination, notamment parce que nous avons poussé la porte de la DSI en Thaïlande, sans quoi aucune procédure n’aurait été ouverte”, rappelle Sylvain. L’ADDVNN continue bien sûr d’accueillir de nouveaux adhérents, en leur offrant des informations précieuses pour suivre l’évolution du dossier. À noter que l’association réduira prochainement la diffusion publique de ces informations. Celles-ci seront dorénavant réservées aux adhérents. D’autre part, une assemblée générale en visioconférence se tiendra en février. Pour contacter l’association : tahiti@addvnn.com ou info@addvnn.com.
En somme, cette lutte judiciaire, complexe et laborieuse, semble amorcer un tournant. Les victimes, qui s'arment de patience et de détermination depuis des années, entrevoient enfin la possibilité d’une réparation à la hauteur des préjudices subis.