Tahiti, le 28 janvier 2024 – Les habitants de la résidence Taoe à Pirae n’en peuvent plus. Un couple nouvellement arrivé a mis fin à leur quiétude et ils doivent désormais supporter les disputes continuelles, les insultes à leur égard et même les menaces de mort. Ils demandent aux autorités du Pays de l’“expulser” de la résidence. Une procédure est en cours mais “des précautions nécessaires” doivent êtes prises pour “éviter les débordements”.
L’Office polynésien de l’habitat (OPH) loue vingt studios dans la résidence Taoe située à Pirae. Ces logements sont d’ailleurs “réservés à l'accueil des handicapés” comme le précise un arrêté du conseil des ministres de février 2008.
Certains locataires y résident depuis plus de dix ans. Il y a un peu plus d’un an, un jeune couple s’est installé dans la résidence. Et depuis, c’est “l’enfer” pour tout le monde puisque “tous les jours, ils se disputent”, “ils insultent tout le monde” et sont même montés d’un cran dans la violence puisqu’ils “menacent de mort” les résidents de l’immeuble. “Il y a beaucoup de souffrance ici maintenant”, confient certains locataires.
Ce couple a même réussi à faire partir l’une d’entre eux. “Elle ne supportait plus leur comportement, et elle a vécu ici pendant treize ans.”
L’Office polynésien de l’habitat (OPH) loue vingt studios dans la résidence Taoe située à Pirae. Ces logements sont d’ailleurs “réservés à l'accueil des handicapés” comme le précise un arrêté du conseil des ministres de février 2008.
Certains locataires y résident depuis plus de dix ans. Il y a un peu plus d’un an, un jeune couple s’est installé dans la résidence. Et depuis, c’est “l’enfer” pour tout le monde puisque “tous les jours, ils se disputent”, “ils insultent tout le monde” et sont même montés d’un cran dans la violence puisqu’ils “menacent de mort” les résidents de l’immeuble. “Il y a beaucoup de souffrance ici maintenant”, confient certains locataires.
Ce couple a même réussi à faire partir l’une d’entre eux. “Elle ne supportait plus leur comportement, et elle a vécu ici pendant treize ans.”
“Tout le monde est au courant, mais personne ne bouge”
Selon certains locataires de l’immeuble, plusieurs courriers ont été adressés à la direction de l’OPH dont le premier date de septembre dernier. “Mais rien ne s'est passé”, regrettent-ils. Mais ces derniers n’ont pas baissé les bras puisque le dernier courrier a été envoyé le 4 janvier dernier, demandant cette fois-ci “l’expulsion immédiate” de ce couple “avant que le sang ne coule”.
En effet, selon les témoignages recueillis, le mari est passé aux “menaces de mort”. “Il dit qu’il va nous éventrer, qu’il va nous couper la tête ou qu’il va nous égorger”, confient-ils. “Ce n’est plus vivable, et on ne se sent plus en sécurité.”
Selon les résidents, ce couple est bien connu de la police municipale de Pirae mais aussi de la police nationale puisque leurs agents sont appelés à intervenir “très souvent” “pour calmer” ce couple. Et selon les autres locataires, dès que les forces de l’ordre partent, les cris, insultes et menaces reprennent de plus belle. “L’atmosphère est pourrie”, souffle un des résidents. “Déjà qu’on n’est pas bien dans notre peau, on doit en plus supporter cela (…). Une fois, ils se sont disputés pendant trois jours. J’étais très mal et j’avais du mal à respirer. Sa femme criait dans le couloir avec que des mots d'oiseaux et elle a également dévoilé toute leur intimité. Beaucoup de personnes sont au courant de la situation que nous vivons ici, mais personne ne bouge (…). C’est surtout quand il ne prend pas ses médicaments qu’il nous agresse.”
Certains ne comprennent pas non plus la présence de ce couple dans la résidence. “Nous ne comprenons pas ce qu’ils font ici. Ils ne sont pas handicapés et n’ont rien à faire ici. Les médecins nous disent même qu’ils n’ont pas leur place dans cette résidence.”
En effet, selon les témoignages recueillis, le mari est passé aux “menaces de mort”. “Il dit qu’il va nous éventrer, qu’il va nous couper la tête ou qu’il va nous égorger”, confient-ils. “Ce n’est plus vivable, et on ne se sent plus en sécurité.”
Selon les résidents, ce couple est bien connu de la police municipale de Pirae mais aussi de la police nationale puisque leurs agents sont appelés à intervenir “très souvent” “pour calmer” ce couple. Et selon les autres locataires, dès que les forces de l’ordre partent, les cris, insultes et menaces reprennent de plus belle. “L’atmosphère est pourrie”, souffle un des résidents. “Déjà qu’on n’est pas bien dans notre peau, on doit en plus supporter cela (…). Une fois, ils se sont disputés pendant trois jours. J’étais très mal et j’avais du mal à respirer. Sa femme criait dans le couloir avec que des mots d'oiseaux et elle a également dévoilé toute leur intimité. Beaucoup de personnes sont au courant de la situation que nous vivons ici, mais personne ne bouge (…). C’est surtout quand il ne prend pas ses médicaments qu’il nous agresse.”
Certains ne comprennent pas non plus la présence de ce couple dans la résidence. “Nous ne comprenons pas ce qu’ils font ici. Ils ne sont pas handicapés et n’ont rien à faire ici. Les médecins nous disent même qu’ils n’ont pas leur place dans cette résidence.”
“L’intervention se fera cette année”
Contacté, le conseiller spécial, auprès du président du Pays, chargé du logement, de l'aménagement et du foncier, Oraihoomana Teururai, affirme être au courant de cette “problématique”. Il explique que “cette situation est très particulière et que cela nécessite une intervention tout aussi particulière qui doit être coordonnée avec des professionnels de la santé pour éviter tout débordement et surtout dans le respect de la dignité des personnes”.
Il reconnaît que ce couple a déjà eu des “comportements très agressifs envers les résidents” et que si les agents de l’OPH interviennent sans préparation en amont, ils pourraient eux aussi être agressés. “Vous pouvez imaginer que l’intervention des agents de l'Office polynésien de l'habitat ne sera pas accueillie de manière beaucoup plus douce.”
Oraihoomana Teururai assure néanmoins que ce couple remplit bien “les conditions” pour habiter dans cette résidence dédiée aux personnes présentant une situation de handicap reconnue par la Cotorep. “Les pathologies ne se voient pas et certaines pathologies nécessitent une prise en charge particulière. C’est peut-être cette prise en charge particulière-là qui manque au sein de cette résidence et qui fait que cette résidence est inadaptée pour ce couple-là.”
Le conseiller spécial, auprès du président du Pays, chargé du logement, de l'aménagement et du foncier a assuré que “l'intervention va se faire cette année” sans toutefois vouloir “s’avancer sur un calendrier” puisqu’il faut qu’une coordination soit mise en place avec les professionnels de santé avant tout pour accompagner ce couple. “Je peux également vous dire qu'une piste est déjà identifiée (…). Un relogement dans une structure plus adaptée à ces personnes se fera bien dans les semaines qui arrivent (…). Ce dossier pourrait avancer très vite sous réserve encore une fois que l'on prenne des précautions nécessaires pour faire en sorte d’éviter les débordements et toujours respecter la dignité des personnes qui seront prises en charge”, conclut-il.
Il reconnaît que ce couple a déjà eu des “comportements très agressifs envers les résidents” et que si les agents de l’OPH interviennent sans préparation en amont, ils pourraient eux aussi être agressés. “Vous pouvez imaginer que l’intervention des agents de l'Office polynésien de l'habitat ne sera pas accueillie de manière beaucoup plus douce.”
Oraihoomana Teururai assure néanmoins que ce couple remplit bien “les conditions” pour habiter dans cette résidence dédiée aux personnes présentant une situation de handicap reconnue par la Cotorep. “Les pathologies ne se voient pas et certaines pathologies nécessitent une prise en charge particulière. C’est peut-être cette prise en charge particulière-là qui manque au sein de cette résidence et qui fait que cette résidence est inadaptée pour ce couple-là.”
Le conseiller spécial, auprès du président du Pays, chargé du logement, de l'aménagement et du foncier a assuré que “l'intervention va se faire cette année” sans toutefois vouloir “s’avancer sur un calendrier” puisqu’il faut qu’une coordination soit mise en place avec les professionnels de santé avant tout pour accompagner ce couple. “Je peux également vous dire qu'une piste est déjà identifiée (…). Un relogement dans une structure plus adaptée à ces personnes se fera bien dans les semaines qui arrivent (…). Ce dossier pourrait avancer très vite sous réserve encore une fois que l'on prenne des précautions nécessaires pour faire en sorte d’éviter les débordements et toujours respecter la dignité des personnes qui seront prises en charge”, conclut-il.