Stéphane Motard (à gauche) et Éric Raffis exposent en duo pour la troisième fois à la salle Muriāvai jusqu’à samedi.
Tahiti, le 18 novembre 2024 - Ils exposent en duo pour la troisième fois. Cette semaine le sculpteur Stéphane Motard et le photographe Éric Raffis explorent la matière et la lumière. Les œuvres, mises en scène, illustrent deux visions de la Polynésie, des femmes et des hommes, mais aussi de son histoire et de ses légendes.
Depuis 2020, le sculpteur Stéphane Motard et le photographe Éric Raffis invitent le public à une exposition biennale à la salle Muriāvai de la Maison de la Culture. Ils travaillent séparément mais créent des œuvres qui se répondent le temps de l’événement.
Cette année, Stéphane Motard poursuit son travail sur la culture polynésienne. Il a réalisé 17 pièces : féériques (8), mata tiki (5), matao (1) ainsi que trois œuvres en béton. Les “féériques” sont une plongée aux confins de l’univers. “Elles sont un vaisseau guidé par un œil de tiki marquisien qui transporte un requin, une raie, des vagues… Autant d’éléments qui viennent du fond de l’univers pour peupler la Polynésie”, indique le sculpteur. Cette série explore les liens mythiques et symboliques qui peuplent la culture polynésienne.
Une possibilité de renaissance
Avec ses pièces en béton, il dit “rendre hommage à l’héritage ancestrale de notre île”. Les blocs sont les “vestiges de notre modernité”, les pierres qu’ils renferment “portent l’histoire et l’énergie des lieux”, les têtes sculptées “sont un dialogue entre le passé et le présent”. L’artiste a un message : “Même dans la déconstruction, il y a une possibilité de renaissance.” Ses œuvres sont mises en scène au cœur des 38 clichés d’Éric Raffis.
Le photographe, lui, continue à sublimer les corps qui baignent toujours dans une lumière naturelle. Il photographie principalement des femmes “qui par expérience sont plus sensibles”. Ses clichés sont en lien avec la nature, avec l’eau, “autrement dit avec la vie”, résume-t-il.
Les images sont en noir & blanc “car cela me semble plus poétique et amène plus facilement au rêve”, explique-t-il. “Et puis le noir & blanc me ramène au Yin et au Yang, deux opposés qui se complètent ; à l’encre de Chine. J’adore les estampes chinoises.”
Trois photographies font exception. Elles intègrent de la couleur. Elles sont un écho à la série exposée actuellement au Musée de Tahiti et des îles dans le cadre de “Hoho’a, Chemins et trajets”. Après plusieurs années de recherche, Éric Raffis confie avoir “peut-être fait le tour”. Il est désormais équipé d’un appareil qui l’ouvre “à d’autres expériences”. Il annonce vouloir créer des œuvres “plus pop, rock ‘n’roll” et conclut : “Je veux que ça pète.” Les premières tentatives sont pleines de promesse.
Depuis 2020, le sculpteur Stéphane Motard et le photographe Éric Raffis invitent le public à une exposition biennale à la salle Muriāvai de la Maison de la Culture. Ils travaillent séparément mais créent des œuvres qui se répondent le temps de l’événement.
Cette année, Stéphane Motard poursuit son travail sur la culture polynésienne. Il a réalisé 17 pièces : féériques (8), mata tiki (5), matao (1) ainsi que trois œuvres en béton. Les “féériques” sont une plongée aux confins de l’univers. “Elles sont un vaisseau guidé par un œil de tiki marquisien qui transporte un requin, une raie, des vagues… Autant d’éléments qui viennent du fond de l’univers pour peupler la Polynésie”, indique le sculpteur. Cette série explore les liens mythiques et symboliques qui peuplent la culture polynésienne.
Une possibilité de renaissance
Avec ses pièces en béton, il dit “rendre hommage à l’héritage ancestrale de notre île”. Les blocs sont les “vestiges de notre modernité”, les pierres qu’ils renferment “portent l’histoire et l’énergie des lieux”, les têtes sculptées “sont un dialogue entre le passé et le présent”. L’artiste a un message : “Même dans la déconstruction, il y a une possibilité de renaissance.” Ses œuvres sont mises en scène au cœur des 38 clichés d’Éric Raffis.
Le photographe, lui, continue à sublimer les corps qui baignent toujours dans une lumière naturelle. Il photographie principalement des femmes “qui par expérience sont plus sensibles”. Ses clichés sont en lien avec la nature, avec l’eau, “autrement dit avec la vie”, résume-t-il.
Les images sont en noir & blanc “car cela me semble plus poétique et amène plus facilement au rêve”, explique-t-il. “Et puis le noir & blanc me ramène au Yin et au Yang, deux opposés qui se complètent ; à l’encre de Chine. J’adore les estampes chinoises.”
Trois photographies font exception. Elles intègrent de la couleur. Elles sont un écho à la série exposée actuellement au Musée de Tahiti et des îles dans le cadre de “Hoho’a, Chemins et trajets”. Après plusieurs années de recherche, Éric Raffis confie avoir “peut-être fait le tour”. Il est désormais équipé d’un appareil qui l’ouvre “à d’autres expériences”. Il annonce vouloir créer des œuvres “plus pop, rock ‘n’roll” et conclut : “Je veux que ça pète.” Les premières tentatives sont pleines de promesse.