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Masters: Herbert/Mahut tiennent leur "happy end"


Londres, Royaume-Uni | AFP | dimanche 17/11/2019 - Les Français Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut, ont remporté dimanche la finale du Masters en double à Londres 6-3, 6-4 face au Sud-Africain Raven Klaasen et au Néo-Zélandais Michael Venus, point d'orgue d'une saison mouvementée.

En voyant le retour de Michael Venus sur son service partir dans le filet, Mahut a lâché sa raquette, s'est accroupi et a mis son visage dans ses mains alors que dans ses yeux se lisaient l'intensité de l'émotion qui le gagnait.
"C'est le moment où tu te dis que tu peux lâcher, que c'est fini, que c'est le moment de célébrer. Ça va très très vite, c'est de l'émotion à l'état pur, ça ne se décrit pas, ça se vit", a raconté après le match Mahut.
Il a dû certainement repenser à son lob trop court qui avait permis à Mike Bryan d'effacer leur seule balle de match lors de la finale de l'an dernier (5/7, 6/1, 13/11).
Mais l'Angevin a certainement aussi pensé à ces mois tourmentés avec son compère alsacien, perdu puis retrouvé.
Leur séparation - ils ont toujours parlé de "pause" - annoncée au printemps, parce que Herbert voulait privilégier sa carrière en simple, avait pris tout le monde de cours, deux mois après leur succès à l'Open d'Australie, le seul tournoi du grand chelem qui manquait à leur palmarès.
Leurs retrouvailles à l'US Open en août avait failli virer au fiasco avec une élimination sévère (6-3, 6-1) mais méritée au vu du niveau affiché au premier tour de l'US Open par une équipe sans référence commune, le Canadien Shapovalov et l'Indien Bopanna.
Mais le courant a fini par repasser entre les compères.
Le tournant survient à Vienne, même s'il ne se termine pas sur une victoire.
"Quand on a fini Vienne, j'ai dit à Pierre-Hugues +franchement, je me suis régalé et c'est sûr qu'en gardant ça, on va avoir des bons résultats+. On a gardé cette dynamique de pouvoir se regarder dans les yeux et être ensemble en permanence", s'est souvenu Mahut.

- Une paire qui rentre dans l'histoire -

 
"Sur le terrain on sent que c'est très accroché et que ça peut basculer, mais si on est arrivé à rester dedans, c'est parce qu'on n'a pas lâché ça", a-t-il ajouté.
Ils ont enchaîné par un tournoi parfait au Masters 1000 de Paris, sans lâcher un set et, en arrivant à Londres, on les savait en forme et plus dangereux que leur rang de tête de série N.7 ne le laissait deviner.
Ils ont confirmé à Londres, portant à 18 leur série de sets gagnés d'affilée en terrassant au passage les N.1 mondiaux colombiens Juan-Sebastian Cabal et Robert Farah en poule et les N.2 mondiaux, Lukasz Kubot (POL) et Marcelo Melo (BRA) en demi-finale.
En finale encore, ils se sont montrés très solides sur leur engagement, effaçant 4 balles de break au total.
En breakant au 3e jeu du premier set et au 7e du second, ils se sont adjugé le trophée en 1h10 qui vient encore enrichir un palmarès incroyable, auquel il ne manque que 2 des 9 Masters 1000 parmi les tournois majeurs.
Premiers français à remporter le Masters depuis Fabrice Santoro et Michaël Llodra en 2005 à Shangaï, ils entrent définitivement dans l'histoire de la discipline, puisqu'ils appartiennent au groupe très fermé des quatre équipes à avoir remporté tous les tournois du grand chelem et le Masters.
"On essaiera de se poser une fois que notre carrière sera terminée, pour l'instant on a des objectifs, il en reste encore pas mal", a balayé Mahut.
À commencer par la Coupe Davis dès mardi à Madrid avec l'équipe de France.
"Forcément qu'il y a de la fatigue mentale et nerveuse, mais on va essayer de faire au mieux (...) quand on joue en équipe de France, on met la fatigue derrière", a-t-il promis.

le Lundi 18 Novembre 2019 à 04:36 | Lu 223 fois