Bamako, Mali | AFP | mardi 14/08/2017 - Neuf personnes, dont un Casque bleu togolais et cinq agents de sécurité maliens, ont été tuées lundi lors de deux attaques distinctes contre la mission de l'ONU au Mali (Minusma).
Ces attaques -auxquelles s'ajoute un attentat meurtrier dimanche au Burkina Faso (18 morts)- sont survenues alors que le Conseil de sécurité des Nations unies doit discuter mardi de la sécurité en Afrique. La constitution d'une force internationale antijihadistes au Sahel doit y être évoquée.
Une première attaque d'"hommes armés non identifiés" a visé des camps de la Minusma à Douentza, dans le centre du pays, a annoncé la force de l'ONU au Mali. Un Casque bleu togolais et un soldat malien ont été tués. Un autre Casque bleu a été blessé.
"Un premier groupe d'assaillants a tiré sur un camp de la Minusma à partir d'une colline adjacente. En réaction, les forces armées maliennes, établies à proximité du camp, ont riposté", a expliqué la Minusma. "Un second groupe se dirigeant à pied vers l'autre camp de la Minusma a ouvert le feu. Les Casques bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus", a ajouté la mission onusienne, condamnant "cette attaque terroriste révoltante".
Lors d'une attaque distincte dans l'après-midi, des hommes armés ont pris d'assaut le quartier-général de la Minusma à Tombouctou (nord-ouest). Cinq gardes maliens de la mission de l'ONU, un membre de la gendarmerie malienne et un agent civil contractuel de la Minusma, ont été tués, a indiqué la Minusma. En outre, un garde de sécurité malien et six Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement.
"Six assaillants ont été abattus lors de la riposte", a précisé l'ONU. Une force de réaction rapide et des hélicoptères d'attaque ont été déployés pour "sécuriser" le QG et "traquer d'éventuels assaillants", a-t-elle expliqué.
Selon un responsable du gouvernorat de Tombouctou, les "terroristes" étaient armés de grenades et de Kalachnikov.
"Dès qu'ils sont arrivés devant l'entrée principale de la Minusma à Tombouctou, ils ont ouvert le feu sur les agents de sécurité d'une société de gardiennage qui travaille pour la Minusma", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire malienne.
Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a condamné un "acte lâche et ignoble". Ces attaques à Douentza et Tombouctou contre les Casques bleus "peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international", a abondé à New York le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Dans un communiqué, les 15 membres du Conseil de sécurité ont aussi condamné les attaques contre les camps de l'ONU "qui ont causé la mort d'un Casque bleu togolais et blessé un autre". Ils appellent le Mali à enquêter "rapidement" sur ces attaques et à traduire leurs auteurs devant la justice.
Mardi, lors d'une réunion prévue de longue date, le Conseil de sécurité doit notamment discuter de la création d'une force militaire par les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) pour renforcer les dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région.
Cette force de quelque 5.000 hommes devrait être opérationnelle à l'automne, mais son financement est loin d'être assuré. Son coût est estimé à plus de 420 millions d'euros.
En mars-avril 2012, le nord du Mali est tombé sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur d'une déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes armés en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale conduite par la France, qui se poursuit actuellement. Des zones entières échappent cependant toujours au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
Dans son communiqué, le Conseil de sécurité se dit préoccupé face à la situation sécuritaire au Mali. Il exhorte "les parties maliennes à appliquer totalement cet accord sans nouveau retard". "Sa pleine application et l'intensification des efforts contre des menaces asymétriques peuvent contribuer à améliorer la situation sécuritaire au Mali", estiment les membres du Conseil.
Ces attaques -auxquelles s'ajoute un attentat meurtrier dimanche au Burkina Faso (18 morts)- sont survenues alors que le Conseil de sécurité des Nations unies doit discuter mardi de la sécurité en Afrique. La constitution d'une force internationale antijihadistes au Sahel doit y être évoquée.
Une première attaque d'"hommes armés non identifiés" a visé des camps de la Minusma à Douentza, dans le centre du pays, a annoncé la force de l'ONU au Mali. Un Casque bleu togolais et un soldat malien ont été tués. Un autre Casque bleu a été blessé.
"Un premier groupe d'assaillants a tiré sur un camp de la Minusma à partir d'une colline adjacente. En réaction, les forces armées maliennes, établies à proximité du camp, ont riposté", a expliqué la Minusma. "Un second groupe se dirigeant à pied vers l'autre camp de la Minusma a ouvert le feu. Les Casques bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus", a ajouté la mission onusienne, condamnant "cette attaque terroriste révoltante".
Lors d'une attaque distincte dans l'après-midi, des hommes armés ont pris d'assaut le quartier-général de la Minusma à Tombouctou (nord-ouest). Cinq gardes maliens de la mission de l'ONU, un membre de la gendarmerie malienne et un agent civil contractuel de la Minusma, ont été tués, a indiqué la Minusma. En outre, un garde de sécurité malien et six Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement.
"Six assaillants ont été abattus lors de la riposte", a précisé l'ONU. Une force de réaction rapide et des hélicoptères d'attaque ont été déployés pour "sécuriser" le QG et "traquer d'éventuels assaillants", a-t-elle expliqué.
Selon un responsable du gouvernorat de Tombouctou, les "terroristes" étaient armés de grenades et de Kalachnikov.
"Dès qu'ils sont arrivés devant l'entrée principale de la Minusma à Tombouctou, ils ont ouvert le feu sur les agents de sécurité d'une société de gardiennage qui travaille pour la Minusma", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire malienne.
- 'Lâche et ignoble' -
Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a condamné un "acte lâche et ignoble". Ces attaques à Douentza et Tombouctou contre les Casques bleus "peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international", a abondé à New York le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Dans un communiqué, les 15 membres du Conseil de sécurité ont aussi condamné les attaques contre les camps de l'ONU "qui ont causé la mort d'un Casque bleu togolais et blessé un autre". Ils appellent le Mali à enquêter "rapidement" sur ces attaques et à traduire leurs auteurs devant la justice.
Mardi, lors d'une réunion prévue de longue date, le Conseil de sécurité doit notamment discuter de la création d'une force militaire par les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) pour renforcer les dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région.
Cette force de quelque 5.000 hommes devrait être opérationnelle à l'automne, mais son financement est loin d'être assuré. Son coût est estimé à plus de 420 millions d'euros.
En mars-avril 2012, le nord du Mali est tombé sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur d'une déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes armés en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale conduite par la France, qui se poursuit actuellement. Des zones entières échappent cependant toujours au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.
Dans son communiqué, le Conseil de sécurité se dit préoccupé face à la situation sécuritaire au Mali. Il exhorte "les parties maliennes à appliquer totalement cet accord sans nouveau retard". "Sa pleine application et l'intensification des efforts contre des menaces asymétriques peuvent contribuer à améliorer la situation sécuritaire au Mali", estiment les membres du Conseil.