PUNAAUIA, jeudi 4 juillet 2013 – "Nous vous présentons le projet que nous avons baptisé Mahana Beach", nous sommes en fin de matinée et le président Gaston Flosse s’exprime au micro devant une quinzaine de journalistes et quelques professionnels du bâtiment. Derrière lui, une vue aérienne expose, colorés de rouge, les 43,7 hectares de terres domaniales dans la zone de Outumaoro. A ses côté, le vice président et les ministres du Tourisme, de l’Equipement. Le directeur régional du groupe Accor aussi, propriétaire des lieux pour quelques jours encore. La conférence de presse se tient dans l’espace du restaurant de l’ancien hôtel Sofitel Maeva Beach, en bord de mer à Faa’a.
Le Pays est sur le point d’acquérir le site de 7,8 hectares pour 950 millions Fcfp. Ce transfert de propriété, avant la fin juillet, portera à 52,8 hectares la surface des terres domaniales dans la zone, dont 32,3 en bord de mer, entre la pointe Tata’a de l’Intercontinental Tahiti et la marina Taina, incluant les zones Bel Air, Artisanat et Outumaoro plage.
"Il s’agit (…) de l’aménagement d’une vraie zone touristique, enfin", continue Gaston Flosse, remettant au goût du jour un projet que le Territoire nourrissait déjà en 1995 et pour lequel il avait acquis le foncier de l’ancien hôtel Bel Air, près de 5 hectares en bord de mer. "Aujourd’hui, nous avons la possibilité de le réaliser", ajoute le président avant d’exposer dans le détail les éléments du vaste complexe touristique qu’il souhaite voir sortir de terre : trois à quatre hôtels, soit près de 1 200 chambres, un palais des congrès, un auditorium, "un market place", des magasins de grand luxe, un agrandissement de la marina, une promenade en bord de mer allant de la pointe Tata’a jusqu’à la marina Taina, un site culturel sur la colline de la pointe Tata’a, considérée par la tradition comme un lieu où l’âme des défunts passait dans l’au-delà.
Un casino, éventuellement ? "Il faudrait que l’on me donne la preuve que cela nous apportera des touristes supplémentaires", évite le président tout en rappelant que la question fait l’objet d’une réflexion au sein de la majorité et qu’il n’est pas opposé au principe.
Les nouveaux touristes, il les voit plutôt surgir avec la création d’une route aérienne reliant Shanghai et Sao Paulo qui devra faire escale à Tahiti. "Ce complexe touristique, nous avons bon espoir qu’il soit très intéressant pour la clientèle chinoise et d’Amérique du sud", défend Gaston Flosse.
La démolition de l’ancien hôtel Sofitel Maeva Beach devrait débuter courant août prochain tandis que le Pays lancera un appel à candidature international pour conceptualiser l’aménagement de la zone et du remblai de 18 hectares gagnés sur la mer entre la marina Taina et le front de mer du Bel Air.
Le Pays estime que ce projet de complexe Mahana Beach pourrait représenter de 80 à 100 milliards Fcfp d’investissements et entre 2 300 et 2 500 emplois directs à l’horizon 2018-2020 "et presque autant durant le chantier", complète le président qui qualifie l’ensemble de "premier vrai projet touristique en Polynésie française". Les investissements seront réalisés sur la base de partenariats public-privés, le Pays mettant à disposition le foncier au moyen de baux emphytéotiques de 90 ans.
Mais pour l’instant, l’heure est encore à l’achat du site de l’ancien Maeva Beach. Le groupe Accor accepte l’offre de 950 millions Fcfp faite par le Pays. "Le groupe se recentre sur son métier premier qui est la gestion d’hôtels", a simplement justifié Christophe Faure, son directeur régional. "Nous n’avons pas vocation à porter du foncier". Le Maeva Beach a cessé d’être exploité en novembre dernier et accueillait depuis la direction commerciale et administrative du groupe hôtelier en Polynésie française. Les 950 millions Fcfp seront libérés par le Pays sur 3 exercices, moyennant le versement de 450 millions à la signature de l’acte, puis le versement de deux annuités de 250 millions assortis d’un taux d’intérêt de 2%.
Une bonne affaire pour la Polynésie française qui lève ce foncier en bord de mer au prix de 12 191 Fcfp le mètre carré. Et la promesse d’un vaste aménagement urbanistique de nature à totalement requalifier la vocation de cette zone à cheval entre les communes de Faa’a et de Punaauia. Encore faudra-t-il au préalable que le Pays trouve de quoi reloger la centaine de familles qui s’est installée, au fil des années, sur le littoral du futur Mahana Beach.
Le Pays est sur le point d’acquérir le site de 7,8 hectares pour 950 millions Fcfp. Ce transfert de propriété, avant la fin juillet, portera à 52,8 hectares la surface des terres domaniales dans la zone, dont 32,3 en bord de mer, entre la pointe Tata’a de l’Intercontinental Tahiti et la marina Taina, incluant les zones Bel Air, Artisanat et Outumaoro plage.
"Il s’agit (…) de l’aménagement d’une vraie zone touristique, enfin", continue Gaston Flosse, remettant au goût du jour un projet que le Territoire nourrissait déjà en 1995 et pour lequel il avait acquis le foncier de l’ancien hôtel Bel Air, près de 5 hectares en bord de mer. "Aujourd’hui, nous avons la possibilité de le réaliser", ajoute le président avant d’exposer dans le détail les éléments du vaste complexe touristique qu’il souhaite voir sortir de terre : trois à quatre hôtels, soit près de 1 200 chambres, un palais des congrès, un auditorium, "un market place", des magasins de grand luxe, un agrandissement de la marina, une promenade en bord de mer allant de la pointe Tata’a jusqu’à la marina Taina, un site culturel sur la colline de la pointe Tata’a, considérée par la tradition comme un lieu où l’âme des défunts passait dans l’au-delà.
Un casino, éventuellement ? "Il faudrait que l’on me donne la preuve que cela nous apportera des touristes supplémentaires", évite le président tout en rappelant que la question fait l’objet d’une réflexion au sein de la majorité et qu’il n’est pas opposé au principe.
Les nouveaux touristes, il les voit plutôt surgir avec la création d’une route aérienne reliant Shanghai et Sao Paulo qui devra faire escale à Tahiti. "Ce complexe touristique, nous avons bon espoir qu’il soit très intéressant pour la clientèle chinoise et d’Amérique du sud", défend Gaston Flosse.
La démolition de l’ancien hôtel Sofitel Maeva Beach devrait débuter courant août prochain tandis que le Pays lancera un appel à candidature international pour conceptualiser l’aménagement de la zone et du remblai de 18 hectares gagnés sur la mer entre la marina Taina et le front de mer du Bel Air.
Le Pays estime que ce projet de complexe Mahana Beach pourrait représenter de 80 à 100 milliards Fcfp d’investissements et entre 2 300 et 2 500 emplois directs à l’horizon 2018-2020 "et presque autant durant le chantier", complète le président qui qualifie l’ensemble de "premier vrai projet touristique en Polynésie française". Les investissements seront réalisés sur la base de partenariats public-privés, le Pays mettant à disposition le foncier au moyen de baux emphytéotiques de 90 ans.
Mais pour l’instant, l’heure est encore à l’achat du site de l’ancien Maeva Beach. Le groupe Accor accepte l’offre de 950 millions Fcfp faite par le Pays. "Le groupe se recentre sur son métier premier qui est la gestion d’hôtels", a simplement justifié Christophe Faure, son directeur régional. "Nous n’avons pas vocation à porter du foncier". Le Maeva Beach a cessé d’être exploité en novembre dernier et accueillait depuis la direction commerciale et administrative du groupe hôtelier en Polynésie française. Les 950 millions Fcfp seront libérés par le Pays sur 3 exercices, moyennant le versement de 450 millions à la signature de l’acte, puis le versement de deux annuités de 250 millions assortis d’un taux d’intérêt de 2%.
Une bonne affaire pour la Polynésie française qui lève ce foncier en bord de mer au prix de 12 191 Fcfp le mètre carré. Et la promesse d’un vaste aménagement urbanistique de nature à totalement requalifier la vocation de cette zone à cheval entre les communes de Faa’a et de Punaauia. Encore faudra-t-il au préalable que le Pays trouve de quoi reloger la centaine de familles qui s’est installée, au fil des années, sur le littoral du futur Mahana Beach.