Versailles, France | AFP | lundi 03/07/2017 - Emmanuel Macron a solennellement promis lundi à la tribune du Congrès, dans les fastes de Versailles, de répondre à "l'impatience" des Français par un "changement profond", symbolisé par une multitude de réformes institutionnelles comme la "réduction d'un tiers" du nombre de parlementaires ou l'introduction d'une "dose de proportionnelle".
"Ce qui nous est demandé par le peuple, c'est de renouer avec l'esprit de conquête (...) pour le réconcilier avec lui-même", une "véritable révolution", a lancé le chef de l'Etat.
Quant à sa décision de devancer de 24 heures la déclaration de politique générale de son Premier ministre Edouard Philippe, elle obéissait à une "nécessité", a-t-il répondu à ceux qui lui reprochaient une "dérive monarchique".
"Le Président de la République doit fixer le sens du quinquennat (...). Il revient au Premier ministre qui dirige l’action du gouvernement de lui donner corps", a-t-il résumé.
Devant le congrès qui a réservé de timides et rares applaudissements à ce qui se voulait une sorte de discours sur l'état de l'Union à l'américaine, Emmanuel Macron a confirmé un certain nombre de promesses de campagne. A commencer par la réduction du nombre de parlementaires qui s'étendra, au-delà de l'Assemblée et du Sénat, au Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Confirmée aussi, l'introduction d'une "dose de proportionnelle" qui doit, selon lui, permettre à "toutes les sensibilités" d'être "justement représentées" au Parlement, mais dont les modalités restent à préciser tout comme celles de la limitation "dans le temps" des mandats parlementaires, pas plus de trois s'il s'en tient à son programme.
Pour "renforcer" le Parlement, il s'agit également de "mettre un terme à la prolifération législative" et de soumettre les "textes importants", comme les futures lois sur le dialogue social ou le terrorisme, à une "évaluation", deux ans après leur mise en oeuvre. Le droit de pétition, a-t-il ajouté sans plus de détails, sera également réformé.
Le chef de l'Etat entend mener ces transformations au pas de charge pour qu'elles soient "parachevées d'ici un an". A cette fin, il compte les soumettre "au vote du Parlement" mais, a-t-il prévenu, "si cela est nécessaire, je recourrai au vote de nos concitoyens par voie de référendum".
Autre annonce majeure: "la suppression de la Cour de Justice de la République", une "juridiction d'exception", selon lui. "Les ministres doivent devenir comptables des actes accomplis" dans l'exercice de leurs fonctions, a-t-il souligné.
Quant au Cese, que le temps avait "figé", ses "règles de représentativité" doivent être réformées de "fond en comble" pour qu'il devienne "le forum de notre République".
Peu disert sur la lutte contre le chômage qui a atteint "des niveaux insupportables", Emmanuel Macron a pris des accents libéraux pour estimer que l’État, en protégeant les plus faibles, ne devait pas les transformer "en mineurs incapables" ou "en assistés permanents".
"Nous devons substituer à l'idée d'aide sociale, à la charité publique, aux dispositifs parcellaires, une vraie politique de l'inclusion de tous", a insisté le chef de l’Etat qui entend toutefois "protéger les plus faibles".
Dans son discours d'une heure et demie, Emmanuel Macron s'est élevé aussi contre les "nombreux (...) faux procès".
"S’agit-il de libéraliser le code du travail? On nous dira qu’il s’agit de répondre aux diktats de Bruxelles. S’agit-il de réduire nos dépenses publiques pour éviter que nos enfants paient le prix de nos renoncements? S’agit-il sortir de l’état d’urgence? On nous dira qu’on brade nos libertés. Rien de tout cela n’est vrai", a-t-il assuré.
Dans un climat marqué par les affaires, il a appelé parallèlement les médias à "en finir avec cette recherche incessante du scandale".
Cette adresse solennelle aux parlementaires des deux chambres et, à travers eux, aux Français, a vocation à devenir un rendez-vous annuel pour "rendre compte".
Première expression à large spectre d'un mandat entamé depuis un mois et demi, l'événement était attendu avec d'autant plus d'intérêt qu'Emmanuel Macron a fait de la parole rare l'une des marques de son quinquennat. Il a fait savoir qu'il ne se prêterait pas à la traditionnelle interview du 14 juillet.
Si les 577 députés et 348 sénateurs ont été conviés à Versailles où ils ont pris place par ordre alphabétique dans l'hémicycle, une cinquantaine de sièges sont restés vacants, à commencer par ceux des députés du groupe La France insoumise (LFI) et des parlementaires communistes qui ont boycotté l'événement.
Jean-Luc Mélenchon, le leader de LFI, a ironisé sur "l'interminable pluie de truismes" qui s'est abattue sur le Congrès. A l'autre extrémité de l'échiquier politique, Marine Le Pen, la présidente du FN, a dénoncé le "flou lyrique" d'un "sermon de télévangéliste".
"Ce qui nous est demandé par le peuple, c'est de renouer avec l'esprit de conquête (...) pour le réconcilier avec lui-même", une "véritable révolution", a lancé le chef de l'Etat.
Quant à sa décision de devancer de 24 heures la déclaration de politique générale de son Premier ministre Edouard Philippe, elle obéissait à une "nécessité", a-t-il répondu à ceux qui lui reprochaient une "dérive monarchique".
"Le Président de la République doit fixer le sens du quinquennat (...). Il revient au Premier ministre qui dirige l’action du gouvernement de lui donner corps", a-t-il résumé.
Devant le congrès qui a réservé de timides et rares applaudissements à ce qui se voulait une sorte de discours sur l'état de l'Union à l'américaine, Emmanuel Macron a confirmé un certain nombre de promesses de campagne. A commencer par la réduction du nombre de parlementaires qui s'étendra, au-delà de l'Assemblée et du Sénat, au Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Confirmée aussi, l'introduction d'une "dose de proportionnelle" qui doit, selon lui, permettre à "toutes les sensibilités" d'être "justement représentées" au Parlement, mais dont les modalités restent à préciser tout comme celles de la limitation "dans le temps" des mandats parlementaires, pas plus de trois s'il s'en tient à son programme.
Pour "renforcer" le Parlement, il s'agit également de "mettre un terme à la prolifération législative" et de soumettre les "textes importants", comme les futures lois sur le dialogue social ou le terrorisme, à une "évaluation", deux ans après leur mise en oeuvre. Le droit de pétition, a-t-il ajouté sans plus de détails, sera également réformé.
Le chef de l'Etat entend mener ces transformations au pas de charge pour qu'elles soient "parachevées d'ici un an". A cette fin, il compte les soumettre "au vote du Parlement" mais, a-t-il prévenu, "si cela est nécessaire, je recourrai au vote de nos concitoyens par voie de référendum".
Autre annonce majeure: "la suppression de la Cour de Justice de la République", une "juridiction d'exception", selon lui. "Les ministres doivent devenir comptables des actes accomplis" dans l'exercice de leurs fonctions, a-t-il souligné.
Quant au Cese, que le temps avait "figé", ses "règles de représentativité" doivent être réformées de "fond en comble" pour qu'il devienne "le forum de notre République".
Peu disert sur la lutte contre le chômage qui a atteint "des niveaux insupportables", Emmanuel Macron a pris des accents libéraux pour estimer que l’État, en protégeant les plus faibles, ne devait pas les transformer "en mineurs incapables" ou "en assistés permanents".
- 'Faux procès' -
"Nous devons substituer à l'idée d'aide sociale, à la charité publique, aux dispositifs parcellaires, une vraie politique de l'inclusion de tous", a insisté le chef de l’Etat qui entend toutefois "protéger les plus faibles".
Dans son discours d'une heure et demie, Emmanuel Macron s'est élevé aussi contre les "nombreux (...) faux procès".
"S’agit-il de libéraliser le code du travail? On nous dira qu’il s’agit de répondre aux diktats de Bruxelles. S’agit-il de réduire nos dépenses publiques pour éviter que nos enfants paient le prix de nos renoncements? S’agit-il sortir de l’état d’urgence? On nous dira qu’on brade nos libertés. Rien de tout cela n’est vrai", a-t-il assuré.
Dans un climat marqué par les affaires, il a appelé parallèlement les médias à "en finir avec cette recherche incessante du scandale".
Cette adresse solennelle aux parlementaires des deux chambres et, à travers eux, aux Français, a vocation à devenir un rendez-vous annuel pour "rendre compte".
Première expression à large spectre d'un mandat entamé depuis un mois et demi, l'événement était attendu avec d'autant plus d'intérêt qu'Emmanuel Macron a fait de la parole rare l'une des marques de son quinquennat. Il a fait savoir qu'il ne se prêterait pas à la traditionnelle interview du 14 juillet.
Si les 577 députés et 348 sénateurs ont été conviés à Versailles où ils ont pris place par ordre alphabétique dans l'hémicycle, une cinquantaine de sièges sont restés vacants, à commencer par ceux des députés du groupe La France insoumise (LFI) et des parlementaires communistes qui ont boycotté l'événement.
Jean-Luc Mélenchon, le leader de LFI, a ironisé sur "l'interminable pluie de truismes" qui s'est abattue sur le Congrès. A l'autre extrémité de l'échiquier politique, Marine Le Pen, la présidente du FN, a dénoncé le "flou lyrique" d'un "sermon de télévangéliste".