Paris, France | AFP | lundi 21/08/2017 - Pour la première fois sous la Ve République, l'épouse du président, Brigitte Macron, a été dotée par l'Elysée d'un rôle officiel, entérinant une mission et des moyens jusqu'ici informels, dans une volonté de transparence.
Publiée lundi, cette "charte de transparence relative au statut du conjoint de chef de l'Etat" - où l'expression de "Première dame" ne figure pas - détaille des fonctions classiques de représentation, sans rémunération ni budget propre, mais avec des frais et des conseillers fournis par la présidence.
Le texte ne constitue pas un statut officiel de conjoint présidentiel : "il ne s'agit pas d'un statut juridique mais d'un engagement, qui ne vaut que pour Brigitte Macron et pour la durée du mandat d'Emmanuel Macron", a précisé à l'AFP son entourage.
Ses missions consistent principalement à assurer la représentation de la France aux côtés du chef de l'État, répondre aux sollicitations reçues par courrier ou par téléphone, soutenir par son parrainage des manifestions à caractère caritatif, culturel ou social ou superviser les réceptions au Palais. Des obligations habituelles des conjoints de chef d'Etat.
Seule surprise, "le président de la République pourra charger son épouse de missions particulières de réflexion et de propositions", qui seront rendues publiques sur le site de la présidence, est-il précisé.
Ses frais et son cabinet (deux conseillers présidentiels mis à sa disposition et un secrétariat) seront pris sur le budget de la présidence, "que François Hollande utilisait tout seul", ajoute la même source.
"Les coûts de fonctionnement associés au conjoint du chef de l’Etat feront l'objet d’une présentation transparente dans la comptabilité analytique de l’Elysée, soumise au contrôle de la Cour des Comptes qui en rendra compte publiquement par un rapport spécifique", précise l'Elysée.
Le site elysee.fr publiera aussi un agenda de ses "actions et déplacements" et les récapitule depuis le 14 mai, date de son entrée à l'Elysée aux côtés du plus jeune président de l'histoire de France.
Raquel Garrido, l'un des figures de la France Insoumise, a tweeté lundi : "Bon vent à Brigitte Macron et question : que pense-t-elle du fait que les conjoints de députés ont été blacklistés de l'Assemblée nationale ?"
La question du rôle de Brigitte Macron a suscité cet été une pétition "contre le statut de Première dame" qui a réuni 316.000 signatures en quelques semaines.
Cette pétition s'insurgeait contre le fait qu'elle puisse "obtenir un budget sur des fonds publics" en période de restriction des dépenses de l'Etat.
A l'Assemblée, des députés de la France Insoumise s'étaient saisis du sujet, contestant que soit "entériné un rôle qui n'a pas lieu d'être" et avaient déposé un amendement pour que des moyens ne puissent être donnés aux conjoints du président.
Brigitte Macron assurait dans un récent entretien au magazine "Elle" vouloir assumer son "rôle public" en toute transparence.
Avant elle, Bernadette Chirac disposait d'une vingtaine de collaborateurs, Carla Bruni-Sarkozy de huit et Valérie Trierweiler de cinq.
Depuis son élection, Emmanuel Macron s'affiche souvent avec son épouse, qui l'a accompagné lors de nombreuses réunions internationales et a reçu avec lui des chefs d'Etat et des personnalités.
Aucune République ne prévoit de statut officiel du conjoint du chef de l'Etat, même pas les Etats-Unis où la Première dame est très visible.
En France, l'idée d'un tel statut avait jusqu'ici toujours été rejetée à droite comme à gauche. En 2014, François de Rugy, alors simple député écologiste, ne voulait pour les conjoints même plus de "place réservée dans les manifestations officielles".
Publiée lundi, cette "charte de transparence relative au statut du conjoint de chef de l'Etat" - où l'expression de "Première dame" ne figure pas - détaille des fonctions classiques de représentation, sans rémunération ni budget propre, mais avec des frais et des conseillers fournis par la présidence.
Le texte ne constitue pas un statut officiel de conjoint présidentiel : "il ne s'agit pas d'un statut juridique mais d'un engagement, qui ne vaut que pour Brigitte Macron et pour la durée du mandat d'Emmanuel Macron", a précisé à l'AFP son entourage.
Ses missions consistent principalement à assurer la représentation de la France aux côtés du chef de l'État, répondre aux sollicitations reçues par courrier ou par téléphone, soutenir par son parrainage des manifestions à caractère caritatif, culturel ou social ou superviser les réceptions au Palais. Des obligations habituelles des conjoints de chef d'Etat.
Seule surprise, "le président de la République pourra charger son épouse de missions particulières de réflexion et de propositions", qui seront rendues publiques sur le site de la présidence, est-il précisé.
Ses frais et son cabinet (deux conseillers présidentiels mis à sa disposition et un secrétariat) seront pris sur le budget de la présidence, "que François Hollande utilisait tout seul", ajoute la même source.
"Les coûts de fonctionnement associés au conjoint du chef de l’Etat feront l'objet d’une présentation transparente dans la comptabilité analytique de l’Elysée, soumise au contrôle de la Cour des Comptes qui en rendra compte publiquement par un rapport spécifique", précise l'Elysée.
Le site elysee.fr publiera aussi un agenda de ses "actions et déplacements" et les récapitule depuis le 14 mai, date de son entrée à l'Elysée aux côtés du plus jeune président de l'histoire de France.
Raquel Garrido, l'un des figures de la France Insoumise, a tweeté lundi : "Bon vent à Brigitte Macron et question : que pense-t-elle du fait que les conjoints de députés ont été blacklistés de l'Assemblée nationale ?"
- Pas de statut juridique -
Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait promis de "clarifier" le rôle de son épouse, en en faisant un combat presque personnel. "Elle aura un rôle, elle ne sera pas cachée, parce qu'elle partage ma vie, que son avis est important", avait-il lancé. Le 7 août, l'Elysée a précisé qu'il s'agirait seulement d'une "charte de transparence", pas d'une loi ou d'un décret.La question du rôle de Brigitte Macron a suscité cet été une pétition "contre le statut de Première dame" qui a réuni 316.000 signatures en quelques semaines.
Cette pétition s'insurgeait contre le fait qu'elle puisse "obtenir un budget sur des fonds publics" en période de restriction des dépenses de l'Etat.
A l'Assemblée, des députés de la France Insoumise s'étaient saisis du sujet, contestant que soit "entériné un rôle qui n'a pas lieu d'être" et avaient déposé un amendement pour que des moyens ne puissent être donnés aux conjoints du président.
Brigitte Macron assurait dans un récent entretien au magazine "Elle" vouloir assumer son "rôle public" en toute transparence.
Avant elle, Bernadette Chirac disposait d'une vingtaine de collaborateurs, Carla Bruni-Sarkozy de huit et Valérie Trierweiler de cinq.
Depuis son élection, Emmanuel Macron s'affiche souvent avec son épouse, qui l'a accompagné lors de nombreuses réunions internationales et a reçu avec lui des chefs d'Etat et des personnalités.
Aucune République ne prévoit de statut officiel du conjoint du chef de l'Etat, même pas les Etats-Unis où la Première dame est très visible.
En France, l'idée d'un tel statut avait jusqu'ici toujours été rejetée à droite comme à gauche. En 2014, François de Rugy, alors simple député écologiste, ne voulait pour les conjoints même plus de "place réservée dans les manifestations officielles".