TAHITI, le 20 juin 2021 - “Marquises, si lointaine Terre des Hommes” est le titre du livre paru chez Nevicata, dans la collection L’âme des peuples. Il est l’œuvre de Loïc Josse qui a séjourné à plusieurs reprises dans l’archipel. Il propose un récit suivi d'entretiens, notamment, ceux de Debora Kimittete et de Ben Teikitutoua.
Les éditions belges Nevicata proposent une collection intitulée L’âme des peuples. Et c’est pour elle que Loïc Josse a pris la plume. Il signe “Marquises, si lointaine terre des hommes” paru en juin.
Loïc Josse a longtemps été libraire à Saint-Malo. Il est passionné de mer, de voyages et de littérature. Conférencier sur l’Aranui, il a séjourné à plusieurs reprises, plusieurs mois, aux Marquises, sillonnant dans différentes îles de l’archipel. “Je reste à chaque fois entre deux et quatre mois depuis 2015 et, même si j’ai eu la chance de visiter toutes les îles, je connais surtout Ua Pou et Tahuata”, précise celui qui est tombé amoureux de la Terre des hommes.
Il s’en explique : “Je crois qu’il y a deux raisons à cela, d’abord, je suis Breton et je crois que quelque chose nous relie profondément. C’est du domaine de la mer et de l’insularité. Ensuite, outre les paysages, j’ai été frappé par la résilience de ce peuple”. Un terme “à la mode et qui m’énerve mais qui dit bien cette capacité des Marquisiens, dont on disait qu’ils allaient disparaître, à faire (re)vivre leur culture”.
Loïc Josse insiste en rappelant que les Marquisiens sont toujours là en dépit des interdictions et épidémies qui ont décimé les femmes et les hommes de Te fenua enata. “Aujourd’hui on les connaît partout dans le monde via le Patutiki, le Matavaa”. Il dit avoir été “bluffé” et “profondément impressionné”. Il ajoute avoir eu la chance de faire de belles et intenses rencontres.
Passeur de mémoire
Il a fait la connaissance de son éditeur à l’occasion du festival international de littérature Les Étonnants voyageurs. “Il m’a demandé si je ne voulais pas écrire quelque chose sur la Polynésie”, rapporte Loïc Josse. Il a tout de suite imaginé consacrer un volume entier de l’âme des peuples aux Marquises compte tenu de leur “originalité”. Un deuxième tome sur les Îles Sous-le-Vent et les Tuamotu suivra.
Pour cette initiative, à savoir raconter l’âme des Marquisiens, Loïc Josse se définit plus comme “un passeur de mémoire” que comme un “écrivain”. Tout ce qu’il a rédigé jusqu’alors a été historique. Il s’est déjà intéressé à la Bretagne, la pêche et la navigation de cette région. Il ne voulait pas “d’un carnet de voyage supplémentaire” ou d’un “catalogue touristique” car il en existe déjà “une multitude”. L’objectif, là, était de rassembler “ce que disent et pensent les gens, ce qu’ils ont à dire, eux, là-bas”.
Pour écrire son récit, il s’est appuyé sur les nombreux liens qu’il a tissés, les rencontres qu’il a faites, les mots échangés et récoltés sur place. L’ouvrage comprend en plus trois entretiens, des témoignages de figures emblématiques de la Terre des hommes. Il y a le couple Pierre et Marie-Noëlle Ottino-Garanger pour leur travail mais aussi leur démarche : l’archéologie participative. “Je ne crois pas avoir vu ça ailleurs”. Il y a également Débora Kimitete, épouse de feu Lucien Kimitete. Celle-ci revient sur les actions entreprises par son mari qui ont donné un élan à son peuple. Enfin, Ben Teikitutoua, artisan du renouveau culturel, a lui aussi la parole.
Loïc Josse décrit : “Ils parlent de leur histoire, du quotidien aujourd’hui, des perspectives, je me suis mis en retrait”. Il aimerait que cela donne envie aux lecteurs de faire ce que lui a pu faire, se rendre aux Marquises et s’entretenir avec les Marquises. Un jour, peut-être ?
Les éditions belges Nevicata proposent une collection intitulée L’âme des peuples. Et c’est pour elle que Loïc Josse a pris la plume. Il signe “Marquises, si lointaine terre des hommes” paru en juin.
Loïc Josse a longtemps été libraire à Saint-Malo. Il est passionné de mer, de voyages et de littérature. Conférencier sur l’Aranui, il a séjourné à plusieurs reprises, plusieurs mois, aux Marquises, sillonnant dans différentes îles de l’archipel. “Je reste à chaque fois entre deux et quatre mois depuis 2015 et, même si j’ai eu la chance de visiter toutes les îles, je connais surtout Ua Pou et Tahuata”, précise celui qui est tombé amoureux de la Terre des hommes.
Il s’en explique : “Je crois qu’il y a deux raisons à cela, d’abord, je suis Breton et je crois que quelque chose nous relie profondément. C’est du domaine de la mer et de l’insularité. Ensuite, outre les paysages, j’ai été frappé par la résilience de ce peuple”. Un terme “à la mode et qui m’énerve mais qui dit bien cette capacité des Marquisiens, dont on disait qu’ils allaient disparaître, à faire (re)vivre leur culture”.
Loïc Josse insiste en rappelant que les Marquisiens sont toujours là en dépit des interdictions et épidémies qui ont décimé les femmes et les hommes de Te fenua enata. “Aujourd’hui on les connaît partout dans le monde via le Patutiki, le Matavaa”. Il dit avoir été “bluffé” et “profondément impressionné”. Il ajoute avoir eu la chance de faire de belles et intenses rencontres.
Passeur de mémoire
Il a fait la connaissance de son éditeur à l’occasion du festival international de littérature Les Étonnants voyageurs. “Il m’a demandé si je ne voulais pas écrire quelque chose sur la Polynésie”, rapporte Loïc Josse. Il a tout de suite imaginé consacrer un volume entier de l’âme des peuples aux Marquises compte tenu de leur “originalité”. Un deuxième tome sur les Îles Sous-le-Vent et les Tuamotu suivra.
Pour cette initiative, à savoir raconter l’âme des Marquisiens, Loïc Josse se définit plus comme “un passeur de mémoire” que comme un “écrivain”. Tout ce qu’il a rédigé jusqu’alors a été historique. Il s’est déjà intéressé à la Bretagne, la pêche et la navigation de cette région. Il ne voulait pas “d’un carnet de voyage supplémentaire” ou d’un “catalogue touristique” car il en existe déjà “une multitude”. L’objectif, là, était de rassembler “ce que disent et pensent les gens, ce qu’ils ont à dire, eux, là-bas”.
Pour écrire son récit, il s’est appuyé sur les nombreux liens qu’il a tissés, les rencontres qu’il a faites, les mots échangés et récoltés sur place. L’ouvrage comprend en plus trois entretiens, des témoignages de figures emblématiques de la Terre des hommes. Il y a le couple Pierre et Marie-Noëlle Ottino-Garanger pour leur travail mais aussi leur démarche : l’archéologie participative. “Je ne crois pas avoir vu ça ailleurs”. Il y a également Débora Kimitete, épouse de feu Lucien Kimitete. Celle-ci revient sur les actions entreprises par son mari qui ont donné un élan à son peuple. Enfin, Ben Teikitutoua, artisan du renouveau culturel, a lui aussi la parole.
Loïc Josse décrit : “Ils parlent de leur histoire, du quotidien aujourd’hui, des perspectives, je me suis mis en retrait”. Il aimerait que cela donne envie aux lecteurs de faire ce que lui a pu faire, se rendre aux Marquises et s’entretenir avec les Marquises. Un jour, peut-être ?
Une présentation de l’ouvrage
Les îles Marquises portent la marque d’hommes dont le peuple a failli disparaître, rompus à préserver leur culture et leur originalité. La symphonie turquoise des lagons polynésiens s’arrête ici, au pied de ces fascinants contreforts montagneux qui, jadis, hypnotisèrent Paul Gauguin et Jacques Brel. Les Marquises ne sont pas qu’une terre paradisiaque. Leur relief est rude. Leurs vallées sont hors d’atteinte. Les Marquisiens ont combattu pour voir enfin reconnues leurs racines, source de leur exceptionnelle résilience et de leur force pour surmonter les meurtrissures de leur passé. Ce petit livre n’est pas un guide. Il raconte les Marquises à travers l’histoire, les témoignages et les livres. Il tend aux Marquisiens le miroir de leur immémoriale solitude. Parce que pour comprendre ce peuple insulaire et fier, l’écouter est la première des règles. Un grand récit suivi d’entretiens avec Pierre et Marie-Noëlle Ottino-Garanger, Debora Kimitete et Ben Teikitutoua.
Les îles Marquises portent la marque d’hommes dont le peuple a failli disparaître, rompus à préserver leur culture et leur originalité. La symphonie turquoise des lagons polynésiens s’arrête ici, au pied de ces fascinants contreforts montagneux qui, jadis, hypnotisèrent Paul Gauguin et Jacques Brel. Les Marquises ne sont pas qu’une terre paradisiaque. Leur relief est rude. Leurs vallées sont hors d’atteinte. Les Marquisiens ont combattu pour voir enfin reconnues leurs racines, source de leur exceptionnelle résilience et de leur force pour surmonter les meurtrissures de leur passé. Ce petit livre n’est pas un guide. Il raconte les Marquises à travers l’histoire, les témoignages et les livres. Il tend aux Marquisiens le miroir de leur immémoriale solitude. Parce que pour comprendre ce peuple insulaire et fier, l’écouter est la première des règles. Un grand récit suivi d’entretiens avec Pierre et Marie-Noëlle Ottino-Garanger, Debora Kimitete et Ben Teikitutoua.