Haley à l'église
Papeete, le 29 Mai 2012 : Mercredi dernier, le quotidien La Dépêche de Tahiti consacrait maladroitement sa Une à la disparition tragique de la jeune Haley Héry, une adolescente de 14 ans décédée brutalement. Sans aucune réserve , le journal affichait la photo de la jeune fille souriante et pleine de vie et mettait en cause l'inhalation de déodorant par l'adolescente, alors même que le résultat de l'autopsie était loin d'être connu. Comble de la maladresse, c'est ce même jour que se déroulaient les obsèques de la jeune fille. Les réseaux sociaux avait alors réagit très vivement, plus de 500 commentaires ont été postés sur la page Facebook de la Dépêche, dénonçant tous, ou la plupart "une volonté malsaine de vouloir faire du sensationnel pour vendre des journaux sans respecter la douleur des familles". Le journaliste auteur de l'article avait alors tenté de justifier une démarche préventive, expliquant que l'article devait aussi mettre en garde les adolescents contre l'usage de cette "nouvelle drogue" et les dangers qu'il représente. Mais le choix de la Une incombe à l'équipe de direction qui ne s'est, à ce jour, pas manifestée.
Aujourd’hui les parents de la jeune fille ont choisi de réagir, pour expliquer leur douleur, tout d'abord, mais surtout dénoncer une pratique journalistique qu'ils ne pardonnent pas. Ils ont organisé une conférence de presse sur la tombe de la petite Haley à Paea et c'est plein d'émotion qu'ils ont expliqué leur démarche:
Aujourd’hui les parents de la jeune fille ont choisi de réagir, pour expliquer leur douleur, tout d'abord, mais surtout dénoncer une pratique journalistique qu'ils ne pardonnent pas. Ils ont organisé une conférence de presse sur la tombe de la petite Haley à Paea et c'est plein d'émotion qu'ils ont expliqué leur démarche:
A Orofara, ses amis ont lâché des ballons mauves
"Durant la conférence de presse, les parents de la Haley ont souhaité remercier toutes les personnes qui ont soutenu la famille dans cette dure épreuve. La disparition soudaine de Haley laisse un grand vide derrière elle. Elle était très appréciée au sein de sa famille, de sa famille élargie, de son groupe d’amis (et elle en avait en grande quantité), du monde du taekonwdo, du monde du surf, du monde du kite surf pour sa belle énergie, sa bonne humeur, sa détermination et ses prouesses sportives.
Ils ont surtout souhaité remercier plus particulièrement tous les jeunes qui se sont mobilisés pour rendre hommage à Haley en pensant notamment:
- à tous les messages démonstratifs reçus
- à toutes ces fleurs qui inondent sa tombe aujourd’hui et même la maison familiale.
- aux chansons qui lui ont été dédiées
- aux lâchers de ballons mauves qu’elle aurait adorés
- à la haie d’honneur des sportifs du Taekwondo
- à l’hommage émouvant des surfeurs à Orofara, son spot préféré
Ils ont souhaité également lors de cette conférence de presse manifester leur indignation pour ne pas dire leur « dégoût depuis la parution de la UNE et de l’article sur Haley dans la Dépêche, le mercredi 23 mai, jour de ses funérailles. Le visage de Haley en 1ère page accompagné d’un gros titre en rouge, des photos d’elle, son identité et les détails de l’enquête révélés à la sauce La Dépêche avec le nom de monsieur le Procureur José Thorel cité nous ont révolté. Le journaliste, auteur de cet article n’a pas pris la peine de contacter la famille de Haley pour recueillir ses propos, pour lui demander l’autorisation de publier quoique ce soit sur leur enfant mineure décédée brutalement. »
"Quel parent souhaite voir la photo de son enfant mineur en 1ère page d’un journal sans son autorisation et sans avoir été prévenu de quoique ce soit ?" S’est demandé la famille. Le jour des obsèques qui plus est. Ils remercient également tous ceux qui ont laissé des centaines de commentaires sur le facebook de La Dépêche concernant ces débordements du droit à l’information. « Commentaires qui ont été rapidement supprimés, messieurs, mesdames de La Dépêche. Et nous, nous faisons comment pour supprimer vos odieuses publications du 23 mai ?
La famille se dit favorable à la prévention contre l’utilisation de déodorant et autres ? Oui, bien sûr, en direction de la population afin de l’avertir de tous ces dangers qui guettent nos jeunes. Mais utiliser un titre choc, des photos de Haley et son identité, le jour de ses obsèques à l’insu de sa famille, ils doutent de l’efficacité de la prévention. D’autant plus que la famille avait rencontré Monsieur le substitut du procureur, monsieur Michel Bonnelieu en charge du dossier, lui-même (et pas une source proche du dossier, svp) a affirmé que « l’autopsie n’a rien révélé, nous attendons les résultats des prélèvements envoyés en Métropole ». Imaginez l’étonnement de la famille en lisant dans la Dépêche : « l’autopsie confirme « à 95% » cette hypothèse ». D’où sort cette affirmation ? se demande la famille qui attend les résultats des analyses car ils souhaitent connaître la vérité sur le décès de Haley afin de poursuivre leur travail de deuil.
En attendant ils demandent aux médias et à certains en particulier de cesser de bafouer les défunts, à fortiori mineurs et leurs familles sous de faux prétextes.
Parce que ce n’est pas la première fois que la Dépêche agit de cette façon, la famille de Haley invite toutes les familles victimes des agissements de cette presse irrespectueuse de se joindre à elle en contactant le 75 10 85. Elle demande au journal, à la presse en général de respecter l’intégrité, l’identité des personnes sur lesquelles ils écrivent de même que le deuil des familles.
Et pour finir, ils ont annoncé qu’ils intenteront une action en justice contre La Dépêche et toutes les personnes concernées par l’utilisation abusive de l’image et de l’identité d’une mineure sans le consentement de ses parents."
»
Un ami de la famille
Ils ont surtout souhaité remercier plus particulièrement tous les jeunes qui se sont mobilisés pour rendre hommage à Haley en pensant notamment:
- à tous les messages démonstratifs reçus
- à toutes ces fleurs qui inondent sa tombe aujourd’hui et même la maison familiale.
- aux chansons qui lui ont été dédiées
- aux lâchers de ballons mauves qu’elle aurait adorés
- à la haie d’honneur des sportifs du Taekwondo
- à l’hommage émouvant des surfeurs à Orofara, son spot préféré
Ils ont souhaité également lors de cette conférence de presse manifester leur indignation pour ne pas dire leur « dégoût depuis la parution de la UNE et de l’article sur Haley dans la Dépêche, le mercredi 23 mai, jour de ses funérailles. Le visage de Haley en 1ère page accompagné d’un gros titre en rouge, des photos d’elle, son identité et les détails de l’enquête révélés à la sauce La Dépêche avec le nom de monsieur le Procureur José Thorel cité nous ont révolté. Le journaliste, auteur de cet article n’a pas pris la peine de contacter la famille de Haley pour recueillir ses propos, pour lui demander l’autorisation de publier quoique ce soit sur leur enfant mineure décédée brutalement. »
"Quel parent souhaite voir la photo de son enfant mineur en 1ère page d’un journal sans son autorisation et sans avoir été prévenu de quoique ce soit ?" S’est demandé la famille. Le jour des obsèques qui plus est. Ils remercient également tous ceux qui ont laissé des centaines de commentaires sur le facebook de La Dépêche concernant ces débordements du droit à l’information. « Commentaires qui ont été rapidement supprimés, messieurs, mesdames de La Dépêche. Et nous, nous faisons comment pour supprimer vos odieuses publications du 23 mai ?
La famille se dit favorable à la prévention contre l’utilisation de déodorant et autres ? Oui, bien sûr, en direction de la population afin de l’avertir de tous ces dangers qui guettent nos jeunes. Mais utiliser un titre choc, des photos de Haley et son identité, le jour de ses obsèques à l’insu de sa famille, ils doutent de l’efficacité de la prévention. D’autant plus que la famille avait rencontré Monsieur le substitut du procureur, monsieur Michel Bonnelieu en charge du dossier, lui-même (et pas une source proche du dossier, svp) a affirmé que « l’autopsie n’a rien révélé, nous attendons les résultats des prélèvements envoyés en Métropole ». Imaginez l’étonnement de la famille en lisant dans la Dépêche : « l’autopsie confirme « à 95% » cette hypothèse ». D’où sort cette affirmation ? se demande la famille qui attend les résultats des analyses car ils souhaitent connaître la vérité sur le décès de Haley afin de poursuivre leur travail de deuil.
En attendant ils demandent aux médias et à certains en particulier de cesser de bafouer les défunts, à fortiori mineurs et leurs familles sous de faux prétextes.
Parce que ce n’est pas la première fois que la Dépêche agit de cette façon, la famille de Haley invite toutes les familles victimes des agissements de cette presse irrespectueuse de se joindre à elle en contactant le 75 10 85. Elle demande au journal, à la presse en général de respecter l’intégrité, l’identité des personnes sur lesquelles ils écrivent de même que le deuil des familles.
Et pour finir, ils ont annoncé qu’ils intenteront une action en justice contre La Dépêche et toutes les personnes concernées par l’utilisation abusive de l’image et de l’identité d’une mineure sans le consentement de ses parents."
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Un ami de la famille
L'équipe de Tahiti Infos présente toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Haley.
Photos transmises à Tahiti Infos par la famille
Photos transmises à Tahiti Infos par la famille
Haley est enterrée à Paea