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Les oeufs "Kinder Surprise" en ligne de mire des douaniers américains


Les oeufs "Kinder Surprise" en ligne de mire des douaniers américains
OTTAWA, 11 janvier 2011 (AFP) - Déjà sur les dents pour prévenir toute infiltration terroriste ou trafic de drogue, les douaniers américains en poste à la frontière canadienne traquent scrupuleusement les importations d'oeufs en chocolat "Kinder Surprise", rapportaient mardi les médias canadiens.

Une Canadienne dénommée Lind Bird a fait les frais de cette interdiction méconnue le mois dernier. Alors qu'elle voulait se rendre aux Etats-Unis, elle a été contrôlée par les douaniers qui, au hasard, ont désigné son véhicule pour une inspection complète: c'est alors que les agents ont découvert un oeuf en chocolat "Kinder Surprise".

Ils ont aussitôt saisi la sucrerie, estimant qu'il s'agissait de contrebande, a-t-elle dit à la télévision publique CBC.

"Ils en faisaient tout un plat et disaient +Si on vous avait attrapée de l'autre côté de la frontière (c'est-à-dire en territoire américain), vous auriez été condamnée à une amende de 300 dollars+", a raconté Mme Bird, jugeant tout cela "ridicule".

Le chocolatier italien Ferrero a lancé son fameux produit en 1972 mais a été interdit de marché américain après que Washington eut formulé la crainte de voir les jeunes enfants s'étouffer en avalant les petits jouets se trouvant à l'intérieur des chocolats. Le Canada en a en revanche autorisé la vente en 1975.

En 2009, les douaniers américains ont confisqué plus de 25.000 de ces oeufs en chocolat lors de quelque 2.000 saisies, a indiqué à l'AFP un porte-parole du département de la Sécurité intérieure, Mike Milne.

"Ce sont principalement des particuliers", a-t-il noté, soulignant que cette "contrebande" connaissait un pic à Noël et un autre à Pâques.

L'affaire de Mme Bird s'est conclue par une lettre de sept pages des autorités américaines qui lui demandaient son autorisation pour procéder à la destruction du "Kinder Surprise", a-t-elle ajouté à la CBC.

"Je pensais qu'il s'agissait d'une blague. J'ai dû lire (le courrier) deux fois: ils étaient sérieux."


Rédigé par AFP le Mardi 11 Janvier 2011 à 10:39 | Lu 1262 fois