Tahiti, le 5 décembre 2024 - Pour clôturer le séminaire des garde-côtes de l’océan Pacifique, les forces de Polynésie française ont réalisé des exercices à la base navale de Papeete devant leurs homologues venus de tout le Pacifique Sud. L’occasion de démonter leur savoir-faire et l’aide qui pourrait être apportée aux pays voisins.
Sauvetage en mer
Connu de tous les Polynésiens, l’hélicoptère Dauphin est mobilisé pour l’occasion. Les équipes à son bord ont pour mission d’hélitreuiller un naufragé dans la rade de Papeete. Le plan d’eau est plutôt calme mais le vent rend la tâche du pilote plus compliquée. “Ils travaillent avec différents types de corde et des mousquetons, ce que nous ne faisons pas assez”, constate un militaire de Kiribati présent pour le séminaire. En un peu moins de 10 minutes, un membre de l’équipe de sauvetage descend avec la corde, réceptionne le brancard, y installe le naufragé avant de le remonter à bord de l’hélicoptère. Direction l’hôpital si l’état de santé du naufragé le nécessite. Hélitreuillage réussi, mission accomplie !
En 2023, 430 opérations de sauvetage ont été menées par les garde-côtes polynésiens, plus d’une opération par jour en moyenne. Il n’y a pas que le Dauphin qui intervient, parfois, ce sont les navires de l’armée comme le Bougainville qui sont dépêchés sur place. “Ce genre de démonstrations permet de se connaître les uns et les autres dans la fonction de garde-côte et de partager des manières de travailler, des équipements. On est plus forts ensemble”, indique la lieutenant de vaisseau Gaëlle, en charge de la base navale de Papeete. Ici, les militaires français ont aussi la charge d’accueillir les navires militaires de tous les pays à quai et de s’occuper de la logistique avant les opérations.
En 2023, 430 opérations de sauvetage ont été menées par les garde-côtes polynésiens, plus d’une opération par jour en moyenne. Il n’y a pas que le Dauphin qui intervient, parfois, ce sont les navires de l’armée comme le Bougainville qui sont dépêchés sur place. “Ce genre de démonstrations permet de se connaître les uns et les autres dans la fonction de garde-côte et de partager des manières de travailler, des équipements. On est plus forts ensemble”, indique la lieutenant de vaisseau Gaëlle, en charge de la base navale de Papeete. Ici, les militaires français ont aussi la charge d’accueillir les navires militaires de tous les pays à quai et de s’occuper de la logistique avant les opérations.
Intervention sur un navire de narcotrafiquants
Lorsqu’un navire est suspecté de transporter de la drogue ou d’exercer une activité de pêche illégale dans la ZEE, la zone économique exclusive polynésienne, les fusiliers marins de la Marine nationale sont chargés d’intervenir. “D’abord, on prévient le bateau de notre venue par radio VHF pour savoir s’ils sont prêts à recevoir notre équipe”, explique Pierre-marie, commandant adjoint opération du navire Bougainville.
Pour la démonstration, le catamaran d’une compagnie de charter bien connue du Fenua a été sollicité. “Dès que l’on a l’accord du pavillon, le bateau à moteur accoste et on procède aux fouilles”, poursuit le militaire. Les fusiliers sont équipés d’un fusil d’assaut d’une portée de 300 mètres, d’un casque lourd avec vision nocturne, d’un gilet pare-balles, d’une matraque et d’un petit pistolet. “On envoie toujours notre équipe sauf s’ils sortent des armes.” Il faut alors des forces spéciales mais ça n’arrive quasiment jamais dans les eaux polynésiennes.
“En termes de trafic, l’arrivée de méthamphétamine et d’herbe de cannabis représente le plus gros du travail de la douane ici, explique Dominique Legaud, en charge des unités opérationnels de la douane. Une des particularités de la Polynésie française, c’est sa taille. La drogue peut arriver par bateau de plaisance, par les porte-conteneurs, par la poste. Il y a pleins de vecteurs.” Et les potentiels cachettes sont nombreuses à bord d’un bateau. “L’imagination est au pouvoir en matière de fraude. La drogue peut être cachée n’importe où”, explique Dominique Legaud.
En 2022, 424 kg de cocaïne ont été saisis dans les parois d’un voilier en provenance du Panama pour une valeur de plus de 6 milliards de francs. L’année dernière, 777 grammes d’ice ont été trouvés dans une friteuse. Pour affiner son travail, la douane a formé une équipe cynophile en Nouvelle-Zélande. “Les chiens sont d’une grande utilité pour localiser la drogue, explique Manola, douanière et maître-chien. C’est un travail en équipe : l’odorat du chien nous guide mais il faut aussi s’assurer de sa sécurité. On s’assure que le chien est bien passé partout mais c’est le flair du chien qui fait le travail”, explique la douanière. Pour la démonstration du jour, le chien a trouvé de la cocaïne dans une boîte en métal situé près de la barre du bateau.
Pour la démonstration, le catamaran d’une compagnie de charter bien connue du Fenua a été sollicité. “Dès que l’on a l’accord du pavillon, le bateau à moteur accoste et on procède aux fouilles”, poursuit le militaire. Les fusiliers sont équipés d’un fusil d’assaut d’une portée de 300 mètres, d’un casque lourd avec vision nocturne, d’un gilet pare-balles, d’une matraque et d’un petit pistolet. “On envoie toujours notre équipe sauf s’ils sortent des armes.” Il faut alors des forces spéciales mais ça n’arrive quasiment jamais dans les eaux polynésiennes.
“En termes de trafic, l’arrivée de méthamphétamine et d’herbe de cannabis représente le plus gros du travail de la douane ici, explique Dominique Legaud, en charge des unités opérationnels de la douane. Une des particularités de la Polynésie française, c’est sa taille. La drogue peut arriver par bateau de plaisance, par les porte-conteneurs, par la poste. Il y a pleins de vecteurs.” Et les potentiels cachettes sont nombreuses à bord d’un bateau. “L’imagination est au pouvoir en matière de fraude. La drogue peut être cachée n’importe où”, explique Dominique Legaud.
En 2022, 424 kg de cocaïne ont été saisis dans les parois d’un voilier en provenance du Panama pour une valeur de plus de 6 milliards de francs. L’année dernière, 777 grammes d’ice ont été trouvés dans une friteuse. Pour affiner son travail, la douane a formé une équipe cynophile en Nouvelle-Zélande. “Les chiens sont d’une grande utilité pour localiser la drogue, explique Manola, douanière et maître-chien. C’est un travail en équipe : l’odorat du chien nous guide mais il faut aussi s’assurer de sa sécurité. On s’assure que le chien est bien passé partout mais c’est le flair du chien qui fait le travail”, explique la douanière. Pour la démonstration du jour, le chien a trouvé de la cocaïne dans une boîte en métal situé près de la barre du bateau.
Opération de dépollution
Il faut agir vite lorsque l’alerte est lancée. Pour la démonstration du jour, un bateau a laissé échapper un produit polluant de sa coque. Immédiatement, les forces anti-pollution mettent en place un barrage pour que le polluant ne se disperse pas. Ensuite, un écrémeur, sorte de gros appareil flottant qui récolte la matière visqueuse à l’aide de disque qui tourne, est jeté à l’eau et tracté dans le produit polluant. Cet écrémeur est relié à une pompe qui aspire le polluant : du pétrole ou de l’huile le plus souvent.
“En fonction des conditions climatiques, on ne peut pas utiliser tous les équipements. S’il y a trop de houle ou si un navire s’échoue sur une barrière de corail. On a des équipements pour travailler dans le lagon et en haute-mer mais, malheureusement, c’est la mer qui fera son travail sur le corail, explique la lieutenante Gaëlle, par ailleurs officier anti-pollution pour les forces armées en Polynésie française. Ici, le plus gros risque ce sont les bateaux de pêche qui ont une avarie ou s’échouent.” En moyenne, les équipes anti-pollution interviennent deux fois par an. Elles ont par exemple été mis à contribution lorsque le Aremiti 1 et le Taporo ont coulé dans le port de Papeete.
“En fonction des conditions climatiques, on ne peut pas utiliser tous les équipements. S’il y a trop de houle ou si un navire s’échoue sur une barrière de corail. On a des équipements pour travailler dans le lagon et en haute-mer mais, malheureusement, c’est la mer qui fera son travail sur le corail, explique la lieutenante Gaëlle, par ailleurs officier anti-pollution pour les forces armées en Polynésie française. Ici, le plus gros risque ce sont les bateaux de pêche qui ont une avarie ou s’échouent.” En moyenne, les équipes anti-pollution interviennent deux fois par an. Elles ont par exemple été mis à contribution lorsque le Aremiti 1 et le Taporo ont coulé dans le port de Papeete.