Raiatea, le 27 janvier 2021 - Si à Tahiti, les trucks sont depuis longtemps rangés au rayon des souvenirs au profit des bus, à Raiatea, ils avaient encore la part belle il y a quelques années. La tendance s'inverse doucement sur l'île sacrée.
Si la mutation se fait de manière progressive et par petites touches, elle est de plus en plus visible sur les routes de l'île, que ce soit dans le domaine public ou privé. Les bus prennent petit à petit la place des trucks. Dans le privé déjà, on en compte huit et quatre autres devraient arriver selon le service de l'Équipement. Cet arrivage équilibrera le nombre du bus et de trucks sur l'île. La touche de "maohitude" par le biais de décorations au style local veut atténuer, sinon accompagner, cette transition vers le modernisme.
Les transports en commun ont comme fonction principale le transport des scolaires et du public et d'autre part les excursions touristiques. Les propriétaires, qu'ils soient nouveaux dans la profession – des chauffeurs de taxi qui ont voulu changer de dimension – ou qu'ils soient dans ce type de transport depuis des décennies font la part belle à l'acquisition des bus. Comment se passer dorénavant, quand on doit transporter des touristes, de la climatisation ? Les anciens propriétaires reconnaissent aussi que les trucks vieillissants sont coûteux à entretenir et que la différence de prix entre un bus et un truck n'est pas si importante. De plus, on commence à trouver sur le marché local des bus d'occasion, en bon état, pour des sommes très abordables.
Si la mutation se fait de manière progressive et par petites touches, elle est de plus en plus visible sur les routes de l'île, que ce soit dans le domaine public ou privé. Les bus prennent petit à petit la place des trucks. Dans le privé déjà, on en compte huit et quatre autres devraient arriver selon le service de l'Équipement. Cet arrivage équilibrera le nombre du bus et de trucks sur l'île. La touche de "maohitude" par le biais de décorations au style local veut atténuer, sinon accompagner, cette transition vers le modernisme.
Les transports en commun ont comme fonction principale le transport des scolaires et du public et d'autre part les excursions touristiques. Les propriétaires, qu'ils soient nouveaux dans la profession – des chauffeurs de taxi qui ont voulu changer de dimension – ou qu'ils soient dans ce type de transport depuis des décennies font la part belle à l'acquisition des bus. Comment se passer dorénavant, quand on doit transporter des touristes, de la climatisation ? Les anciens propriétaires reconnaissent aussi que les trucks vieillissants sont coûteux à entretenir et que la différence de prix entre un bus et un truck n'est pas si importante. De plus, on commence à trouver sur le marché local des bus d'occasion, en bon état, pour des sommes très abordables.
Confort et sécurité priment
Si vous posez la question à votre entourage, vous serez surpris des "pro-trucks" et des "pro-bus". Certains optent pour le confort – le fait de pouvoir se tenir debout, d'avoir des sièges confortables, d'être dans le sens de la route et de bénéficier, pour les trajets d'une certaine durée, de la climatisation. D'autres, plus nostalgiques, préfèrent garder les vieilles habitudes et ne pas muter vers le modernisme. Sauf que les détracteurs du modernisme oublient un point essentiel : la sécurité. En effet dans un bus, comme dans une voiture, il y a des ceintures… Autre particularité qui différencie les deux types de transport, dans le bus vous pouvez, même si c'est théoriquement interdit, demander un renseignement au chauffeur durant le trajet. Pas dans le truck.
Thierry Tapao, conducteur de transport en commun depuis 20 ans, porte un regard critique sur les bus, en raison de leur volume : "Le bus est un peu plus compliqué à manœuvrer, du fait de son encombrement et de son volume bien plus imposant que dans les trucks traditionnels. Surtout pour les nouveaux modèles [il conduit le bus le plus imposant, ndlr] qui sont très hauts. Lors d'un tour de l'île touristique, il faut constamment avoir l'œil sur les branches d'arbres au risque d'arracher les rétroviseurs ou pire, d'endommager le toit et les accessoires qu'y s'y trouvent. La clim, sur un tour de l'île de plusieurs heures est quand même appréciable".
Il est certain qu'une époque et son art de vivre vont disparaître, car on ne voit pas comment les bus pourront transporter les paquets de poissons (sauf à les mettre dans des glacières dans le coffre du véhicule), les bonbonnes de gaz, les bois de coffrage, etc. Il faut vivre avec son temps.