Territoires palestiniens | AFP | lundi 12/08/2024 - La pression internationale s'est encore accentuée lundi, avec un appel conjoint de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni pour obtenir une trêve "sans délai supplémentaire" entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Cet appel fait suite à une demande, dimanche, du mouvement islamiste palestinien d'appliquer un plan de cessez-le-feu en trois phases présenté fin mai par le président américain Joe Biden, "plutôt que de mener plus de négociations".
"Les combats doivent cesser tout de suite", ont affirmé les dirigeants des trois pays, appelant aussi à la libération des otages enlevés le 7 octobre, lors de l'attaque du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre.
Paris, Berlin et Londres ont affirmé "qu'il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire" pour négocier un cessez-le-feu, alors que la guerre a fait près de 40.000 morts, selon le Hamas, dans le territoire palestinien assiégé.
Les pays médiateurs - Egypte, Qatar et Etats-Unis - avaient appelé il y a quelques jours à la reprise, le 15 août, des discussions sur une trêve associée à la libération des otages.
Israël a confirmé lundi qu'il participerait à ces discussions. Le but est de "finaliser les détails de la mise en place de l'accord-cadre", a déclaré le porte-parole du gouvernement, David Mencer.
Ces discussions ont pour cadre un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, alors présenté comme émanant d'Israël, prévoyant dans un premier temps une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le Hamas a de son côté appelé dimanche les médiateurs à "présenter une feuille de route" pour "appliquer" le plan "fondé sur la vision" de M. Biden, approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Continuer à discuter "donne une couverture" aux bombardements israéliens, a-t-il ajouté.
L'appel des médiateurs a coïncidé avec une nouvelle poussée de tension à travers le Moyen-Orient, où la guerre dans la bande de Gaza menace de s'étendre entre d'une part l'Iran et les groupes armés qu'il soutient, dont le Hezbollah libanais, et Israël de l'autre.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé lundi que son pays était "dans une période d'alerte". "Les menaces de Téhéran et Beyrouth pourraient se matérialiser", a-t-il ajouté, assurant qu'Israël avait "renforcé ses défenses" et préparé "des actions offensives de représailles".
- 75.000 déplacés -
Dans la bande de Gaza, l'armée poursuit son offensive notamment dans des régions qu'elle avait affirmé contrôler mais où elle fait face à une résurgence du Hamas et de groupes alliés.
Lundi, des bombardements aériens ont visé Khan Younès et Rafah, dans le sud, selon des habitants. La branche armée du Jihad islamique a assuré combattre les soldats à Khan Younès.
Dimanche, l'armée avait appelé les civils à quitter la zone d'al-Jalaa, dans le nord de Khan Younès, en prévision de nouvelles opérations.
La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire ont été déplacés depuis le début de la guerre, beaucoup d'entre eux à plusieurs reprises, poussés sur les routes au gré des ordres d'évacuation et de l'avancée des combats.
Ces derniers jours, plus de 75.000 personnes ont été déplacées dans le sud-ouest de la bande de Gaza, selon l'Unrwa, l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens.
Dans le nord, l'identification des corps se poursuit après la frappe israélienne sur une école abritant des déplacés, qui a tué 93 Palestiniens, selon la Défense civile, samedi dans la ville de Gaza. Cet organisme qui dépend du Hamas a affirmé lundi que 75 morts avaient été identifiés jusqu'à présent.
"Les autres n'ont pas été identifiés car des corps sont en lambeaux, d'autres ont été calcinés", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
L'armée, selon laquelle cette école était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique, a affirmé lundi que sa frappe avait "éliminé" 31 combattants des deux mouvements palestiniens armés.
Cette attaque, dont il est impossible de vérifier le bilan de source indépendante, est considérée comme l'une des plus meurtrières depuis le début de la guerre.
- "Faire cesser cette guerre" -
Dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, un habitant, Suhail Abu Batihan, a décrit la "terreur" provoquée par les bombardements. "Nous demandons aux négociateurs palestiniens, au monde, au Qatar, à l'Egypte d'intervenir pour faire cesser cette guerre", a-t-il déclaré à l'AFP.
Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sur son sol qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne lancée en représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 39.897 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
Les appels au cessez-le-feu se sont multipliés depuis l'assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et la mort, le veille, du chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr, tué dans une frappe près de Beyrouth revendiquée par Israël.
L'Iran et ses alliés ont menacé Israël d'une riposte "sévère", faisant craindre une extension de la guerre notamment au Liban, après des mois d'échanges de tirs à la frontière entre le Hezbollah, allié du Hamas, et l'armée israélienne.
Cet appel fait suite à une demande, dimanche, du mouvement islamiste palestinien d'appliquer un plan de cessez-le-feu en trois phases présenté fin mai par le président américain Joe Biden, "plutôt que de mener plus de négociations".
"Les combats doivent cesser tout de suite", ont affirmé les dirigeants des trois pays, appelant aussi à la libération des otages enlevés le 7 octobre, lors de l'attaque du Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre.
Paris, Berlin et Londres ont affirmé "qu'il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire" pour négocier un cessez-le-feu, alors que la guerre a fait près de 40.000 morts, selon le Hamas, dans le territoire palestinien assiégé.
Les pays médiateurs - Egypte, Qatar et Etats-Unis - avaient appelé il y a quelques jours à la reprise, le 15 août, des discussions sur une trêve associée à la libération des otages.
Israël a confirmé lundi qu'il participerait à ces discussions. Le but est de "finaliser les détails de la mise en place de l'accord-cadre", a déclaré le porte-parole du gouvernement, David Mencer.
Ces discussions ont pour cadre un plan annoncé le 31 mai par Joe Biden, alors présenté comme émanant d'Israël, prévoyant dans un premier temps une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le Hamas a de son côté appelé dimanche les médiateurs à "présenter une feuille de route" pour "appliquer" le plan "fondé sur la vision" de M. Biden, approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU. Continuer à discuter "donne une couverture" aux bombardements israéliens, a-t-il ajouté.
L'appel des médiateurs a coïncidé avec une nouvelle poussée de tension à travers le Moyen-Orient, où la guerre dans la bande de Gaza menace de s'étendre entre d'une part l'Iran et les groupes armés qu'il soutient, dont le Hezbollah libanais, et Israël de l'autre.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé lundi que son pays était "dans une période d'alerte". "Les menaces de Téhéran et Beyrouth pourraient se matérialiser", a-t-il ajouté, assurant qu'Israël avait "renforcé ses défenses" et préparé "des actions offensives de représailles".
- 75.000 déplacés -
Dans la bande de Gaza, l'armée poursuit son offensive notamment dans des régions qu'elle avait affirmé contrôler mais où elle fait face à une résurgence du Hamas et de groupes alliés.
Lundi, des bombardements aériens ont visé Khan Younès et Rafah, dans le sud, selon des habitants. La branche armée du Jihad islamique a assuré combattre les soldats à Khan Younès.
Dimanche, l'armée avait appelé les civils à quitter la zone d'al-Jalaa, dans le nord de Khan Younès, en prévision de nouvelles opérations.
La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants du territoire ont été déplacés depuis le début de la guerre, beaucoup d'entre eux à plusieurs reprises, poussés sur les routes au gré des ordres d'évacuation et de l'avancée des combats.
Ces derniers jours, plus de 75.000 personnes ont été déplacées dans le sud-ouest de la bande de Gaza, selon l'Unrwa, l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens.
Dans le nord, l'identification des corps se poursuit après la frappe israélienne sur une école abritant des déplacés, qui a tué 93 Palestiniens, selon la Défense civile, samedi dans la ville de Gaza. Cet organisme qui dépend du Hamas a affirmé lundi que 75 morts avaient été identifiés jusqu'à présent.
"Les autres n'ont pas été identifiés car des corps sont en lambeaux, d'autres ont été calcinés", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
L'armée, selon laquelle cette école était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique, a affirmé lundi que sa frappe avait "éliminé" 31 combattants des deux mouvements palestiniens armés.
Cette attaque, dont il est impossible de vérifier le bilan de source indépendante, est considérée comme l'une des plus meurtrières depuis le début de la guerre.
- "Faire cesser cette guerre" -
Dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, un habitant, Suhail Abu Batihan, a décrit la "terreur" provoquée par les bombardements. "Nous demandons aux négociateurs palestiniens, au monde, au Qatar, à l'Egypte d'intervenir pour faire cesser cette guerre", a-t-il déclaré à l'AFP.
Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sur son sol qui a entraîné la mort de 1.198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne lancée en représailles sur la bande de Gaza a fait au moins 39.897 morts, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
Les appels au cessez-le-feu se sont multipliés depuis l'assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et la mort, le veille, du chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr, tué dans une frappe près de Beyrouth revendiquée par Israël.
L'Iran et ses alliés ont menacé Israël d'une riposte "sévère", faisant craindre une extension de la guerre notamment au Liban, après des mois d'échanges de tirs à la frontière entre le Hezbollah, allié du Hamas, et l'armée israélienne.