WASHINGTON/PUNAAUIA, le 30 novembre 2015. Dans le sillage des récents attentats en Europe, les Etats-Unis ont annoncé ce lundi un durcissement de leur programme d'exemption de visa dont bénéficient les ressortissants d'une quarantaine de pays alliés. Le champ du questionnaire ESTA (Electronic System for Travel Authorization) rempli par les visiteurs dispensés de visa pour entrer sur le sol américain va être élargi. A Tahiti, l'agence consulaire américaine n'a reçu aucune note officielle à ce sujet jusqu'à présent.
"Nous au corps consulaire nous n'avons eu aucune note spéciale ou officielle à ce propos pour l'instant" assure Christopher Kozely, agent consulaire des Etats-Unis en Polynésie française. "Dans la pratique, je crois surtout que les analyses des réponses données pour l'ESTA seront doublement décortiquées et étudiées. En tout cas, je n'ai pas eu encore de note officielle" poursuit Christopher Kozely. Dans les faits, il s'agit surtout pour les pays exemptés de visas qui voyagent ou transitent par les Etats-Unis de rajouter quelques entrées supplémentaires au questionnaire de l'ESTA. "Oui, bien sûr ils peuvent ajouter des questions particulières pour cibler les personnes qui sont allés dans des pays à risque et prendre plus de temps de contrôle dans ce cas précis" commente l'agent consulaire des Etats-Unis à Tahiti.
De fait, les autorités américaines décortiquaient déjà avec minutie les demandes de visa déposées par des citoyens de pays en guerre. Désormais, les visiteurs des 38 pays bénéficiant du dispositif ESTA vont devoir déclarer leurs séjours dans les pays qualifiés de "réservoirs à terroristes" par le ministère américain de la Sécurité intérieure. Leurs demandes sertont examinées avec davantage d'attention par les services américains qui, en contrepartie, vont coopérer plus étroitement avec les polices et le renseignement des pays partenaires.
Ce durcissement des conditions d'entrée aux Etats-Unis est une conséquences des attentats de Paris du 13 novembre dernier, qui ont fait 130 morts. Ils ont été menés par des Européens radicalisés dont plusieurs auraient été entraînés par le groupe Etat islamique dans ses bases de Syrie et d'Irak, avant de revenir en Europe. En tant que citoyens français ou belges, ils auraient pu entrer aux Etats-Unis grâce au programme ESTA d'exemption de visa et ainsi éviter les contrôles stricts imposés aux ressortissants des autres pays, et en particulier aux réfugiés.
Le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche Ben Rhodes, qui s'exprimait à Paris ce lundi, a expliqué que la Sécurité intérieure avait renforcé certaines mesures avant même les attentats de Paris et que le ministère réagirait désormais plus promptement. "Nous avons toujours été préoccupés par le fait que le flot de combattants étrangers qui entrent et sortent d'Europe est beaucoup plus important qu'aux Etats-Unis", a-t-il relevé.
- Combattants étrangers -
Les agences fédérales américaines vont également oeuvrer avec les autorités des pays ayant accès au programme d'exemption de visa afin de les aider à collecter des données biométriques, ont indiqué des responsables américains.
Le ministre de l'Intérieur Jeh Johnson a pressé le Congrès, dominé par les Républicains, d'octroyer des financements supplémentaires pour amplifier les contrôles des passagers aériens et pour augmenter la sécurité dans les aéroports.
"Cela signifie le déploiement d'employés des douanes américaines dans les aéroports à l'étranger ayant des liaisons directes avec les Etats-Unis", a-t-il fait valoir, précisant que c'était déjà le cas dans quinze aéroports étrangers.
A l'heure actuelle 38 pays, dont 23 de l'Union européenne, la Suisse, la Norvège, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili, le Japon, Singapour et quelques petits Etats (Andorre, Brunei...), bénéficient de cette exemption de visa.
Environ 20 millions de voyageurs sont entrés sans visa aux Etats-Unis en 2013, selon le ministère de la Sécurité intérieure, soit un peu plus du tiers des visiteurs temporaires. La seule formalité est de remplir un formulaire biographique en ligne, ESTA. La réciprocité est requise: les Américains peuvent aussi se rendre dans les autres pays sans visa.
"Nous au corps consulaire nous n'avons eu aucune note spéciale ou officielle à ce propos pour l'instant" assure Christopher Kozely, agent consulaire des Etats-Unis en Polynésie française. "Dans la pratique, je crois surtout que les analyses des réponses données pour l'ESTA seront doublement décortiquées et étudiées. En tout cas, je n'ai pas eu encore de note officielle" poursuit Christopher Kozely. Dans les faits, il s'agit surtout pour les pays exemptés de visas qui voyagent ou transitent par les Etats-Unis de rajouter quelques entrées supplémentaires au questionnaire de l'ESTA. "Oui, bien sûr ils peuvent ajouter des questions particulières pour cibler les personnes qui sont allés dans des pays à risque et prendre plus de temps de contrôle dans ce cas précis" commente l'agent consulaire des Etats-Unis à Tahiti.
De fait, les autorités américaines décortiquaient déjà avec minutie les demandes de visa déposées par des citoyens de pays en guerre. Désormais, les visiteurs des 38 pays bénéficiant du dispositif ESTA vont devoir déclarer leurs séjours dans les pays qualifiés de "réservoirs à terroristes" par le ministère américain de la Sécurité intérieure. Leurs demandes sertont examinées avec davantage d'attention par les services américains qui, en contrepartie, vont coopérer plus étroitement avec les polices et le renseignement des pays partenaires.
Ce durcissement des conditions d'entrée aux Etats-Unis est une conséquences des attentats de Paris du 13 novembre dernier, qui ont fait 130 morts. Ils ont été menés par des Européens radicalisés dont plusieurs auraient été entraînés par le groupe Etat islamique dans ses bases de Syrie et d'Irak, avant de revenir en Europe. En tant que citoyens français ou belges, ils auraient pu entrer aux Etats-Unis grâce au programme ESTA d'exemption de visa et ainsi éviter les contrôles stricts imposés aux ressortissants des autres pays, et en particulier aux réfugiés.
Le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Maison Blanche Ben Rhodes, qui s'exprimait à Paris ce lundi, a expliqué que la Sécurité intérieure avait renforcé certaines mesures avant même les attentats de Paris et que le ministère réagirait désormais plus promptement. "Nous avons toujours été préoccupés par le fait que le flot de combattants étrangers qui entrent et sortent d'Europe est beaucoup plus important qu'aux Etats-Unis", a-t-il relevé.
- Combattants étrangers -
Les agences fédérales américaines vont également oeuvrer avec les autorités des pays ayant accès au programme d'exemption de visa afin de les aider à collecter des données biométriques, ont indiqué des responsables américains.
Le ministre de l'Intérieur Jeh Johnson a pressé le Congrès, dominé par les Républicains, d'octroyer des financements supplémentaires pour amplifier les contrôles des passagers aériens et pour augmenter la sécurité dans les aéroports.
"Cela signifie le déploiement d'employés des douanes américaines dans les aéroports à l'étranger ayant des liaisons directes avec les Etats-Unis", a-t-il fait valoir, précisant que c'était déjà le cas dans quinze aéroports étrangers.
A l'heure actuelle 38 pays, dont 23 de l'Union européenne, la Suisse, la Norvège, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Chili, le Japon, Singapour et quelques petits Etats (Andorre, Brunei...), bénéficient de cette exemption de visa.
Environ 20 millions de voyageurs sont entrés sans visa aux Etats-Unis en 2013, selon le ministère de la Sécurité intérieure, soit un peu plus du tiers des visiteurs temporaires. La seule formalité est de remplir un formulaire biographique en ligne, ESTA. La réciprocité est requise: les Américains peuvent aussi se rendre dans les autres pays sans visa.