Tahiti, le 2 janvier 2025 - Un père de famille de 48 ans a été condamné ce jeudi à quatre ans de prison, dont un avec sursis, pour avoir étranglé sa compagne devant leurs enfants et outragé les forces de l’ordre. Alors qu’il était retranché chez lui avec un couteau, son interpellation avait nécessité l’intervention exceptionnelle du GIGN. Déjà condamné pour violences, il a également été déchu de son autorité parentale.
Cheveux tirés en arrière avec une queue de cheval, le prévenu, assis dans le box des accusés, affiche une nervosité palpable. Regard fuyant, chuchotements incessants : ce jeudi, il comparaît devant le tribunal correctionnel pour avoir violemment étranglé sa compagne devant leurs enfants et pour outrage aux forces de l'ordre.
Les événements remontent à lundi, dans la maison familiale située à Mahina. Une dispute éclate entre l'homme de 48 ans et sa compagne, à propos d'un composteur. Ce qui aurait pu rester un simple différend domestique tourne rapidement au drame. Habitué des emportements, le prévenu franchit la ligne rouge. Après avoir jeté une poêle en direction de sa femme, celle-ci tente de s’enfuir, mais il la rattrape par les cheveux, l’étrangle debout avant de la projeter au sol pour poursuivre son geste. C’est leur fils de 14 ans qui, héroïquement, intervient pour séparer ses parents, sauvant probablement sa mère. “Je pensais que j’allais mourir. Sans mon fils, je serais morte. Je crachais du sang sur la route”, a confié la victime aux enquêteurs. Terrifiés, le garçon et sa petite sœur quittent précipitamment la maison pour alerter les gendarmes.
Une intervention exceptionnelle du GIGN
À l’arrivée des gendarmes, la situation prend une tournure inattendue. Retranché dans son domicile, le prévenu refuse d’ouvrir. Un couteau de cuisine à la main, il insulte les agents, leur lançant un égouttoir à vaisselle. Une situation complexe qui oblige les autorités à solliciter l’intervention du GIGN, une mesure exceptionnelle dans des affaires de violence conjugale. D'autant que l'homme possède dans sa chambre une carabine à plomb. Il est finalement interpellé, plusieurs heures après, alors qu’il tente de fuir par l’arrière de la maison. Lors des perquisitions, les forces de l’ordre découvrent 47 pieds de cannabis dans son jardin, que le prévenu affirme cultiver pour des raisons “thérapeutiques”, afin de “calmer son agressivité”.
L’enquête révèle un lourd passif de violences conjugales et familiales. En décembre, l’homme aurait cassé la main de sa compagne à l’aide d’un bambou. Il avait également été condamné en 2022 à trois ans de prison avec sursis pour des violences sur son fils. Entendu, l'adolescent dresse un tableau glaçant. “J’ai peur pour ma maman. J’ai peur qu’il la tue.” La victime, elle, déclare être régulièrement insultée et menacée de mort : “Si on était en Amérique, je te buterais avec un flingue”, lui aurait-il lancé. Plusieurs certificats médicaux établissent l’étendue des blessures : 65 jours d’ITT pour la fracture de la main et 14 jours pour l’étranglement.
Un prévenu en plein déni
À la barre, l’homme minimise les faits, parlant de “versions exagérées” et “diffamatoires”. Son discours décousu et sa posture défensive laissent transparaître une incompréhension profonde de la gravité de la situation. “Ce qui est dit est disproportionné. Moi, je vis dans l’amour, dans la paix et dans la joie. Je suis un nounours. Ils exagèrent”, a-t-il déclaré, sans honte, au tribunal. Cette attitude interroge sur d’éventuels troubles psychologiques, d’autant qu’il évoque un bref suivi au CHPF sans pour autant apporter de précisions.
La procureure, visiblement frappée par le caractère “effrayant” des faits, a requis trois ans de prison ferme, dénonçant le “déni psychiatrique” du prévenu. L’avocat de la défense, lui, a plaidé pour une peine adaptée, estimant qu’un emprisonnement sans prise en charge psychologique ne ferait que “repousser le problème”.
Après délibération, le tribunal a condamné le prévenu à quatre ans de prison, dont un avec sursis. Une peine assortie d’une déchéance de son autorité parentale sur ses deux enfants, une décision rare mais symbolique dans cette affaire.
Cheveux tirés en arrière avec une queue de cheval, le prévenu, assis dans le box des accusés, affiche une nervosité palpable. Regard fuyant, chuchotements incessants : ce jeudi, il comparaît devant le tribunal correctionnel pour avoir violemment étranglé sa compagne devant leurs enfants et pour outrage aux forces de l'ordre.
Les événements remontent à lundi, dans la maison familiale située à Mahina. Une dispute éclate entre l'homme de 48 ans et sa compagne, à propos d'un composteur. Ce qui aurait pu rester un simple différend domestique tourne rapidement au drame. Habitué des emportements, le prévenu franchit la ligne rouge. Après avoir jeté une poêle en direction de sa femme, celle-ci tente de s’enfuir, mais il la rattrape par les cheveux, l’étrangle debout avant de la projeter au sol pour poursuivre son geste. C’est leur fils de 14 ans qui, héroïquement, intervient pour séparer ses parents, sauvant probablement sa mère. “Je pensais que j’allais mourir. Sans mon fils, je serais morte. Je crachais du sang sur la route”, a confié la victime aux enquêteurs. Terrifiés, le garçon et sa petite sœur quittent précipitamment la maison pour alerter les gendarmes.
Une intervention exceptionnelle du GIGN
À l’arrivée des gendarmes, la situation prend une tournure inattendue. Retranché dans son domicile, le prévenu refuse d’ouvrir. Un couteau de cuisine à la main, il insulte les agents, leur lançant un égouttoir à vaisselle. Une situation complexe qui oblige les autorités à solliciter l’intervention du GIGN, une mesure exceptionnelle dans des affaires de violence conjugale. D'autant que l'homme possède dans sa chambre une carabine à plomb. Il est finalement interpellé, plusieurs heures après, alors qu’il tente de fuir par l’arrière de la maison. Lors des perquisitions, les forces de l’ordre découvrent 47 pieds de cannabis dans son jardin, que le prévenu affirme cultiver pour des raisons “thérapeutiques”, afin de “calmer son agressivité”.
L’enquête révèle un lourd passif de violences conjugales et familiales. En décembre, l’homme aurait cassé la main de sa compagne à l’aide d’un bambou. Il avait également été condamné en 2022 à trois ans de prison avec sursis pour des violences sur son fils. Entendu, l'adolescent dresse un tableau glaçant. “J’ai peur pour ma maman. J’ai peur qu’il la tue.” La victime, elle, déclare être régulièrement insultée et menacée de mort : “Si on était en Amérique, je te buterais avec un flingue”, lui aurait-il lancé. Plusieurs certificats médicaux établissent l’étendue des blessures : 65 jours d’ITT pour la fracture de la main et 14 jours pour l’étranglement.
Un prévenu en plein déni
À la barre, l’homme minimise les faits, parlant de “versions exagérées” et “diffamatoires”. Son discours décousu et sa posture défensive laissent transparaître une incompréhension profonde de la gravité de la situation. “Ce qui est dit est disproportionné. Moi, je vis dans l’amour, dans la paix et dans la joie. Je suis un nounours. Ils exagèrent”, a-t-il déclaré, sans honte, au tribunal. Cette attitude interroge sur d’éventuels troubles psychologiques, d’autant qu’il évoque un bref suivi au CHPF sans pour autant apporter de précisions.
La procureure, visiblement frappée par le caractère “effrayant” des faits, a requis trois ans de prison ferme, dénonçant le “déni psychiatrique” du prévenu. L’avocat de la défense, lui, a plaidé pour une peine adaptée, estimant qu’un emprisonnement sans prise en charge psychologique ne ferait que “repousser le problème”.
Après délibération, le tribunal a condamné le prévenu à quatre ans de prison, dont un avec sursis. Une peine assortie d’une déchéance de son autorité parentale sur ses deux enfants, une décision rare mais symbolique dans cette affaire.