" La dernière nuit du monde " emportera le public dans un univers où l'homme, privé de sommeil, habite le temps autrement.
Tahiti, le 26 février 2024 – Le festival Te Vevo annonce son grand retour au Petit théâtre de la Maison de la Culture du 28 février au 17 mars prochains pour une 4e édition inédite. Tourné autour des thématiques “L'homme, un animal comme les autres”, “Le capitalisme à l'assaut de nos besoins vitaux” et “Parler pour réparer”, le festival mettra une fois de plus le théâtre et la fiction au service de la réflexion.
À l'heure des productions cinématographiques aux budgets pharaoniques, des plateformes dédiées aux vidéos à la demande et des petits écrans, le théâtre demeure. Conviction profonde de la Compagnie du Caméléon, le théâtre constitue le lieu indispensable de l'équilibre de la communauté humaine : “On n'y rencontre. On y vibre à l'unisson. On échange, et surtout on en repart nourri, transformé, toujours”, assure Guillaume Gay, directeur artistique au sein de la compagnie, pour qui “le festival Te Vevo est devenu un repère dans notre programmation, un phare, une invitation au voyage aux confins du réel et de l'imaginaire ; la promesse de l'excellence artistique.” Et au delà de l'aspect artistique, le festival insiste sur une toute autre dimension : la réflexion. En effet, depuis 2019, le festival met un point d'honneur à utiliser le spectacle vivant et la fiction pour susciter la réflexion autour de problématiques sociétales d'actualité.
Pour cette 4e édition du festival Te Vevo qui s'étalera cette année sur trois semaines, du 28 février au 17 mars, l'organisation propose trois films et trois spectacles vivants, afin d'aborder ces problématiques : “En première semaine, nous allons accueillir un spectacle intitulé Canopée, et nous projetterons le film Le Règne animal, où l'on va s'intéresser à notre rapport au vivant à travers la thématique “L'homme, un animal comme les autres”. En deuxième semaine, la thématique tournera autour du “Capitalisme à l'assaut de nos besoins vitaux” au travers du film Métropolis et du spectacle La Dernière nuit du monde. Il s'agira à ce moment-là de voir comment nous sommes arrivés à la marchandisation de nos besoins vitaux. Et enfin en troisième semaine, on va s'intéresser à l'exercice de la justice, aux fonctionnalités de la prison, et plus précisément à la nécessité du dialogue, de la parole, dans une thématique intitulée “Parler pour réparer””, détaille Guillaume Gay.
Et, afin de plonger davantage le public dans ces réflexions, ce dernier sera invité à l'issue des projections ou des représentations à participer à des débats. Sous plusieurs formes, ces échanges permettront au public de converser directement avec les équipes artistiques, mais également de débattre lors de tables rondes où différentes personnalités sont attendues afin d'aiguiser les réflexions. “Les débats ne seront pas obligatoires, bien évidemment”, explique l'organisation, qui tient à rassurer : “C'est vraiment très informel et accessible. Le but étant d'apporter un éclairage sur ces sujets, de voir comment cela fait résonnance ici en Polynésie, puis de repartir un peu plus riche de tous ces échanges.”
À l'heure des productions cinématographiques aux budgets pharaoniques, des plateformes dédiées aux vidéos à la demande et des petits écrans, le théâtre demeure. Conviction profonde de la Compagnie du Caméléon, le théâtre constitue le lieu indispensable de l'équilibre de la communauté humaine : “On n'y rencontre. On y vibre à l'unisson. On échange, et surtout on en repart nourri, transformé, toujours”, assure Guillaume Gay, directeur artistique au sein de la compagnie, pour qui “le festival Te Vevo est devenu un repère dans notre programmation, un phare, une invitation au voyage aux confins du réel et de l'imaginaire ; la promesse de l'excellence artistique.” Et au delà de l'aspect artistique, le festival insiste sur une toute autre dimension : la réflexion. En effet, depuis 2019, le festival met un point d'honneur à utiliser le spectacle vivant et la fiction pour susciter la réflexion autour de problématiques sociétales d'actualité.
Pour cette 4e édition du festival Te Vevo qui s'étalera cette année sur trois semaines, du 28 février au 17 mars, l'organisation propose trois films et trois spectacles vivants, afin d'aborder ces problématiques : “En première semaine, nous allons accueillir un spectacle intitulé Canopée, et nous projetterons le film Le Règne animal, où l'on va s'intéresser à notre rapport au vivant à travers la thématique “L'homme, un animal comme les autres”. En deuxième semaine, la thématique tournera autour du “Capitalisme à l'assaut de nos besoins vitaux” au travers du film Métropolis et du spectacle La Dernière nuit du monde. Il s'agira à ce moment-là de voir comment nous sommes arrivés à la marchandisation de nos besoins vitaux. Et enfin en troisième semaine, on va s'intéresser à l'exercice de la justice, aux fonctionnalités de la prison, et plus précisément à la nécessité du dialogue, de la parole, dans une thématique intitulée “Parler pour réparer””, détaille Guillaume Gay.
Et, afin de plonger davantage le public dans ces réflexions, ce dernier sera invité à l'issue des projections ou des représentations à participer à des débats. Sous plusieurs formes, ces échanges permettront au public de converser directement avec les équipes artistiques, mais également de débattre lors de tables rondes où différentes personnalités sont attendues afin d'aiguiser les réflexions. “Les débats ne seront pas obligatoires, bien évidemment”, explique l'organisation, qui tient à rassurer : “C'est vraiment très informel et accessible. Le but étant d'apporter un éclairage sur ces sujets, de voir comment cela fait résonnance ici en Polynésie, puis de repartir un peu plus riche de tous ces échanges.”
Réaction
Boris Vigneron, auteur et acteur de la pièce Canopée
“J'ai essayé de retranscrire à travers un personnage sur scène le parcours paradoxal de l'humanité qui, à la fois semble s'émanciper infiniment et, en même temps, infiniment vers une impasse. Du coup, c'est une expression de la décroissance mais au sens organique du terme, au sens animique même du terme, de la personne qui arrive avec un gros projet mais qui va se décomposer progressivement parce qu'il se prend les pieds dans son projet comme, il me semble, l'humanité le fait. Du coup, je dispose d'un certain nombre d'outils pour m'exprimer, et cette pièce a été pour moi l'occasion de convoquer toutes les couleurs de ma palette pour pouvoir raconter ce récit. Et j'aime beaucoup ça car il y a beaucoup de place à la surprise, rien ne se passe comme prévu. Car c'est ça aussi que j'aime en tant que spectateur : d'être délogé de mon fauteuil et quand, d'un coup, je me demande si c'est vrai, pas vrai, si c'est fait exprès ou pas, qu'est ce qui se passe et où ça m'emmène. Il y a vraiment différents degrés de lecture de cette œuvre et c'est quelque chose de délicieux. J'ai vu certaines personnes pleurer durant le spectacle alors que la tonalité de ce dernier est plutôt drôle. Et cela m'étonne toujours car je n'ai pas du tout anticipé cette dimension-là, cette dimension tragique de la situation. Et, à côté de ça, il y a des enfants qui sont hyper réactifs et tout excités à la sortie de ce spectacle car il y a cette dimension circassienne qui l'emporte. Il n'y a pas de place à l'ennui dans ce spectacle. On peut ne pas l'aimer, mais il y a indéniablement de la surprise au rendez-vous.”
Boris Vigneron, auteur et acteur de la pièce Canopée
“J'ai essayé de retranscrire à travers un personnage sur scène le parcours paradoxal de l'humanité qui, à la fois semble s'émanciper infiniment et, en même temps, infiniment vers une impasse. Du coup, c'est une expression de la décroissance mais au sens organique du terme, au sens animique même du terme, de la personne qui arrive avec un gros projet mais qui va se décomposer progressivement parce qu'il se prend les pieds dans son projet comme, il me semble, l'humanité le fait. Du coup, je dispose d'un certain nombre d'outils pour m'exprimer, et cette pièce a été pour moi l'occasion de convoquer toutes les couleurs de ma palette pour pouvoir raconter ce récit. Et j'aime beaucoup ça car il y a beaucoup de place à la surprise, rien ne se passe comme prévu. Car c'est ça aussi que j'aime en tant que spectateur : d'être délogé de mon fauteuil et quand, d'un coup, je me demande si c'est vrai, pas vrai, si c'est fait exprès ou pas, qu'est ce qui se passe et où ça m'emmène. Il y a vraiment différents degrés de lecture de cette œuvre et c'est quelque chose de délicieux. J'ai vu certaines personnes pleurer durant le spectacle alors que la tonalité de ce dernier est plutôt drôle. Et cela m'étonne toujours car je n'ai pas du tout anticipé cette dimension-là, cette dimension tragique de la situation. Et, à côté de ça, il y a des enfants qui sont hyper réactifs et tout excités à la sortie de ce spectacle car il y a cette dimension circassienne qui l'emporte. Il n'y a pas de place à l'ennui dans ce spectacle. On peut ne pas l'aimer, mais il y a indéniablement de la surprise au rendez-vous.”