"600.000 personnes en France sont des diabétiques sans le savoir...et vous ? Etes-vous à risque?", c'est l'un des slogans qui circulera en France à l'occasion de traditionnelle journée mondiale du diabète du 14 novembre qui aura pour thème central "éducation et prévention".
Selon la Fédération Internationale du Diabète (FID) organisatrice de cette journée, 285 millions de personnes sont aujourd’hui atteintes de diabète dans le monde, chiffre qui passera à 435 millions en 2030, si aucune mesure n'est prise pour enrayer cette épidémie.
La France n'est pas épargnée par cette progression : on estime qu'elle compte 3,4 millions de diabétiques de type 2 (DT2), la forme la plus fréquente du diabète, auxquels s'ajoutent de nombreux patients, environ 600.000, qui ne sont pas diagnostiqués, relève le Dr Fabrizio Andreelli, diabétologue (hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris).
Or, explique-t-il, c'est une maladie silencieuse quand les signes apparaissent (soif, fréquente envie d'uriner, taux de sucre sanguin très élevé) la maladie évolue depuis de nombreuses années. Pendant cette période, la détérioration des organes a débuté.
"La hausse du sucre sanguin (glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l) liée au diabète de type 2 reste relativement modeste pendant des années, le corps continuant à fabriquer un peu d'insuline, ce qui explique qu'on peut vivre avec le diabète sans s'en apercevoir".
"Le diabète est aussi un tueur silencieux directement responsable de 27.000 morts par an", ajoute ce spécialiste.
Souvent associé à l'hypertension et à du cholestérol, le diabète expose à un risque accru d'infarctus cardiaque et d'attaque cérébrale. C'est aussi dans le monde la première cause de cécité, de mise sous dialyse et d'amputations non dues à un accident, souligne le Dr Andreelli.
Selon une enquête Ifop faite en septembre dernier auprès d'un échantillon représentatif de 2.010 personnes de 40 ans et plus, 29% de cette partie de la population estime présenter un risque élevé de développer un diabète.
"Parmi ceux qui ont objectivement un risque élevé, 30% pensent quand même ne pas être concernés par le diabète. 20% d'entre eux n'ont pas reconsulté pour contrôler leur taux de sucre sanguin qui avait pourtant été élevé une fois (diabète transitoire lors d'un stress pré-opératoire ou une grossesse par exemple)", déplore le diabétologue.
81% des 40 ans et plus estiment connaître le diabète dont 53% "assez bien", d'après l'enquête Ifop financée par la firme Novo Nordisk.
Une connaissance de la maladie qui varie avec l'âge : seuls 22% de 40 à 49 ans disent très bien connaître le diabète, contre 33% après 70 ans.
Toujours selon cette enquête, si le dépistage apparaît plus élevé chez les plus de 40 ans (63% ont déjà cherché à savoir s'ils étaient atteints) que dans la population totale de l'hexagone (56%), un large pan de la population échappe encore à tout dépistage.
Faute de moyen, la médecine du travail intervient insuffisamment (7% des dépistages), regrette le Dr Andreelli.
Plusieurs études internationales, dit-il, ont montré qu'il était possible de retarder la survenue du diabète (DT2) chez 60 % des sujets à haut risque avec une perte de 3 à 4 kg, une réduction des graisses saturées (charcuterie, fritures...) l'ajout de fibre alimentaires (fruits- légumes, légumes sec et féculents complets) et une reprise de l'activité physique.
Sédentarité, vieillissement, surpoids et obésité contribuent à l'explosion mondiale du diabète le plus courant, selon les spécialistes.
BC/jca/mmr
Selon la Fédération Internationale du Diabète (FID) organisatrice de cette journée, 285 millions de personnes sont aujourd’hui atteintes de diabète dans le monde, chiffre qui passera à 435 millions en 2030, si aucune mesure n'est prise pour enrayer cette épidémie.
La France n'est pas épargnée par cette progression : on estime qu'elle compte 3,4 millions de diabétiques de type 2 (DT2), la forme la plus fréquente du diabète, auxquels s'ajoutent de nombreux patients, environ 600.000, qui ne sont pas diagnostiqués, relève le Dr Fabrizio Andreelli, diabétologue (hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris).
Or, explique-t-il, c'est une maladie silencieuse quand les signes apparaissent (soif, fréquente envie d'uriner, taux de sucre sanguin très élevé) la maladie évolue depuis de nombreuses années. Pendant cette période, la détérioration des organes a débuté.
"La hausse du sucre sanguin (glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l) liée au diabète de type 2 reste relativement modeste pendant des années, le corps continuant à fabriquer un peu d'insuline, ce qui explique qu'on peut vivre avec le diabète sans s'en apercevoir".
"Le diabète est aussi un tueur silencieux directement responsable de 27.000 morts par an", ajoute ce spécialiste.
Souvent associé à l'hypertension et à du cholestérol, le diabète expose à un risque accru d'infarctus cardiaque et d'attaque cérébrale. C'est aussi dans le monde la première cause de cécité, de mise sous dialyse et d'amputations non dues à un accident, souligne le Dr Andreelli.
Selon une enquête Ifop faite en septembre dernier auprès d'un échantillon représentatif de 2.010 personnes de 40 ans et plus, 29% de cette partie de la population estime présenter un risque élevé de développer un diabète.
"Parmi ceux qui ont objectivement un risque élevé, 30% pensent quand même ne pas être concernés par le diabète. 20% d'entre eux n'ont pas reconsulté pour contrôler leur taux de sucre sanguin qui avait pourtant été élevé une fois (diabète transitoire lors d'un stress pré-opératoire ou une grossesse par exemple)", déplore le diabétologue.
81% des 40 ans et plus estiment connaître le diabète dont 53% "assez bien", d'après l'enquête Ifop financée par la firme Novo Nordisk.
Une connaissance de la maladie qui varie avec l'âge : seuls 22% de 40 à 49 ans disent très bien connaître le diabète, contre 33% après 70 ans.
Toujours selon cette enquête, si le dépistage apparaît plus élevé chez les plus de 40 ans (63% ont déjà cherché à savoir s'ils étaient atteints) que dans la population totale de l'hexagone (56%), un large pan de la population échappe encore à tout dépistage.
Faute de moyen, la médecine du travail intervient insuffisamment (7% des dépistages), regrette le Dr Andreelli.
Plusieurs études internationales, dit-il, ont montré qu'il était possible de retarder la survenue du diabète (DT2) chez 60 % des sujets à haut risque avec une perte de 3 à 4 kg, une réduction des graisses saturées (charcuterie, fritures...) l'ajout de fibre alimentaires (fruits- légumes, légumes sec et féculents complets) et une reprise de l'activité physique.
Sédentarité, vieillissement, surpoids et obésité contribuent à l'explosion mondiale du diabète le plus courant, selon les spécialistes.
BC/jca/mmr