PAPEETE, le 23 mars 2015 - Le Cluster Maritime de Polynésie, créé en juin 2014, reprend à son compte le Forum de la mer pour sa deuxième édition. Le thème de cette année : les métiers de la mer. L'objectif est de développer les filières de formation pour accompagner la croissance de ce secteur économique qui représente déjà notre deuxième ressource après le tourisme.
Le forum de la mer aura lieu cette semaine à Pirae. Ce grand rassemblement des acteurs privés et publics de l'économie maritime se déroulera en amont du salon Nautica Porinetia (voir article ci-contre). Le forum, réservé aux professionnels, se déroulera du mercredi 25 au jeudi 26 au matin.
En pratique, cet événement organisé par le Cluster Maritime de Polynésie française et soutenu par ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, sera composé de sept ateliers rassemblant les acteurs par filière :
- Environnement, pêche et cultures marines
- Transport maritime
- Construction navale
- Action de l’État en mer
- Nautisme
- Ports et infrastructures
- Métiers de demain
Former les jeunes aux métiers de la mer qui recrutent
Ce sont 60 personnes impliquées dans le secteur – chefs d'entreprises, chefs de services administratifs, représentants d'institutions comme l'UPF, etc – qui seront présents. Dans chacun des ateliers, il y aura d'abord une table ronde pour tenter de finir la cartographie des formations déjà offertes. Ensuite, les professionnels pourront exprimer leurs besoins en main d'œuvre, et les développements qu'ils attendent dans leur secteur avant de faire une grande synthèse des discutions le jeudi.
Stanley Ellacott, vice-président du Cluster maritime, souligne que malgré les forts taux de chômage, le secteur rencontre des manques de main d'œuvre qualifié dans certaines spécialités. Pourtant "le secteur génère aujourd'hui 40% des ressources propres du Pays et emploie près de 5000 personnes, sans compter la pêche lagonnaire (5000 licences)." Des chiffres qui en font la deuxième source d'emplois privés du Territoire derrière le tourisme.
La raison de ce manque d'intérêt selon lui ? "Il y a des jeunes qui nous disent qu'ils ne veulent pas s'embarquer sur un bateau. Mais il y a beaucoup de métiers liés à ce secteur basés à terre. Par exemple, les BTS en électricité peuvent faire une formation de deux ans de plus pour pouvoir travailler sur les bateaux au mouillage. Il y a aussi la filière froid, qui pour l'instant se consacre surtout à la climatisation alors qu'il y a des cargos et thoniers avec des chambres froides, et les entreprises qui s'en occupent sont débordées. Je sais aussi qu'aux chantiers navals ils manquent de spécialistes, par exemple des soudeurs…"
Selon le professionnel, des BTS généralistes pourraient souvent faire une formation supplémentaire de deux ans en France et revenir avec une compétence leur assurant un emploi très bien rémunéré… Et les besoins s'étendent à tous les niveaux de qualification. L'UPF devrait ainsi demander aux professionnels présents au forum s'ils sont favorables à ouvrir une filière "droit de la mer" à l'université dès l'année prochaine…
Les métiers de demain
Le grand thème de l'année est donc l'emploi. Et les professionnels vont aussi réaliser un exercice de prospective sur les métiers de demain.
De nouvelles activités entièrement neuves ont aussi un fort potentiel dans nos îles : "La Polynésie française est en effet porteuse de nombreux projets d’avenir, liés par exemple aux énergies marines renouvelables ou à l’exploration des grands fonds marins" note le Cluster. Stanley Ellacott ajoute même les futures Aires Marines Protégées des Marquises et des Australes, les projets aquacoles à Hao… "Si ces projets seront mûrs dans 5 à 10 ans, il faut commencer dès maintenant à mettre en place les formations et y orienter nos jeunes. Nous voulons aussi discuter de la possibilité de créer un Lycée de la mer, comme il y a un Lycée agricole et un Lycée hôtelier."
Pour synthétiser tout ça, le ministère a commandé à des prestataires polynésiens un audit, qui devrait être livré dans deux mois. Il formalisera les besoins futurs en main d'œuvre du secteur et la carte des formations qui y répondra. Le gouvernement, la formation professionnelle et les établissements d'enseignement pourront alors anticiper et prévoir dès maintenant une carte des formations adaptée aux métiers de demain.
Le forum de la mer aura lieu cette semaine à Pirae. Ce grand rassemblement des acteurs privés et publics de l'économie maritime se déroulera en amont du salon Nautica Porinetia (voir article ci-contre). Le forum, réservé aux professionnels, se déroulera du mercredi 25 au jeudi 26 au matin.
En pratique, cet événement organisé par le Cluster Maritime de Polynésie française et soutenu par ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, sera composé de sept ateliers rassemblant les acteurs par filière :
- Environnement, pêche et cultures marines
- Transport maritime
- Construction navale
- Action de l’État en mer
- Nautisme
- Ports et infrastructures
- Métiers de demain
Former les jeunes aux métiers de la mer qui recrutent
Ce sont 60 personnes impliquées dans le secteur – chefs d'entreprises, chefs de services administratifs, représentants d'institutions comme l'UPF, etc – qui seront présents. Dans chacun des ateliers, il y aura d'abord une table ronde pour tenter de finir la cartographie des formations déjà offertes. Ensuite, les professionnels pourront exprimer leurs besoins en main d'œuvre, et les développements qu'ils attendent dans leur secteur avant de faire une grande synthèse des discutions le jeudi.
Stanley Ellacott, vice-président du Cluster maritime, souligne que malgré les forts taux de chômage, le secteur rencontre des manques de main d'œuvre qualifié dans certaines spécialités. Pourtant "le secteur génère aujourd'hui 40% des ressources propres du Pays et emploie près de 5000 personnes, sans compter la pêche lagonnaire (5000 licences)." Des chiffres qui en font la deuxième source d'emplois privés du Territoire derrière le tourisme.
La raison de ce manque d'intérêt selon lui ? "Il y a des jeunes qui nous disent qu'ils ne veulent pas s'embarquer sur un bateau. Mais il y a beaucoup de métiers liés à ce secteur basés à terre. Par exemple, les BTS en électricité peuvent faire une formation de deux ans de plus pour pouvoir travailler sur les bateaux au mouillage. Il y a aussi la filière froid, qui pour l'instant se consacre surtout à la climatisation alors qu'il y a des cargos et thoniers avec des chambres froides, et les entreprises qui s'en occupent sont débordées. Je sais aussi qu'aux chantiers navals ils manquent de spécialistes, par exemple des soudeurs…"
Selon le professionnel, des BTS généralistes pourraient souvent faire une formation supplémentaire de deux ans en France et revenir avec une compétence leur assurant un emploi très bien rémunéré… Et les besoins s'étendent à tous les niveaux de qualification. L'UPF devrait ainsi demander aux professionnels présents au forum s'ils sont favorables à ouvrir une filière "droit de la mer" à l'université dès l'année prochaine…
Les métiers de demain
Le grand thème de l'année est donc l'emploi. Et les professionnels vont aussi réaliser un exercice de prospective sur les métiers de demain.
De nouvelles activités entièrement neuves ont aussi un fort potentiel dans nos îles : "La Polynésie française est en effet porteuse de nombreux projets d’avenir, liés par exemple aux énergies marines renouvelables ou à l’exploration des grands fonds marins" note le Cluster. Stanley Ellacott ajoute même les futures Aires Marines Protégées des Marquises et des Australes, les projets aquacoles à Hao… "Si ces projets seront mûrs dans 5 à 10 ans, il faut commencer dès maintenant à mettre en place les formations et y orienter nos jeunes. Nous voulons aussi discuter de la possibilité de créer un Lycée de la mer, comme il y a un Lycée agricole et un Lycée hôtelier."
Pour synthétiser tout ça, le ministère a commandé à des prestataires polynésiens un audit, qui devrait être livré dans deux mois. Il formalisera les besoins futurs en main d'œuvre du secteur et la carte des formations qui y répondra. Le gouvernement, la formation professionnelle et les établissements d'enseignement pourront alors anticiper et prévoir dès maintenant une carte des formations adaptée aux métiers de demain.
Ouvert au public : rencontrer les professionnels et découvrir leurs métiers
Le Cluster Maritime part du constat que "le public, et en particulier la jeunesse, est peu informé du potentiel économique de la mer." En réponse, le Forum de la Mer, a demandé à une quinzaine de participants au forum d’exposer leurs métiers sur des stands ouverts au public jeudi 26 mars à partir de 11h30.
Le Cluster Maritime part du constat que "le public, et en particulier la jeunesse, est peu informé du potentiel économique de la mer." En réponse, le Forum de la Mer, a demandé à une quinzaine de participants au forum d’exposer leurs métiers sur des stands ouverts au public jeudi 26 mars à partir de 11h30.
