Téhéran, Iran | AFP | mercredi 31/07/2024 - Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par le mouvement islamiste palestinien et par l'Iran, qui ont promis de venger sa mort, faisant craindre un embrasement de la région en pleine guerre à Gaza.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a affirmé qu'un "châtiment sévère" serait infligé à Israël après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh. "Nous considérons qu'il est de notre devoir de venger son sang versé sur le territoire de la République islamique", a-t-il déclaré.
L'attaque "ne restera pas sans réponse", a menacé Moussa Abou Marzouk, un responsable du Hamas.
Israël n'a pas commenté dans l'immédiat la mort d'Ismaïl Haniyeh, 61 ans, qui avait été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017 et vivait en exil au Qatar.
Ismaïl Haniyeh avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d'investiture du président réformateur iranien Massoud Pezeshkian, dont le pays est l'ennemi juré d'Israël et un allié du Hamas et du Hezbollah libanais.
Quelques heures avant l'attaque de Téhéran, l'armée israélienne avait annoncé avoir "éliminé" près de Beyrouth le commandant du Hezbollah responsable, selon elle, d'une attaque meurtrière samedi à Majdal Shams, sur le plateau syrien du Golan occupé.
Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sans précédent menée par le mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a affirmé que les Etats-Unis, principal allié d'Israël, n'avaient été ni "mis au courant" ni "impliqués" dans la mort d'Ismaïl Haniyeh.
"Ismaïl Haniyeh est mort dans une frappe sioniste contre sa résidence à Téhéran", a annoncé le Hamas.
Selon des médias iraniens, il "se trouvait dans l'une des résidences spéciales pour les vétérans de guerre dans le nord de Téhéran, lorsqu'il a été tué par un projectile aérien" vers 02H00 locales (22H30 GMT mardi).
"Enormes conséquences"
Cet assassinat "aura d'énormes conséquences pour toute la région", a averti la branche armée du Hamas.
"La République islamique d'Iran défendra son intégrité territoriale (...) et fera regretter aux envahisseurs terroristes leur acte lâche", a affirmé de son côté Massoud Pezeshkian.
Ismaïl Haniyeh sera enterré vendredi à Doha après des funérailles officielles jeudi à Téhéran. L'Iran a décrété trois jours de deuil.
Principal médiateur dans les négociations sur une trêve à Gaza, le Qatar s'est interrogé sur l'opportunité de poursuivre la médiation. "Comment une médiation peut-elle réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie", a dit le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
Antony Blinken a de son côté souligné que "l'impératif d'obtenir un cessez-le-feu (...) demeurait".
L'Autorité palestinienne, la Chine, la Russie, la Turquie, la Jordanie, la Syrie, l'Irak et l'Algérie ont condamné l'assassinat de Haniyeh, de même que les rebelles yéménites houthis et le Hezbollah, deux mouvements qui font partie, avec le Hamas, de ce que l'Iran appelle "l'axe de résistance" contre Israël.
Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi à Téhéran, sur la place de la Palestine, agitant des drapeaux palestiniens et criant "mort à Israël, mort à l'Amérique", selon des correspondants de l'AFP.
"Un coup de tonnerre, quelque chose d'incroyable", a commenté Waël Qoudayh, un habitant de Gaza, après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne menée en riposte dans le territoire assiégé a fait jusqu'à présent 39.445 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.
Des Israéliens se sont dits inquiets pour les otages retenus à Gaza, après la mort d'Ismaïl Haniyeh.
"Cela met en péril la possibilité d'un accord" pour leur libération, a estimé Anat Noy, une habitante de Haïfa, dans le nord.
- "La réaction du Hamas et du Hezbollah" -
La guerre à Gaza a aussi entraîné une flambée de violence entre l'armée israélienne et le Hezbollah le long de la frontière israélo-libanaise.
L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé le plus haut responsable militaire de l'organisation terroriste Hezbollah Fouad Chokr", dans une frappe mardi dans la banlieue sud de Beyrouth.
Selon elle, Fouad Chokr était "le commandant responsable" de l'attaque à la roquette qui a tué 12 enfants et adolescents sur un terrain de football à Majdal Shams.
Deux femmes et deux enfants ont péri dans la frappe israélienne, selon les autorités libanaises.
Le Hezbollah n'a pas confirmé la mort de Fouad Chokr, mais affirmé qu'il se trouvait dans l'immeuble visé.
"Ce qui me stresse maintenant, c'est la réaction du Hamas et du Hezbollah. Mon compagnon est réserviste et mobilisé dans le nord (d'Israël), et on lui a dit d'être en alerte", a témoigné Shahar Binyamini, une habitante de Haïfa.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a affirmé qu'un "châtiment sévère" serait infligé à Israël après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh. "Nous considérons qu'il est de notre devoir de venger son sang versé sur le territoire de la République islamique", a-t-il déclaré.
L'attaque "ne restera pas sans réponse", a menacé Moussa Abou Marzouk, un responsable du Hamas.
Israël n'a pas commenté dans l'immédiat la mort d'Ismaïl Haniyeh, 61 ans, qui avait été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017 et vivait en exil au Qatar.
Ismaïl Haniyeh avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d'investiture du président réformateur iranien Massoud Pezeshkian, dont le pays est l'ennemi juré d'Israël et un allié du Hamas et du Hezbollah libanais.
Quelques heures avant l'attaque de Téhéran, l'armée israélienne avait annoncé avoir "éliminé" près de Beyrouth le commandant du Hezbollah responsable, selon elle, d'une attaque meurtrière samedi à Majdal Shams, sur le plateau syrien du Golan occupé.
Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'attaque sans précédent menée par le mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a affirmé que les Etats-Unis, principal allié d'Israël, n'avaient été ni "mis au courant" ni "impliqués" dans la mort d'Ismaïl Haniyeh.
"Ismaïl Haniyeh est mort dans une frappe sioniste contre sa résidence à Téhéran", a annoncé le Hamas.
Selon des médias iraniens, il "se trouvait dans l'une des résidences spéciales pour les vétérans de guerre dans le nord de Téhéran, lorsqu'il a été tué par un projectile aérien" vers 02H00 locales (22H30 GMT mardi).
"Enormes conséquences"
Cet assassinat "aura d'énormes conséquences pour toute la région", a averti la branche armée du Hamas.
"La République islamique d'Iran défendra son intégrité territoriale (...) et fera regretter aux envahisseurs terroristes leur acte lâche", a affirmé de son côté Massoud Pezeshkian.
Ismaïl Haniyeh sera enterré vendredi à Doha après des funérailles officielles jeudi à Téhéran. L'Iran a décrété trois jours de deuil.
Principal médiateur dans les négociations sur une trêve à Gaza, le Qatar s'est interrogé sur l'opportunité de poursuivre la médiation. "Comment une médiation peut-elle réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie", a dit le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
Antony Blinken a de son côté souligné que "l'impératif d'obtenir un cessez-le-feu (...) demeurait".
L'Autorité palestinienne, la Chine, la Russie, la Turquie, la Jordanie, la Syrie, l'Irak et l'Algérie ont condamné l'assassinat de Haniyeh, de même que les rebelles yéménites houthis et le Hezbollah, deux mouvements qui font partie, avec le Hamas, de ce que l'Iran appelle "l'axe de résistance" contre Israël.
Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi à Téhéran, sur la place de la Palestine, agitant des drapeaux palestiniens et criant "mort à Israël, mort à l'Amérique", selon des correspondants de l'AFP.
"Un coup de tonnerre, quelque chose d'incroyable", a commenté Waël Qoudayh, un habitant de Gaza, après l'assassinat d'Ismaïl Haniyeh.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne menée en riposte dans le territoire assiégé a fait jusqu'à présent 39.445 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.
Des Israéliens se sont dits inquiets pour les otages retenus à Gaza, après la mort d'Ismaïl Haniyeh.
"Cela met en péril la possibilité d'un accord" pour leur libération, a estimé Anat Noy, une habitante de Haïfa, dans le nord.
- "La réaction du Hamas et du Hezbollah" -
La guerre à Gaza a aussi entraîné une flambée de violence entre l'armée israélienne et le Hezbollah le long de la frontière israélo-libanaise.
L'armée israélienne a affirmé avoir "éliminé le plus haut responsable militaire de l'organisation terroriste Hezbollah Fouad Chokr", dans une frappe mardi dans la banlieue sud de Beyrouth.
Selon elle, Fouad Chokr était "le commandant responsable" de l'attaque à la roquette qui a tué 12 enfants et adolescents sur un terrain de football à Majdal Shams.
Deux femmes et deux enfants ont péri dans la frappe israélienne, selon les autorités libanaises.
Le Hezbollah n'a pas confirmé la mort de Fouad Chokr, mais affirmé qu'il se trouvait dans l'immeuble visé.
"Ce qui me stresse maintenant, c'est la réaction du Hamas et du Hezbollah. Mon compagnon est réserviste et mobilisé dans le nord (d'Israël), et on lui a dit d'être en alerte", a témoigné Shahar Binyamini, une habitante de Haïfa.