Paris, France | AFP | mardi 04/07/2017 - La nouvelle députée de Mayotte Ramlati Ali, qui s'est fait photographiée pour sa photo officielle de l'Assemblée avec le châle traditionnel que portent les femmes mahoraises, a été critiquée sur les réseaux sociaux par des personnes de droite et d'extrême droite, dénonçant un "signe religieux".
"Ramlati Ali respecte-t-elle la laïcité avec le port du voile ?", a demandé par exemple Aurélien Dutremble, responsable de la communication du FN dans l’Ain, dans un tweet du 30 juin. Lydias Guirous, ex-porte-parole LR, a dénoncé une "atteinte grave à la laïcité" dans un tweet du 29 juin, d'autres lui ont reproché de "bafouer la loi".
Mais selon Nicolas Cadène, rapporteur général de l'Observatoire de l'État, interrogé par franceinfo, "en tant qu'élue, elle a le droit de porter un signe religieux puisqu'un élu, de fait, n'est pas neutre. Il n'est ni neutre politiquement, ni neutre religieusement. En revanche, les fonctionnaires doivent être neutres en tout point de vue",a-t-il expliqué, rappelant par exemple que l'Abbé Pierre, lors qu'il était député, était en soutane.
"Je suis mahoraise et je me respecte en tant que mahoraise. C'est pas un voile, c'est mon châle de mahoraise" (qui s'appelle kishali, ndlr)", avait répondu dès lundi sur Outre-mer 1ère la députée, qui porte ce châle dans les couloirs de l'assemblée mais pas dans l'hémicycle.
"Dans l'hémicycle, je me confonds dans la masse. Il ne s'agit pas d'aller faire un sujet autour de ma personne, mais il s'agit de porter le sujet de Mayotte, des Outre-mer et de la nation", a-t-elle ajouté, trouvant la polémique hypocrite "de la part de l'extrême droite, parce que Marine Le Pen est allée à Mayotte, elle a été trop bien reçue par des femmes qui avaient des châles (...), et je ne l'ai pas entendu critiquer", a insisté Mme Ali.
Marine Le Pen s'était rendue à Mayotte en décembre dernier, pour la campagne présidentielle, où elle avait été accueillie par des colliers de fleurs et des chants mahorais, par des dizaines de femmes en saluvas colorés (vêtement traditionnel des femmes mahoraises).
Mme Le Pen avait elle-même brièvement portée le saluva, sans toutefois porter le châle, à son arrivée dans l'île, dont l'écrasante majorité de la population est musulmane.
Ramlati Ali est devenue avec son élection, la première femme députée de Mayotte. Cette cheffe du pôle médecine, psychiatrie et rééducation au CHM et ancien maire de Pamandzi, l'a emporté face au candidat LR Elad Chakrina, qui avait dans un premier temps été déclaré vainqueur avant qu'un recomptage accorde la victoire à Mme Ali.
"Ramlati Ali respecte-t-elle la laïcité avec le port du voile ?", a demandé par exemple Aurélien Dutremble, responsable de la communication du FN dans l’Ain, dans un tweet du 30 juin. Lydias Guirous, ex-porte-parole LR, a dénoncé une "atteinte grave à la laïcité" dans un tweet du 29 juin, d'autres lui ont reproché de "bafouer la loi".
Mais selon Nicolas Cadène, rapporteur général de l'Observatoire de l'État, interrogé par franceinfo, "en tant qu'élue, elle a le droit de porter un signe religieux puisqu'un élu, de fait, n'est pas neutre. Il n'est ni neutre politiquement, ni neutre religieusement. En revanche, les fonctionnaires doivent être neutres en tout point de vue",a-t-il expliqué, rappelant par exemple que l'Abbé Pierre, lors qu'il était député, était en soutane.
"Je suis mahoraise et je me respecte en tant que mahoraise. C'est pas un voile, c'est mon châle de mahoraise" (qui s'appelle kishali, ndlr)", avait répondu dès lundi sur Outre-mer 1ère la députée, qui porte ce châle dans les couloirs de l'assemblée mais pas dans l'hémicycle.
"Dans l'hémicycle, je me confonds dans la masse. Il ne s'agit pas d'aller faire un sujet autour de ma personne, mais il s'agit de porter le sujet de Mayotte, des Outre-mer et de la nation", a-t-elle ajouté, trouvant la polémique hypocrite "de la part de l'extrême droite, parce que Marine Le Pen est allée à Mayotte, elle a été trop bien reçue par des femmes qui avaient des châles (...), et je ne l'ai pas entendu critiquer", a insisté Mme Ali.
Marine Le Pen s'était rendue à Mayotte en décembre dernier, pour la campagne présidentielle, où elle avait été accueillie par des colliers de fleurs et des chants mahorais, par des dizaines de femmes en saluvas colorés (vêtement traditionnel des femmes mahoraises).
Mme Le Pen avait elle-même brièvement portée le saluva, sans toutefois porter le châle, à son arrivée dans l'île, dont l'écrasante majorité de la population est musulmane.
Ramlati Ali est devenue avec son élection, la première femme députée de Mayotte. Cette cheffe du pôle médecine, psychiatrie et rééducation au CHM et ancien maire de Pamandzi, l'a emporté face au candidat LR Elad Chakrina, qui avait dans un premier temps été déclaré vainqueur avant qu'un recomptage accorde la victoire à Mme Ali.