Un jeune monarque de Tahiti. Crédit : Thomas Ghestemme
PAPEETE, le 25 avril 2015 - Le Monarque de Tahiti est l’espèce d’oiseau la plus menacée de France, pourtant les financements pour sa sauvegarde se font rares. Ce sont les donateurs du monde entier qui se sont finalement mobilisés et offrent 4,7 millions de francs cfp à l’association Manu. Il faut dire que le Monarque avec ses grands yeux, son comportement curieux et amical et la belle couleur dorée de ses oisillons, est un animal qualifié de très sympathique par les amoureux des oiseaux. Malheureusement, cet animal endémique à nos îles est en voie d’extinction.
Pour financer le programme de sauvegarde du Monarque de Tahiti, l’association Manu a déjà réussi à lever plus de 32 000 livres sterling (4,7 millions de francs cfp, pour un objectif de 4,8 millions) sur Internet. Ce remarquable effort de solidarité international est venu principalement des pays anglophones avec des dons en dollars, en livres sterling et beaucoup plus rarement en euros. C’est le soutien de Bird Life International, l’ONG qui chapeaute l’ornithologie mondiale, qui a rendu le miracle possible. Manu a en effet remporté en début d’année le Grand Prix du Public de l’association, contre des projets aussi importants que l'arrêt de la chasse aux faucons en Inde ou la protection de la baie de Panama, un important site pour la migration des oiseaux.
La vétérinaire et présidente de la Société d’Ornithologique de Polynésie (l’association Manu), Caroline Blanvillain, se dit « surprise et heureuse par ce résultat. Ces presque 5 millions de francs sont ce qu’il nous fallait, car nous arrivons à la fin de nos financements européens et français et ces institutions n’ont pas renouvelé leurs appels d’offre pour cette année et la suivante. Nous avons essayé par tous les moyens d’avoir des financements par ailleurs, mais ce sont de grosses sommes. Pourtant le monarque est l’espèce d’oiseau la plus menacée de France ! » Le budget nécessaire aux différentes actions de sauvegarde du monarque de Tahiti s’élève à 17 millions de francs cfp, dont 5 millions sont loyalement financées par la Direction de l’Environnement année après année.
Cela semble être une grosse somme pour sauver une cinquantaine d’oiseaux en danger, mais le programme préserve les plantes et les insectes endémiques de trois vallées tahitiennes, et doit lutter contre les différentes espèces invasives : miconia, tulipier du Gabon, merle des Moluques, rat, et surtout la petite fourmi de feu. Une colonie de cet insecte est capable de dévorer un oisillon en une minute et transforme toutes les zones qu’elle attaque en un désert sans insectes et sans fruits sur des kilomètres carrés. « Nous attendons encore une réponse de la mairie de Punaauia pour nous aider dans la lutte contre cette fourmi qui s’approche de nos vallées protégées. C’est aussi dans l’intérêt de la population, parce qu’une fois installée cette fourmi qui détruit les faapu et pique très violemment les humains est presque impossible à déloger. »
Pour financer le programme de sauvegarde du Monarque de Tahiti, l’association Manu a déjà réussi à lever plus de 32 000 livres sterling (4,7 millions de francs cfp, pour un objectif de 4,8 millions) sur Internet. Ce remarquable effort de solidarité international est venu principalement des pays anglophones avec des dons en dollars, en livres sterling et beaucoup plus rarement en euros. C’est le soutien de Bird Life International, l’ONG qui chapeaute l’ornithologie mondiale, qui a rendu le miracle possible. Manu a en effet remporté en début d’année le Grand Prix du Public de l’association, contre des projets aussi importants que l'arrêt de la chasse aux faucons en Inde ou la protection de la baie de Panama, un important site pour la migration des oiseaux.
La vétérinaire et présidente de la Société d’Ornithologique de Polynésie (l’association Manu), Caroline Blanvillain, se dit « surprise et heureuse par ce résultat. Ces presque 5 millions de francs sont ce qu’il nous fallait, car nous arrivons à la fin de nos financements européens et français et ces institutions n’ont pas renouvelé leurs appels d’offre pour cette année et la suivante. Nous avons essayé par tous les moyens d’avoir des financements par ailleurs, mais ce sont de grosses sommes. Pourtant le monarque est l’espèce d’oiseau la plus menacée de France ! » Le budget nécessaire aux différentes actions de sauvegarde du monarque de Tahiti s’élève à 17 millions de francs cfp, dont 5 millions sont loyalement financées par la Direction de l’Environnement année après année.
Cela semble être une grosse somme pour sauver une cinquantaine d’oiseaux en danger, mais le programme préserve les plantes et les insectes endémiques de trois vallées tahitiennes, et doit lutter contre les différentes espèces invasives : miconia, tulipier du Gabon, merle des Moluques, rat, et surtout la petite fourmi de feu. Une colonie de cet insecte est capable de dévorer un oisillon en une minute et transforme toutes les zones qu’elle attaque en un désert sans insectes et sans fruits sur des kilomètres carrés. « Nous attendons encore une réponse de la mairie de Punaauia pour nous aider dans la lutte contre cette fourmi qui s’approche de nos vallées protégées. C’est aussi dans l’intérêt de la population, parce qu’une fois installée cette fourmi qui détruit les faapu et pique très violemment les humains est presque impossible à déloger. »